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HĂ´tel de mademoiselle Guimard

L'Hôtel Guimard est un ancien hôtel particulier construit entre 1770 et 1773 par l'architecte Claude Nicolas Ledoux pour la danseuse de l'Opéra Marie-Madeleine Guimard et situé alors au 9 rue de la Chaussée-d'Antin. Il a été détruit au cours du Second Empire.

HĂ´tel de mademoiselle Guimard
Présentation
Type
Créateur
Propriétaire
État de conservation
détruit (d)
Coordonnées
48° 52â€?nbsp;18â€?nbsp;N, 2° 20â€?nbsp;01â€?nbsp;E
Carte

La propriétaire

Marie-Madeleine Guimard Ă©tait une danseuse de l'OpĂ©ra appointĂ©e de 600 livres annuelles et qui fait fortune comme maĂ®tresse du prince de Soubise. Elle possĂ©dait un hĂ´tel Ă  Pantin avec une salle de spectacle.

Mais elle fait construire de 1770 à 1773 un nouvel hôtel au 9, rue de la Chaussée-d'Antin par Claude-Nicolas Ledoux dans le style néo-classique.

Description

Hôtel Guimard, dessin de Jean-Baptiste Maréchal

L'HĂ´tel Guimard Ă©tait surnommĂ© « le temple de Terpsichore Â» en l'honneur de la maitresse de maison, il comportait justement une sculpture de « Terpsichore couronnĂ©e par Apollon Â», avec comme sujet de bas-relief la "Muse de la Danse montĂ©e sur un char trainĂ© par des Amours entourĂ©e par des Bacchantes et des Faunes et suivie des grâces de la chorĂ©graphie"[1] - [2]

Au–dessus de la porte d’entrĂ©e se trouvait une salle de spectacle, au plafond peint par Taravel, peintre du roi. AmĂ©nagĂ©e pour contenir, au parterre ou dans les loges ouvertes ou grillĂ©es, 500 personnes, c’était un chef-d’œuvre du genre qui faisait concurrence Ă  l'OpĂ©ra.

Usages et évolutions du bâtiment

Plan de l'hôtel Guimard, avec le théâtre au-dessus de l'entrée

L'ouverture s’effectua le , mettant fin aux spectacles de Pantin. Un dĂ®ner prĂ©vu dans l’hĂ´tel fut interdit par lâ€?span class="need_ref" style="cursor:help;">archevĂŞque de Paris. Les victuailles de ce festin de cent couverts furent alors portĂ©es au curĂ© pour en faire la distribution aux pauvres, et ce festin manquĂ© s’appela le « Souper des Chevaliers de Saint-Louis Â», Ă  cause des cinq louis, prix de la cotisationâ€?span class="mw-ref reference" id="cite_ref-utoronto_2-1">[2]

La protégée, Mlle Guimard, reçut en courtisane qui sait son monde le financier Laborde, l'évêque de Tarente et d'autres grands personnages. Entretenue par le prince de Soubise ou ses successeurs, mademoiselle Guimard menait grand train et donnait trois soupers par semaine : un pour de grands seigneurs ; un qui réunissait des auteurs, des artistes et des savants ; le troisième était une orgie hebdomadaire, avec des filles. Elle recevait ses amis en foule dans sa propre salle de spectacle. L'élite des troupes régulières y donnait des représentations, auxquelles assistaient, en loges grillées, des prêtres et des femmes honnêtes, sur des billets sollicités d'avance[3]. C'est là que Marsollier et Dalayrac, inquiets de l’accueil qui serait réservé à leur œuvre, ont préféré donner en privé la seconde représentation de Nina ou la Folle par amour[4].

L'âge venant, Mlle Guimard vend son hĂ´tel de façon originale : elle organise une loterie en vendant 2 500 billets Ă  120 livres. Le , c'est la comtesse du Lau qui gagne l'hĂ´tel au tirage avec un seul billet. Il fut acquis par la suite en 1791 par le banquier Jean-FrĂ©dĂ©ric Perregaux [1] - [2].

L'hôtel a été détruit lors des travaux effectués par le baron Haussmann.

Notes et références

  1. Gaston Capon, Les Petites Maisons galantes de Paris au XVIIIe siècle. Folies, Maisons de Plaisance et Vide-Bouteilles, d’après les documents inédits et les rapports de police, Paris, 1902.
  2. http://www.chass.utoronto.ca/~trott/societe/soc_C.htm#Chaussée%20d'Antin
  3. « paris-pittoresque.com/rues/288�/cite> »(Archive.org �Wikiwix �Archive.is �Google �Que faire ?).
  4. Henri Vienne, « Un succès à la comédie italienne en 1786 : Dalayrac et la Dugazon », Journal de Toulouse politique et littéraire, vol. 217,�/span> , vue 4/4 col. 1-2 (lire en ligne).

Annexes

Articles connexes

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