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HMS Alert (1856)

La HMS Alert est un sloop de 17 canons. Navire de la classe Cruizer, il est lancĂ© en 1856 et dĂ©mantelĂ© en 1894.

L'Alert dans l'Arctique.

Au service de la Royal Navy, il participe notamment à l'expédition Arctique britannique dans l'Arctique au cours de laquelle il atteint pour la première fois le 82e parallèle nord.

L'Alert a également une courte carrière dans l'United States Navy et le gouvernement canadien.

Armement du navire

Construction

Les premiers sloops de la classe Cruizer ont Ă©tĂ© conçus sous la direction de Lord John Hay, leur construction a ensuite Ă©tĂ© supervisĂ©e par Sir Baldwin Walker. Deux exemplaires sont commandĂ©s le dont l'Alert qui est livrĂ© en avec une machine Ă  vapeur Ă  deux cylindres Ă  simple dĂ©tente, fournie par Ravenhill & Salkeld d'une puissance de 383 ch permettant une vitesse maximum de 8,8 nĹ“uds.

Armement

Tous les navires de la classe sont Ă©quipĂ©s d'un canon long de 32 livres et de seize canons courts de 32 livres. Lorsqu'il est transformĂ© en navire d'exploration polaire en 1874, l'armement de l'Alert est ramenĂ© Ă  4 canons Armstrong se chargeant par la culasse.

Histoire

L'Alert passe les onze premières annĂ©es de sa vie Ă  la "Pacific Station". Il est basĂ© Ă  Esquimalt, Ă  la pointe sud de l'Ă®le de Vancouver (Canada) et assure localement la police maritime de l'empire britannique[1].

Il rejoint Plymouth entre et pour l'entretien de sa coque.

Expédition de l'Arctique (1874-1876)

L'Alert est amĂ©nagĂ© en vue de l'exploration de l'Arctique canadien. Son moteur Ă  vapeur est remplacĂ© par un moteur Ă  expansion composĂ© R & W Hawthorn. La coque est renforcĂ©e avec du fer recouvert de feutre. Au-dessus de la ligne de flottaison, elle est recouverte de teck et, au-dessous, d'orme et de pin gris. Les modifications portent sa jauge brute Ă  1 240 tonneaux.

L'expĂ©dition dĂ©bute en 1874, dirigĂ©e par George Strong Nares , capitaine de l'Alert secondĂ© part Henry Frederick Stephenson sur le Discovery. Elle vise Ă  atteindre le pĂ´le Nord en passant par le dĂ©troit de Smith entre le Groenland et l'Ă®le d'Ellesmere, la plus septentrionale des Ă®les du Canada. Les gĂ©ographes de l'Ă©poque ont l'intuition qu'il existe une mer polaire ouverte et que, si la couche de glace qui l'entoure n'est pas trop Ă©paisse, l'accès au pĂ´le Nord par la mer est possible. Comme Edward Augustus Inglefield a atteint le dĂ©troit de Smith en 1852, c'est une route probable vers le nord.

La figure de proue et la barre de gouvernail de l'Alert exposées au Musée de la civilisation à Québec

MalgrĂ© la rencontre de glaces plus Ă©paisses que prĂ©vu, l'expĂ©dition continue sa progression vers le nord. Laissant le Discovery pour l'hiver Ă  la baie Lady Franklin l'Alert continue Ă  parcourir 50 milles marins (93 km) Ă  travers le passage Robeson, Ă©tablissant ses quartiers d'hiver Ă  Floeberg Beach (sv). Au printemps de 1876 les cĂ´tes de l'Ă®le d'Ellesmere et du Groenland sont explorĂ©es Ă  traĂ®neau, mais le scorbut commence Ă  affaiblir l'Ă©quipage. Le , dirigĂ© par le commandant en second Albert Hastings Markham, l'Alert reprend la direction du nord et, après une lente progression, il atteint la latitude de 83 ° 20 '26 "N le  L'Ă©quipage souffrant de cĂ©citĂ© des neiges, de scorbut et d'Ă©puisement, l'ordre est donnĂ© de faire demi-tour...

L'expĂ©dition reçoit Ă  son retour un accueil chaleureux, Nares est fait chevalier et Markham est promu capitaine. Plusieurs sites gĂ©ographiques du nord du Canada et du Groenland portent depuis les noms des personnes liĂ©es Ă  l'expĂ©dition : le dĂ©troit de Nares, le lac Nares, la plateforme de Markham. La base militaire et station mĂ©tĂ©orologique habitĂ©e de façon permanente la plus au nord sur la terre, Ă  la pointe nord de l'Ă®le d'Ellesmere, est nommĂ©e Alert. Un sommet de l'Ă®le d'Ellesmere (en) et un iceberg gĂ©ant portent le nom du maĂ®tre de 1re classe Adam Ayles (en) qui a servi sur l'Alert.

Notes et références

  1. Il a donné son nom à une ville et baie de Colombie britannique.
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