Haydée Tamzali
Haydée Tamzali, née Haydée Chikli le à Tunis et morte le dans la même ville, est une actrice tunisienne.
Nom de naissance | Haydée Chikli |
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Naissance |
Tunis, Tunisie |
Nationalité | tunisienne |
Décès |
Tunis, Tunisie |
Profession | Actrice |
Films notables |
L'Arabe Un été à La Goulette |
Fille du cinéaste Albert Samama-Chikli, elle est surtout connue pour avoir joué dans ses films, ce qui fait probablement d'elle la première actrice du monde arabe de tous les temps.
Biographie
Haydée Tamzali joue pour la première fois en 1921 dans le premier film réalisé par son père, Zohra, où elle obtient le rôle-titre. Le court métrage, qui est le premier film tunisien de fiction[1], est projeté pour la première fois au cinéma Omnia Pathé de Tunis le [2] - [3].
Le réalisateur américain Rex Ingram, alors en Tunisie pour le tournage de son film L'Arabe, la remarque et souhaite lui confier un rôle spécialement créé pour elle[3]. Le père de Haydée refuse au départ, puis accepte mais ne laisse pas sa fille poursuivre sa carrière à Hollywood, alors qu'elle n'a encore que quinze ans[3]. En 1923[4], Haydée joue dans un nouveau film de son père, La Fille de Carthage, dont elle est aussi la scénariste et qui est le premier long métrage de Tunisie réalisé par un Tunisien[5].
En 1930, elle se marie et se rend en Algérie, où elle est notamment « présidente des œuvres sociales, secrétaire de la Croix-Rouge [et] présidente de la Ligue contre le cancer », comme le précise la quatrième de couverture de son livre Images retrouvées[3].
Elle retourne ensuite à Tunis où, durant les années 1990, elle tient une rubrique dans le quotidien La Presse de Tunisie, où elle écrit une nouvelle chaque dimanche[3]. Elle publie également un ouvrage sur la cuisine d'Afrique du Nord rassemblant 444 recettes tunisiennes, algériennes et marocaines dont 33 recettes différentes du couscous[6].
En 1996, Mahmoud Ben Mahmoud réalise un court métrage de 29 minutes intitulé Albert Samama Chikli, ce merveilleux fou filmant avec ses drôles de machines, où il retrace la vie du pionnier du cinéma tunisien, Albert Samama-Chikli, notamment à travers des images de ses deux films de fiction et des témoignages de Haydée[7].
Mère de deux enfants, elle s'est convertie à l'islam, de même que sa mère, une musicienne italienne[3] - [8].
Filmographie (non exhaustive)
- 1922 : Zohra d'Albert Samama-Chikli
- 1923 : AĂŻn el Ghazal d'Albert Samama-Chikli
- 1924 : L'Arabe de Rex Ingram
- 1996 : Un été à La Goulette de Férid Boughedir
Notes et références
- (en) Luke McKernan, « Albert Samama Chikly (Samama-Chikli) », sur victorian-cinema.net, (consulté le ).
- François Pouillon, Dictionnaire des orientalistes de langue française, Paris, Karthala, , 1007 p. (ISBN 978-2-845-86802-1), p. 863.
- Foued Allani, « Haydée Tamzali, la première princesse du grand écran », La Presse de Tunisie,‎ (ISSN 0330-9991, lire en ligne, consulté le ).
- « Pour Carthage », Les Annales coloniales, no 163,‎ , p. 1 (lire en ligne, consulté le ).
- Férid Boughedir, « La communauté juive dans le cinéma tunisien », Confluences Méditerranée, no 10,‎ (ISSN 1148-2664, lire en ligne, consulté le ).
- Haydée Tamzali, La cuisine en Afrique du Nord : 444 recettes tunisiennes, algériennes et marocaines dont 33 couscous, Paris, Vilo, , 128 p. (ISBN 978-0-905-50054-6).
- (en) « Albert Samama Chikli. "This fabulous madman filming with his funny machines" »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur alifproductions.com.
- (en) Linda Badley, R. Barton Palmer et Steven Jay Schneider, Traditions in World Cinema, Édimbourg, Edinburgh University Press, , 266 p. (ISBN 978-0-748-61863-7), p. 146.