Henri-Pierre Castelnau
Henri-Pierre Jean Abdon Castelnau, né le à Prades (Pyrénées-Orientales) et mort le à Paris, est un général de division français.
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Service historique de la DĂ©fense (GR 7 YD 1436) |
Présentation
Il rentre le 1er novembre 1834 à l'école polytechnique et intègre deux ans plus tard, comme sous-lieutenant, le 14ème régiment d’infanterie légère puis est affecté le 1er janvier 1837 à l’école d’application d’état-major à Paris. Il est breveté lieutenant le 23 janvier 1839.
Après être passé au 6ème dragon en 1841 il participe au conflit en Algérie où il est cité deux fois à l’ordre de la division d’Oran.
Rentrant en France il est affecté au 7ème dragon de Mont de Marsan, où vit sa famille, il est promu Capitaine le 2 décembre 1842 et le Général Hecquet le prend comme aide de camp.
Quatre ans plus tard il est détaché à l’état-major du camp de Compiègne et reçoit le 23 septembre 1843 la légion d’honneur du roi Louis Philippe.
Sa carrière se poursuit à l’armée des alpes comme aide de camp du général Thierry puis à l’état-major du corps expéditionnaire de la Méditerranée ; il devient chef d’escadron et participe à la campagne de Rome d’avril 1849 à mai 1850.
Il est détaché par le général Oudinot auprès du pape Pie IX comme secrétaire général du Ministère pontifical des Armes, au moment où le pape, chassé par Garibaldi, avait dû quitter ses états pour se réfugier à Gaëte auprès du roi de Naples ; Castelnau assure la direction de l’administration militaire jusqu’à l’entrée en fonction de la Commission gouvernementale d’État[1].
Le Pape Pie IX lui conserva toujours une grande et amicale estime et lui décerna le titre de comte ce qui lui valut une particule qu’il n’ajouta jamais à son patronyme mais qui figure néanmoins sur le dictionnaire du second empire de Jean Tulard.
En 1853 il est promu lieutenant-colonel et fait officier de la légion d’honneur. Du 1er juin 1853 au 15 janvier 1856 il devient l’aide de camp du Maréchal Magnan ministre de la Guerre. Promu colonel le 22 mars 1856 il est nommé chef de cabinet du ministre le 31 juillet 1858.
Il assiste le maréchal Vaillant, nommé major général de l’armée d’Italie, lorsque Napoléon III participe à l’unification de la péninsule au profit du roi Victor Emmanuel de Piémont.
Castelnau est élevé à la dignité de commandeur de la légion d’honneur
C’est à cette occasion que Napoléon III le remarque et en fait son aide de camp et l’accompagne dans toutes les revues, prises d’armes et circonstances officielles ainsi que la vie de cour.
En 1861 il est élu conseiller général des Landes (canton de Tartas Ouest)
Le 3 septembre 1863 il est nommé général de brigade et prend la direction de la 1ère division au ministère de la guerre mais garde aussi ses fonctions d’aide de camp de l’empereur
le 8 septembre 1863 Napoléon III le convoque à Compiègne et lui donne des instructions écrites pour une mission spéciale au Mexique en avec la mission délicate de veiller à l'exécution de ses instructions pour l'évacuation du pays[2]. Il devait contraindre le maréchal Bazaine, qui voulait prolonger la campagne, à rentrer en France.
C'était un fait unique dans l'histoire de notre payas : une lettre écrite de commandement que l'Empereur donna à son aide de camp et qui lui conférait autorité sur un maréchal de France, dont la conduite prêtait déjà à diverses interprétations , avec le pouvoir le relever de ses fonctions
Comme premier aide de camp de Napoléon III, il accompagna l'empereur jusqu'à Sedan. Ensuite, après la capitulation de l'armée, il l'accompagna de Sedan à Cassel en passant par la Belgique, et resta auprès de lui pendant toute sa captivité au château de Wilhelmshöhe, du au .
Il fut notamment chargé de représenter l'empereur auprès du général de Wimpffen, lors des difficiles négociations préalables à la signature de la capitulation de Sedan.
Libéré à Ostende (Belgique) en 1871, il cessa toute activité militaire[3].
En décembre 1871, il est nommé, à l'initiative de Thiers, président de la commission chargée de préparer l'institution de l'École supérieure de Guerre. Il continue pendant plusieurs années de présider les destinées de l'Ecole Supérieure de Guerre en qualité d'inspecteur général.
Le 5 Février 1878 il est fait Grand Croix de la Légion d'honneur. Il préside la commission de réorganisation des services de santé en campagne.
Il fut conseiller général des Landes. Il était natif de Prades, mais sa famille s'était installée à Mont-de-Marsan[3].
Il meurt à Paris le 1er novembre 1890 , Il est inhumé au cimetière du Centre de Mont-de-Marsan[4].
Bibliographie
- Georges Girard, La Vie et les souvenirs du général Castelnau : 1814-1890, Paris, Calmann-Lévy, , 288 p..
- « Un glorieux conseiller général des Landes, le général Henri Castelnau », Bulletin de la Société de Borda Dax Landes,‎ . N°314et 315
- Dictionnaire du second empire Jean Tulard 1995
- Gallica-BNF : Castelnau
Notes et références
- Alessandro Capone, La protection française des États pontificaux. Occupation militaire et souveraineté partagée dans l’Italie du Risorgimento (1849-1870) (thèse, histoire), Institut d'études politiques de Paris, (lire en ligne), p. 277.
- Girard 1930, p. 54.
- Anne de Beaupuy et Claude Gay, Charles Corta : Le Landais qui servit deux empereurs, Paris, L'Harmattan, .
- Cimetières de France et d'ailleurs
Liens externes
- Ressource relative aux militaires :