Hardi (1750)
Le Hardi est un navire de ligne français, en service de 1750 à 1786.
Hardi | |
Type | Navire de ligne |
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Gréement | Trois-mâts carré |
Histoire | |
A servi dans | Marine royale française |
Chantier naval | Rochefort |
Lancement | 1750[1] |
Statut | Retiré du service en 1798 |
Caractéristiques techniques | |
Longueur | 48,4 m[1] |
Maître-bau | 13,2 m[1] |
DĂ©placement | 1 100 tonnes |
Caractéristiques militaires | |
Armement | 64 canons[2] |
Pavillon | France |
Histoire
Construit en 1748, le Hardi est engagé au combat pendant la guerre de Sept Ans[1]. Il quitte Rochefort en mars 1757 avec la corvette Jacinthe et gagne la Martinique le 13 mai 1757[1]. Incorporé à l'escadre de l'amiral du Chaffault, il participe au siège de Louisbourg et au combat du 27 octobre 1758 au large d'Ouessant[1].
En 1778, le Hardi est de nouveau engagé au combat pendant la guerre d'indépendance américaine[1]. Le navire quitte Toulon le 16 juillet, sous les ordres de Le Roy de La Grange et rejoint l'escadre sous Louis de Fabry[1]. Le 20 juin 1780, il quitte Toulon pour rejoindre l'escadre du contre-amiral de Beausset et participer au siège de Gibraltar[1].
En avril 1781, le vaisseau, alors commandé par le capitaine de Sillans, est intégré à l'escadre de La Motte-Picquet[2]. Le 25 avril, cette escadre sort de la rade de Brest et le 2 mai, elle rencontre un convoi anglais chargé du butin pris lors de la conquête par l'amiral Rodney de l'île néerlandaise de Saint-Eustache, le 3 février[2]. Les deux vaisseaux d'escorte du commodore Hotham prennent la fuite et vingt-deux navires marchands sont capturés par les Français[2]. Après ce succès, La Motte-Picquet regagne Brest et s'embarque sur Le Terrible pour rejoindre la flotte espagnole de Luis de Córdova à Cadix[2]. Le Hardi met les voiles le 28 juin pour se joindre à l'expédition, mais il doit retourner à Brest le 7 septembre, où il est désarmé[2].
Le futur général vendéen, François Athanase Charette de La Contrie, alors garde de la Marine, sert sur ce navire entre avril et septembre 1781[2].
Au début de 1782, Hardi est enboyé dans l'Océan Indien pour renforcer l'escadre de Suffren. Il prend part à la bataille de Gondelour du 20 juin 1783[1].
À partir de 1786, Hardi est désarmé et utilisé comme bateau-prison à Toulon[1].
Références
- Roche, t. I, 2005, p. 236.
- Dumarcet 1997, p. 35-39.
Bibliographie
- Lionel Dumarcet, François Athanase Charette de La Contrie : Une histoire véritable, Les 3 Orangers, , 536 p. (ISBN 978-2912883001).
- Jean-Michel Roche, Dictionnaire des bâtiments de la flotte de guerre française de Colbert à nos jours (1671-1870), t. I, Groupe Rezotel, , 226 p. (ISBN 978-2-753-52450-7 et 2-753-52450-5, OCLC 165892922).