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HĂ´tel de Laubardemont

L'hôtel de Laubardemont est un hôtel particulier du XVIIe siècle, situé à Bordeaux, en France.

HĂ´tel de Laubardemont
Présentation
Destination initiale
Style
Architecte
Construction
1608-1612
Commanditaire
Mathieu Martin, baron de Laubardemont
Propriétaire
Coordonnées
44° 50â€?nbsp;32â€?nbsp;N, 0° 34â€?nbsp;23â€?nbsp;O
Localisation sur la carte de France
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Localisation sur la carte de Bordeaux
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Localisation

L'hôtel particulier se situe actuellement au 40 cours du Chapeau-Rouge (anciennement Fossés du Chapeau-Rouge), où s'élevait un rempart datant de l'époque romaine[1].

Histoire

HĂ´tel du baron de Laubardemont

Le commanditaire de l'hĂ´tel particulier est Mathieu Martin, conseiller au Parlement et secrĂ©taire du roi, futur baron de Laubardemont. En 1607, il acquiert pour 36 500 livres (1 700 000 euros actuels[2]) un terrain sur le bord extĂ©rieur de la ville du Moyen-Age, oĂą se situait alors un bâtiment appelĂ©e la Bourse d'Espagne[3].

Pour sa construction, dont les travaux s'étalent de 1608 à 1612, il fait appel au maître maçon bordelais Henri Roche, qui édifie dans les mêmes années l'hôtel particulier de son frère Raymond Martin, situé 43 rue du Mirail[4]. Au moment des mariages royaux célébrés à Bordeaux en octobre et novembre 1615 (notamment celui de Louis XIII et d'Anne d'Autriche le 21 novembre), l'Hôtel Martin, le plus renommé de la ville, abrite la reine-mère Marie de Médicis, et l'Hôtel de Laubardemont, le duc de Guise.

HĂ´tel des Fermes

La splendeur des Martin est de courte de durée. Dans la dernière décade du XVIIe siècle, ruinés, ils doivent vendre leur trop coûteux hôtel particulier à Pierre de Lalande. Ce dernier le loue alors à l'administration des Fermes (ancêtre des douanes)[4], et devient également la résidence des fermiers. Cette affectation permet à l'immeuble d'échapper à la destruction lors des travaux d'agrandissement du château Trompette par Louis XIV. En 1738, le service des douanes part s'installer dans leur nouvelle hôtel construit place Royale (aujourd'hui) de la Bourse, en bordure du fleuve.

Direction des Postes

L'hôtel de Laubardemont, devenu disponible, est alors affecté à la Direction des Postes qui l'occupe jusqu'en décembre 1795.

HĂ´tel des Princes et de la Paix

Sous l'Empire, la grande bâtisse est convertie en hôtel de voyageurs nommé Hôtel des Princes et de la Paix, qui devient l'un des plus appréciés de la ville[4]. En 1835, il est racheté par le cuisinier Joseph Sansot, qui y exploite un restaurant célèbre pour son pâté de canard. Le succès de ce mets fut tel qu’il obtint d’être servi régulièrement à la table du roi, et ses terrines expédiées dans les cours de Belgique, d’Espagne, de Russie et d’Égypte.

Sansot fait surélever l'hôtel d'un étage. En 1845 le chroniqueur Albéric Second écrit à son sujet : « Laissez faire M. Sansot� un jour viendra où pour loger tout son monde, il sera obligé de poignarder les cieux. Alors son établissement s’appellera hôtel de la Tour de Babel. Quoi de plus naturel� Déjà, n’y entend-on pas parler à la fois toutes les langues de la terre� »[5].

  • L'hĂ´tel de la Paix avant la surĂ©lĂ©vation.
    L'hôtel de la Paix avant la surélévation.
  • L'hĂ´tel après sa surĂ©lĂ©vation par Sansot.
    L'hôtel après sa surélévation par Sansot.
  • Hall de l'hĂ´tel de la Paix.
    Hall de l'hĂ´tel de la Paix.

Siège de banques

Depuis 1913, l'ancien hôtel de Laubardemont est devenu le siège régional d'importantes banques[4]. Il appartient aujourd'hui au groupe BNP Paribas[6].

Architecture

L'ensemble consiste en deux bâtiments séparés par une cour intérieure et reliés par deux galeries[7].

L'imposante façade conserve une bonne partie de son décor d'origine : fenêtres à encadrements de bossages harpés, clés en pointe-de-diamant et surtout une profusion de masques pour marquer les angles supérieurs[4].

Elle a aussi subi de nombreuses transformations : balconnets de fer forgé ajoutés au XVIIIe siècle, modification du portail central, surélévation d'un étage au XIXe siècle[4].

Galerie

Bibliographie

  • Bernard Kuntz, L'historique de l'hĂ´tel de Laubardemont, Biscaye Frères, , 31 p.
  • Bertrand Favreau, Les HĂ´tels Parlementaires, B550B, 77 p. (ISBN 978-2-9541075-3-0)

Notes et références

  1. Annick Descas, Dictionnaire des rues de Bordeaux, Éditions Sud Ouest, , 717 p. (ISBN 9782879015040), p. 171
  2. « Convertisseur de monnaie d'Ancien Régime - Livres - euros », sur convertisseur-monnaie-ancienne.fr (consulté le )
  3. Bertrand Favreau, Une promenade dans Bordeaux : Les hĂ´tels parlementaires, B550B, , 77 p. (ISBN 978-2-9541075-3-0)
  4. Robert Coustet, Le Nouveau Viographe de Bordeaux : Guide historique et monumental des rues de Bordeaux, Mollat, , 564 p. (ISBN 9782358770026), p. 111
  5. Cadish, « Un pâté nommé Sansot », sudouest.fr,�/span> (lire en ligne)
  6. Mikaël Lozano, « Bordeaux : à qui appartiennent les grands monuments ? », sur La Tribune, (consulté le )
  7. « Arc! - Hôtel Laubardemont - 40, Cours du Chapeau-Rouge », sur www.artemisia.no (consulté le )

Articles connexes

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