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Haras national de Karacabey

Le haras national de Karacabey est un haras national turc, établi en 1924 à Karacabey, toujours actif de nos jours. Il est à l'origine de la sélection de la race de chevaux du même nom, et a travaillé sur des croisements entre les chevaux turcs et le Nonius, ainsi que le Haflinger. Il s'agit d'un des plus grands haras de Turquie[1], il joue un rôle important dans l'histoire de la nation turque[2].

Haras national de Karacabey
Présentation
Type
Localisation
Pays
Commune
Coordonnées
40° 05′ 51″ N, 28° 20′ 43″ E
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Histoire

Après l'établissement de la Turquie comme nation indépendante, les Turcs ont réorganisé leurs haras et l'élevage équin[1]. En 1924, cette nouvelle politique d'élevage aboutit à la création du haras national de Karacabey, dans l'Ouest de l'Anatolie[3]. Son but premier est de fournir la remonte militaire et de répondre aux besoins agricoles[1]. Il s'y élève surtout des chevaux arabes turcs, par croisement avec des étalons de race Nonius importés de Hongrie[4].

En 1943, ce haras national compte environ 550 chevaux[5]. Dans les années 1960, des chevaux sauteurs de haute qualité commencent à être importés depuis la France et l'Allemagne. La race du haras de karacabey est oubliée au profit de chevaux étrangers. Une autre raison à son déclin est la concurrence des véhicules à moteur, le gouvernement turc cessant l'élevage des chevaux de travail faute de besoins[6].

Architecture

Le haras de Karacabey est bâti dans un style architectural turc ancien, qui a servi de source d'inspiration à de nombreux artistes, notamment Grecs, qui en ont fait des représentations[7].

Races animales sélectionnées

Ce haras national donne naissance à deux races chevalines (dont le Karacabey), une race bovine et une race ovine adaptées à leur environnement[3]. Le haras travaille désormais en priorité sur la sélection du cheval arabe turc[4], mais dans les années 1970, il a œuvré à la sélection du Pur-sang turc, répondant à l'engouement de plus en plus grand pour le sport hippique[8]. En 1987, ce haras détenait la plus grande partie des 87 chevaux Haflinger répartis entre les différents haras d'état turcs[9].

Notes et références

  1. (en) Daphne Machin Goodall, Horses of the world : an illustrated survey… of breeds of horses and ponies, David and Charles, , 3e éd., p. 182.
  2. Dossenbach, Dossenbach et Köhler 1978, p. 228.
  3. (en) Central Treaty Organization, CENTO Conference on National and Regional Livestock Development Policy, Office of the United States Economic Coordinator for CENTO Affairs, , p. 39-41.
  4. Porter et al. 2016, p. 509.
  5. (en) Great Britain. Naval Intelligence Division, Turkey, vol. 2, Naval Intelligence Division, , chap. 507, p. 167-171.
  6. Lou Hendricks 1995, p. 248.
  7. Dossenbach, Dossenbach et Köhler 1978, p. 228.
  8. (en) Chronicle of the Horse, vol. 37, Chronicle of the Horse, Incorporated, , « 14 à 26 », p. 32.
  9. (de) Otto Schweisgut, Haflinger Pferde : Ursprung, Zucht und Haltung, weltweite Verbreitung, BLV-Verlagsgesellschaft, , 2e éd., 256 p. (ISBN 3-405-13592-3 et 9783405135928), p. 231.

Annexes

Articles connexes

Bibliographie

  • [Hendricks 1995] (en) Bonnie Lou Hendricks, International Encyclopedia of Horse Breeds, Norman, University of Oklahoma Press, , 1re éd. (ISBN 0-8061-2753-8, OCLC 32167318), « Karacabey ». Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • [Dossenbach, Dossenbach et Köhler 1978] (en) Monique Dossenbach, Hans D. Dossenbach et Hans Joachim Köhler, « Karacabey, Turkey », dans Great stud-farms of the world, Morrow,
  • [Porter et al. 2016] (en) Valerie Porter, Lawrence Alderson, Stephen J. G. Hall et Dan Phillip Sponenberg, Mason's World Encyclopedia of Livestock Breeds and Breeding, CAB International, , 6e éd., 1 107 p. (ISBN 1-84593-466-0, OCLC 948839453)
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