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Henri-Louis Bayard

Henry, Louis, Benjamin Bayard, né le à Paris et mort à au château de Cussé, est un médecin légiste. Il était co-éditeur des Annales d'hygiène publique et de médecine légale.

Henri-Louis Bayard
Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Activité

Biographie

Il est le fils de François Bayard (1774-1850), inspecteur des Domaines et de l'Enregistrement et d'Antoinette Davy de Cussé. Il est reçu docteur en médecine le [1]. Il a étudié la médecine légale sous le patronage d'Ollivier d'Angers. Il en devint le collègue et le successeur comme médecin légiste[2]. Il était marié à l'une des filles du docteur Pierre Espiaud.

Il est inspecteur-adjoint de la vérification des décès de la ville de Paris, médecin du bureau de bienfaisance du IVe arrondissement de Paris, médecin expert près les tribunaux, professeur particulier de médecine légale, membre de la Société de médecine légale du Grand-Duché de Bade, des Sociétés de médecine de Marseille, de Stockholm.

RĂ©alisations scientifiques

Il rédige un grand nombre de travaux et de mémoires sur l'objet habituel de ses études et sur l'hygiène publique. Estimé auprès des magistrats, une carrière scientifique brillante, des travaux estimés lui font espérer un avenir brillant, qui sont stoppés net par la Révolution française de 1848.

Membre du comité de rédaction des Annales d'hygiène et de médecine légale, Bayard y a écrit de nombreux articles, soit seul, soit en collaboration avec son maître Ollivier d'Angers, le chimiste J.-B. Chevallier, de l'Académie de médecine, Auguste Ambroise Tardieu, ses co-experts.

Les réalisations scientifiques les plus remarquables de Bayard étaient dans le domaine de la microscopie. Bien qu'Antoni van Leeuwenhoek ait d'abord observé et identifié les cellules de sperme au XVIIe siècle, l'utilisation de l'analyse de sperme dans la science médico-légale conduisait à beaucoup d'erreurs, avec de nombreuses techniques pratiquées et aucun critère uniforme pour l'acceptation ou le rejet de conclusions. Les recherches de Bayard en microscopie ont conduit à la première procédure fiable pour la détection basée sur l'analyse de sperme. Bayard a donc largement contribué à leur utilisation dans les affaires pénales.

Hydrothérapie

Paniqué, et malgré les conseils de ses amis, il se retire alors en 1849 à Château-Gontier. Il s'y livre à la pratique médicale, et s'efforce de développer les eaux minérales ferrugineuses de cette ville, répare l'établissement des thermes de Château-Gontier, dont il était devenu propriétaire[3], et auquel il donne de l'extension. Il est en outre médecin de l'hôpital Saint-Joseph et du dispensaire.

Il meurt subitement le d'une apoplexie foudroyante dans sa maison de campagne.

Publications

Articles

  • « MĂ©moire sur la police des cimetières », Annales, t. XVIII.
  • « Recherches sur l’utĂ©romanie et la nymphomanie », Ibid., t. XVII et XVIII.
  • « MĂ©moire sur l’examen microscopique du sperme dessĂ©chĂ©, etc. », Ibid., t. XXII.
  • « ConsidĂ©rations sur l’infanticide », Ibid., t. XXIV.
  • « Travail sur la nĂ©cessitĂ© des Ă©tudes pratiques en mĂ©decine lĂ©gale », Ibid., t. XXV.
  • « MĂ©moire sur la topographie mĂ©dicale du IVe arrondissement de Paris recherches historiques et statistiques sur les conditions hygiĂ©niques des quartiers qui composent cet arrondissement », 1 vol. (116 p.). Extrait des "Annales d’hygiène publique et de mĂ©decine lĂ©gale", t. XXVIII, 1re partie, Paris, J.-B. Baillière, 1842
  • « Examen des taches qui peuvent ĂŞtre l’objet de recherches mĂ©dico-lĂ©gales », Ibid., t. XXIX.
  • « ConsidĂ©rations sur le service mĂ©dical du bureau de bienfaisance du quatrième arrondissement », Ibid., t. XXX.
  • « Recherches mĂ©dico-lĂ©gales sur le diagnostic diffĂ©rentiel des ecchymoses par cause interne et par cause externe », Ibid.
    Mémoire couronné en août 1840 par la Société de médecine légale du Grand-Duché de Bade, et traduit en allemand dans Annalen der StaatsArzneikunde, Friburg en Brisgau, 1841, p. 489.
  • « MĂ©moire sur la topographie mĂ©dicale des dixième, onzième et douzième arrondissements de Paris », Ibid., t. XXXII.
  • « Notice biographique sur Ollivier d’Angers », Ann., t. XXXIV
  • « Observation de mort violente sans lĂ©sion extĂ©rieure », Ibid., t. XXXV.
  • « Sur l’avortement provoquĂ© », Ibid., t. XXXVI.
  • « Sur les Maladies simulĂ©es », Ibid., t. XXXVIII.
  • « ApprĂ©ciation mĂ©dico-lĂ©gale de l’action de l’éther et du chloroforme », Ibid., t. XLII.
  • « ConsidĂ©rations mĂ©dico-lĂ©gales sur l’influence des impressions physiques et morales pendant la grossesse », Ibid.. t. XLVI, 1831.
  • « Rapport sur une double asphyxie par la carbonisation de poutres », avec Auguste Ambroise Tardieu, Ibid., t. XXXIV, 1845.

Ouvrages

  • La Nymphomanie peut-elle ĂŞtre une cause d'interdiction, ou les faits qui tendraient Ă  l'Ă©tablir sont-ils non pertinents? Examen mĂ©dico-lĂ©gal de celle question - Essai mĂ©dico-lĂ©gal sur l'utĂ©romanie (nymphomanie), In-4. Paris ,
  • Examen microscopique du sperme dessĂ©chĂ© sur le linge ou sur les tissus de nature et de colorations diverses, J.-B. Baillière , 1839, 47 p.-[1] f de pl. dĂ©pl. grav.
    Mémoire qui a obtenu la médaille d'or du prix de médecine légale proposé pour l'année 1839, par la Société des annales d'hygiène et de médecine légale.
  • De la NĂ©cessitĂ© des Ă©tudes pratiques en mĂ©decine lĂ©gale, rĂ©flexions sur les procès criminels de Peytel et de Mme Lafarge, Paris, J.-B. Baillière , 1840, in-8° , 30 p.
  • Manuel pratique de mĂ©decine lĂ©gale, Paris, Germer Baillière, 1843, VIII-529 p.
  • d'un travail sur les urines, considĂ©rĂ©es au point de vue hygiĂ©nique et agricole. Bulletin de l'AcadĂ©mie nationale de mĂ©decine, t. XV, 1849-1850, p. 944.
    La Société d'encouragement lui a décerné une médaille d'argent pour cet ouvrage.
  • Notice sur les eaux minĂ©rales naturelles ferrugineuses et sur l'Ă©tablissement thermal et d'hydrothĂ©rapie de Château-Gontier... , Château-Gontier, Delaplace, 1852, in-8° , 52 p.

Sources partielles

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Notes et références

  1. Sa thèse est intitulée Essai médico-légal sur l'utéromanie (nymphomanie), faite sous l'inspiration de Jean-Étienne Esquirol.
  2. Il recueillit en grande partie la clientèle judiciaire de ce légiste à sa mort.
  3. Il avait demandé au Ministère du Commerce et de l'Agriculture, dont dépendaient alors les établissements hydrominéraux, qu'une analyse de ces eaux fut faite officiellement au laboratoire de l'Académie de médecine. Une lettre ministérielle, en date du 16 novembre 1859, en saisit la Commission des eaux minérales, au nom de laquelle Ossian Henry fit un rapport favorable à l'Académie, le 9 juillet 1850. Après ces formalités, l'établissement thermal de Château-Gontier ouvrit ses portes au public.

Annexes

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