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Hayat Sindi

Hayat bint Sulaiman bin Hassan Sindi (en arabe : حياة سندي) est une scientifique médicale saoudienne et l'une des premières femmes à siéger à l'Assemblée consultative d'Arabie saoudite[1]. Elle est connue pour ses contributions majeures aux tests médicaux et à la biotechnologie. Arabian Business la classe à la 19e place des arabes les plus influentes du monde et à la 9e place des femmes arabes les plus influentes en 2012[2] - [3].

Hayat Sindi
Biographie
Naissance
Nom dans la langue maternelle
حياة سندي
Nationalité
Formation
Activité
Autres informations
Membre de
ABLF alumni network (d)
Assemblée consultative
Distinction
100 Women ()

Éducation

Hayat Sindi est née à La Mecque. En 1991, elle convainc sa famille de la laisser voyager seule au Royaume-Uni afin de poursuivre ses études supérieures[4]. Après une année passée à apprendre l' anglais et à étudier pour ses A-levels, elle est acceptée au King's College de Londres[5], où elle obtient un diplôme en pharmacologie en 1995. Au King's College, elle reçoit le prix Princesse Anne pour son travail de premier cycle sur les allergies.

Sindi, qui porte un voile musulman, subit des pressions pour qu’elle abandonne ses croyances religieuses et culturelles à l’université ; elle persiste, estimant que la religion, la couleur ou le sexe d'une personne ne doit avoir aucune incidence sur ses contributions scientifiques[6]. Sindi obtient ensuite un doctorat en biotechnologie du Newnham College de Cambridge en 2001. Elle est la première femme saoudienne à être acceptée à l'université de Cambridge dans le domaine de la biotechnologie[7] - [8] et la première femme de l'un des États arabes du golfe Persique à obtenir un doctorat dans ce domaine[5].

Carrière

Sindi est une chercheuse invitĂ©e Ă  l'universitĂ© Harvard[9] - [10] et en tant que telle, elle voyage souvent entre Djeddah, Boston et Cambridge, Massachusetts. Alors qu'elle travaille Ă  l'universitĂ©, elle est accusĂ©e par une femme d'avoir falsifiĂ© ses diplĂ´mes mais elle gagne son procès en et obtient un dĂ©dommagement de 3,5 millions de dollars[11]. Le travail de laboratoire de Sindi Ă  Harvard lui vaut une place avec quatre autres scientifiques dans un documentaire soutenu par le bureau exĂ©cutif du prĂ©sident des États-Unis afin de promouvoir l'Ă©ducation scientifique chez les jeunes. Parallèlement Ă  ses activitĂ©s scientifiques, Sindi participe Ă  de nombreux Ă©vĂ©nements visant Ă  sensibiliser les femmes Ă  la science, en particulier en Arabie saoudite et dans le monde musulman en gĂ©nĂ©ral. Pour elle, si les femmes Ă©taient plus reprĂ©sentĂ©es dans les positions de pouvoir en sciences, on crĂ©erait moins de voiture rapide et plus de mĂ©dicaments[12]. Elle s’intĂ©resse Ă©galement au problème de la fuite des cerveaux[5] et est une des confĂ©rencières invitĂ©es au Forum Ă©conomique de Djeddah en 2005.

Sindi est la créatrice d'une capteur biochimique permettant d'améliorer les diagnostics dans les endroits reculés[13], en particulier le Tiers monde[12]. Elle est également nommée comme l'Emerging Explorer 2011 par la National Geographic Society[8].

Le , Sindi est nommĂ©e ambassadrice de bonne volontĂ© de l'UNESCO par Irina Bokova, pour ses efforts en faveur de l'Ă©ducation scientifique au Moyen-Orient, en particulier pour celle des filles[5] - [14]. Elle figure Ă©galement sur la liste des 150 femmes ayant bouleversĂ© le monde cette annĂ©e-lĂ  selon Newsweek[7].

En , Sindi est admise au sein du premier groupe de femmes à siéger à l'Assemblée consultative saoudienne (Choura)[10] - [15] - [16]. La même année, elle fonde le i2 Institute for imagination and ingenuity pour offrir à douze étudiants les compétences spécifiques dans un domaine donné chaque année[13].

En 2018, elle est nommée parmi les 100 Women de la BBC[17] pour son statut de conseillère en chef du président de la Banque islamique de développement[12]. Elle participe au lancement d'« Engage » et de « Transform », deux initiatives de la Banque islamique de développement (BID) et du Programme sénégalais pour l’entreprenariat des jeunes (PSE-J) pour soutenir les projets en sciences et mettre en relation les jeunes entrepreneurs avec les décideurs[18].

Références

Notes de bas de page

  1. (en) « Hayat Sindi to women: Opt for a career in science », sur Arab News, (consulté le )
  2. (en) « The World's Most Influential Arabs - 19: Hayat Sindi », Arabian Business,‎ (lire en ligne [archive]).
  3. (en) « 9: Hayat Sindi », Arabian Business,‎ (lire en ligne)
  4. (en) Abigail Pesta, « Women in the World: Saudi Innovator Hayat Sindi’s Science Breakthrough », The Daily Beast,‎ (lire en ligne, consulté le )
  5. (en) « Inspiring youth: Hayat Sindi » [archive], sur UNESCO
  6. (en) Elizabeth Broomhall, « Hayat Sindi interview: A passion for science », Arabian Business,‎ (lire en ligne).
  7. (en) « Hayat Sindi to women: Opt for a career in science », Coastal Digest,‎ (lire en ligne [archive]).
  8. (en-US) « Our Explorers », sur National Geographic Society (consulté le )
  9. (en) Alaa Al-Twaireb, « Hayat Sindi to narrate her experiences today », The Saudi Gazette,‎ (lire en ligne [archive]).
  10. (en) « Saudi women join king’s advisory council for first time », sur thestar.com, (consulté le )
  11. (en) « Saudi researcher wins $3.5m in defamation suit », sur Arab News, (consulté le )
  12. (en) Tamara Pupic, « Leading The Way: Saudi Arabia's Dr. Hayat Sindi », sur Entrepreneur, (consulté le )
  13. « Hayat Sindi : "Réintroduire de l'humanité dans les sciences" », Sciences et Avenir,‎ (lire en ligne)
  14. (en) « Saudi Arabian female researcher Hayat Sindi to be appointed UNESCO advocate », UN News Center,‎ (lire en ligne [archive]).
  15. (en) « Newfoudn statuts for Saudi women », The Washington Post,‎ (lire en ligne [archive])
  16. (en) Daid Ignatus, « Reforms may be too slow to save Saudi king from revolt », The Australian,‎ (lire en ligne [archive]).
  17. (en-GB) « BBC 100 Women 2018: Who is on the list? », BBC News,‎ (lire en ligne, consulté le )
  18. « Soutien eux jeunes entrepreneurs du monde musulman : La BID et le PES-J lancent «Engage» et «Transform» », Presse Afrik,‎ (lire en ligne)

Liens externes

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