Henri Dewandre
Henri-François-Joseph-Barthélemi Dewandre, ou de Wandre, né à Liège le et décédé le , est un juriste et homme politique belge. Il est le fils de François Joseph Dewandre. Il a été membre du Congrès national belge du au .
Membre du Congrès national |
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Famille |
un frère Barthélemy-François et une sœur Marie-Louise |
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Conjoint |
Caroline Célestine de Macar |
Enfance et études
Henri Dewandre fait des études moyennes au lycée de Liège. Il part ensuite avec son frère pour Paris suivre des études de droit. Il obtient sa licence en 1813. Il se choisit une devise : « Aimer et agir ».
Carrière juridique
À la suite de l'obtention de son diplôme, il retourne à Liège où il s'établit comme avocat. Il promeut la conférence des jeunes de la "basoche" en 1816 puis en devient le président honoraire jusqu'en 1826.
Élu plusieurs fois bâtonnier de l’ordre, il en devient le doyen. Longtemps son nom figure dans les affaires les plus importantes.
Le , il est nommé juge suppléant au Tribunal de première instance et refuse la place de conseiller à la Cour d'appel de Liège. Il est maintenu dans ses fonctions par un arrêté royal du .
Il est notamment l'avocat de l'administration des domaines et du département des finances de Liège.
Lorsque le Jean-Joseph Nyssen assigne la commune d'Aubel et son bourgmestre Pierre Thomas Nicolaï pour les dégâts qu'il a subis lors de la Révolution (la commune y avait pris une part active), il défend la commune et gagne en première instance ainsi qu'en appel cette affaire qui met des années avant d'être terminée.
Il défend devant la Cour d'appel les droits de propriété de l'État sur le Palais des Princes-évêques et, une fois qu'il a obtenu gain de cause, prend part aux travaux de restauration dirigés par l'architecte Jean-Charles Delsaux et les fait accélérer. Le gouvernement, afin de le remercier, envoie une médaille commémorative lors de la pose de la première pierre de l’hôtel provincial.
Participation à la vie civile
Les intérêts sociaux, l’administration, l’instruction publique, les arts surtout, l’occupent tout à tour.
En 1815, il rejoint en tant que membre la Société d'Émulation de Liège qui avait encouragé les travaux de son père. Deux ans plus tard, il en devient le secrétaire général, puis député entre 1822 et 1845, date à laquelle il en est nommé vice-président. En 1847, il remplace Henri-Joseph Orban à la présidence. Dès 1818, dans le cadre des activités de la société, il est le promoteur de l'association pour la fondation d'une école secondaire municipale et d'une école normale gratuite.
En 1823, il prend part à la commission consultative chargée de créer et gérer la prison de Liège et en devient le vice-président en 1834. Ses connaissances architecturales lui y confèrent une grande influence[1].
Le , l’administration communale de Liège lui défère la présidence de la commission pour l’embellissement de la ville.
Il est président de la « société d'encouragement pour l'instruction élémentaire élémentaire en Province de Liége » de 1829 à 1838.
Depuis 1840, il est membre de la fabrique de l'église Sainte-Croix et prend une part active dans la restauration de cette église romane remarquable.
À partir du , il est membre de la commission de direction du conservatoire royal de musique, membre de la commission d'inspection des établissements d'aliénés, le ; président de l'« Association liégeoise pour l'encouragement des beaux-arts » en 1857 dont il prend une large part aux travaux et avec laquelle il contribue activement à l’organisation des expositions de 1858, 1860 et 1862; et il devient membre correspondant de la Commission royale des monuments et des sites ().
Il est aussi devenu le membre d'honneur de l'académie d'archéologie d'Espagne (1850), le correspondant de l'académie le Grenoble, membre de l'Institut archéologique liégeois (1853) et de l'association pour les sciences, les arts et les lettres d'Anvers (1841).
Carrière politique
Henri Dewandre est nommé le membre du collège des régents (conseil communal) de la maison de sûreté civile et militaire de Liège. En 1827, il entre dans le collège électoral liégeois. Le , il est élu au conseil des régents et il le reste jusqu'au . Lors du conflit concernant la légalité des séances publiques du conseil, il se range du côté de la minorité[2].
Le , il est plébiscité comme membre suppléant du Congrès national en tant que représentant de l'arrondissement de Liège. Le , afin de remplacer Joseph-Louis de Waha, il prête serment. Il ne reste membre du Congrès que jusqu'à sa démission le . Durant ce court laps de temps, il n'a jamais pris la parole mais vote contre la fixation d’un délai fatal à l’acceptation de la couronne. Le , il vote, tout comme huit autres représentants de la Province de Liège, en faveur de Léopold de Saxe-Cobourg afin qu'il devienne le premier Roi des Belges[3]. La régence de Liége le députe à Bruxelles lors de la prestation de serment du Roi.
Notes et références
- Victor Tesch, le ministre de la justice lui écrit à ce sujet, le : « Vous pouvez revendiquer une bonne part dans l’honneur qui revient aux autorités qui ont poursuivi l’exécution de ce remarquable édifice ». C’est aux intelligentes démarches de M. de Wandre disait aussi en 1862 Henri Partoes que Liège doit d’avoir eu donner un caractère monumental à sa vaste prison.
- Voir Nécrologe liégeois pour 1858, article Delfosse, page 13.
- J.-B. NOTHOMB, Essai historique et politique sur la révolution belge, 3e édition, 1834, Bruxelles, J. P. Meline, p. 150.
Voir aussi
Bibliographie
- M. A. Le Roy, Notice sur H. F. J. B. de Wandre, président de la Société d’Émulation, Liège, 1863
- Ulysse Capitaine, « Nécrologe liégeois pour l’année 1862 », in Annuaire de la Société d'Émulation de Liège, Liège, 1868, p. 80-87