Hei-tiki
Un hei-tiki (prononcĂ© en maori [hÉËtiËkiË]) est un pendentif traditionnel maori.
Description
Ce pendentif (hei en maori) figure un ĂȘtre humain (tiki) en position de repos : il a les jambes repliĂ©es sous lui et les bras s'appuient sur les cuisses. Parfois, le sculpteur dĂ©taille les mains qui ne comportent que 3 doigts, placĂ©es sur le ventre comme une marque de satisfaction. La tĂȘte, le plus souvent penchĂ©e sur la droite, a la langue tirĂ©e (geste de provocation chez les Maoris). Les yeux du visage sont rehaussĂ©s de nacre, plus tard avec lâinfluence des EuropĂ©ens, ils pourront ĂȘtre en cire rouge - cette couleur d'un symbolisme puissant est trĂšs recherchĂ©e dans le monde polynĂ©sien.
Porté autour du cou, il est souvent en néphrite (pounamu en maori) ou en os de baleine avec une corde en fibres végétales et un fermoir en os de baleine.
Symbolisme
InterprĂ©tĂ© comme la reprĂ©sentation d'un ancĂȘtre, il est de grande valeur : pour les Maoris c'est un trĂ©sor (taonga). Il apporte Ă son possesseur le mana des ancĂȘtres qui s'ajoute au sien propre.
Un objet prisé
Ă l'origine taillĂ© dans le fil d'une hache en nĂ©phrite, la production de hei-tiki semble s'intensifier Ă la suite de la rencontre avec Cook. En effet, ce bijou provoque un trĂšs vif intĂ©rĂȘt de la part des EuropĂ©ens ; ces derniers le troquent avec les Maoris dĂšs que possible[1]. C'est aujourd'hui l'un des objets les plus caractĂ©ristiques de la culture maorie avec le Hei matau.
Références
- Catalogue de l'exposition "Polynésie. Arts et divinités 1760-1860" organisée au Musée du Quai Branly du 17 juin au 14 septembre 2008 ; catalogue rédigé sous la direction de Stephen Hooper
- L'art ocĂ©anien (Ăd. du ChĂȘne), Maurice Leenhardt (1947)
- DVD Arts du mythe par Ludovic Segarra (ARTE Productions), reportage Pendentif maori (3e reportage du volume 1)