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HĂ´tel de Vienne (Sarlat)

L'hôtel de Vienne, aussi appelé hôtel de Maleville ou hôtel de Brons, est situé à Sarlat-la-Canéda, en France.

HĂ´tel de Vienne
HĂ´tel de Brons
HĂ´tel de Maleville
Tour noble de l'hĂ´tel de Vienne
Présentation
Destination initiale
Style
Construction
XVIe et XVIIe siècles
Patrimonialité
Localisation
Pays
RĂ©gion
DĂ©partement
Commune
Adresse
3, rue du Minage et rue du Vieil-HĂ´pital
Coordonnées
44° 53â€?nbsp;22â€?nbsp;N, 1° 13â€?nbsp;00â€?nbsp;E
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Localisation sur la carte de Nouvelle-Aquitaine
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Localisation sur la carte de la Dordogne
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Localisation

L'hôtel est situé place Lucien-de-Maleville, à Sarlat-la-Canéda, dans le département de la Dordogne en région Nouvelle-Aquitaine.

Historique

Bien que l'hôtel porte le nom d'hôtel de Vienne, du nom d'un de ses propriétaires Jean de Vienne, contrôleur général des finances d'Henri IV, il n'en est pas le constructeur initial.

Jules de Verneilh a reconnu dans le rez-de-chaussée de ces maisons des ogives du Moyen Âge bouchées par de la maçonnerie. Pour le vicomte de Gérard, le style de l'hôtel fait remonter sa construction au milieu du XVIe siècle, y compris la tour noble, avant le début des guerres de religion, dans une période où, après la fin de la guerre de Cent Ans, la ville a retrouvé sa prospérité. On ignore qui est à l'origine de la construction des trois maisons qui ont été réunies dans cet hôtel.

Jean de Vienne devenu propriétaire des maisons à une date inconnue, probablement quand il est devenu intendant et contrôleur général des finances, en 1594. En 1595, un acte notarié est signé désignant son beau-frère, Antoine de Vayssières, marié à sa sœur, Bertrandine de Vienne, comme son fonder de pouvoir pour gérer ses affaires à Sarlat. Jean de Vienne est probablement le commanditaire du décor de la façade sur la rue de la Liberté qui a été plaqué sur une structure plus ancienne, le portail d'entrée et le décor sculpté de la tour noble permettant d'accéder à la salle de réception où se trouve une belle cheminée représentant un cerf couché entouré de deux chiens[1] - [2] - [3].

Après la mort de Jean de Vienne, l'hôtel devient le propriété de François de Brons, écuyer, seigneur de la Cour et la Romiguière, gentilhomme du Quercy, qui s'est fixé à Sarlat après son mariage, vers 1610, avec Bertrandine de Vayssières, fille de Bertrandine de Vienne et d'Antoine de Vayssières.

La famille de Brons a occupé cet hôtel jusqu'à sa vente, vers 1860, au marquis de Maleville[4].

Description

L'hôtel a été réalisé en reliant trois maisons construites à différentes époques par un pavillon central et formant un ensemble ayant un plan formant approximativement un U autour d'une petite place. On trouve :

  • la maison de gauche en regardant l'entrĂ©e et la maison centrale forment un pavillon latĂ©ral servant Ă  l'habitation et Ă©clairĂ© par des fenĂŞtres aux meneaux cruciformes,
  • le pavillon central qui comprend la tour noble de six Ă©tages comprenant un escalier Ă  vis dominant l'ensemble des maisons voisines permettant, par paliers d'un demi Ă©tage, d'accĂ©der aux diffĂ©rents niveaux de l'hĂ´tel. Cette tour a Ă©tĂ© flanquĂ©e d'une tourelle engagĂ©e ronde placĂ©e dans un angle et montĂ©e sur une trompe pour racheter l'angle. Cette tour est Ă©gayĂ©e par des fenĂŞtres variables de forme et d'emplacement qui ajoutent au pittoresque de l'ensemble. La porte d'entrĂ©e est en plein cintre, accostĂ©e de colonnes placĂ©es sur des socles et portant un entablement ornĂ© de trois mĂ©daillons. La tradition reconnaĂ®t le roi Henri IV dans celui de gauche, Marie de MĂ©dicis ou Gabrielle d'EstrĂ©es dans celui de droite, protectrice de Jean de Vienne, et le mĂ©daillon du centre porte un « M » sculptĂ© par la famille de Maleville. Les angles de l'escalier Ă  vis sont dĂ©corĂ©s par des sculptures d'angelot. Ă€ gauche se trouve un passage permettant de relier la place Lucien-de-Maleville Ă  la rue AlbĂ©ric-Cahuet.
  • le bâtiment de droite comprend au premier Ă©tage une salle d'apparat aux solives apparentes possĂ©dant une grande cheminĂ©e dont le manteau droit est soutenu par deux colonnes ioniques. La tablette porte un magnifique cerf couchĂ© entre deux chiens qui le tiennent aux abois. Un Ă©cusson pend Ă  son cou qui n'a pas Ă©tĂ© sculptĂ© des armes de son commanditaire. Une frise ornĂ©e d'oves terminĂ©e par des volutes ioniques surmonte la cheminĂ©e. Jean de Vienne est probablement Ă  l'origine du dĂ©cor de la façade de ce bâtiment sur la rue de la LibertĂ© qui a Ă©tĂ© rapportĂ©.

Protection

L'hôtel de Vienne ou de Maleville été classé au titre des monuments historiques en 1889[5].

Galerie de photos

  • Portail monumental de la tour noble
    Portail monumental de la tour noble
  • Entablement du portail d'entrĂ©e
    Entablement du portail d'entrée
  • Portail Ă  l'entrĂ©e de l'escalier de la tour noble
    Portail à l'entrée de l'escalier de la tour noble
  • DĂ©cor sculptĂ© de l'escalier
    Décor sculpté de l'escalier
  • Passage sous l'hĂ´tel
    Passage sous l'hĂ´tel
  • La façade sur la rue de la LibertĂ©
    La façade sur la rue de la Liberté

Notes et références

  1. Médiathèque de l'architecture et du patrimoine : Cheminée hôtel de Maleville dit Hôtel de Vienne (maison Renaissance)
  2. Le style de cette cheminée est identique à celui d'une cheminée Renaissance se trouvant dans la salle d'apparat du château du Claud.
  3. Médiathèque de l'architecture et du patrimoine : Cheminée du château du Claud
  4. Le représentant le plus célèbre de cette famille est Jacques de Maleville (1741-1824), un des rédacteurs du code civil. Son fils, Pierre-Joseph de Maleville (1778-1832) a été sous-préfet de Sarlat, puis magistrat ensuite membre de Chambre des pairs, père de Guillaume de Maleville (1805-1889), avocat, maire de Domme et député de la Dordogne. Lucien de Maleville (1881-1964) est le fils d'Ernest de Maleville et le petit-fils de Guillaume de Maleville.
  5. « Hôtel de Maleville dit Hôtel de Vienne (maison Renaissance) », notice no PA00082938, base Mérimée, ministère français de la Culture

Annexes

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

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