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HĂ´tel Pesciolini

L'Hôtel Pesciolini est un ancien hôtel particulier situé dans le 1er arrondissement de Marseille, en France[1], au no 1 de la rue Nationale à l'angle de la rue d'Aix.

HĂ´tel Pesciolini
Porte monumentale de l'HĂ´tel Pesciolini
Présentation
Type
Construction
1672-1673
Patrimonialité
Logo monument historique Inscrit MH (1929, porte)
Coordonnées
43° 17â€?nbsp;57â€?nbsp;N, 5° 22â€?nbsp;35â€?nbsp;E
Carte

Description de l'hĂ´tel

Cet hôtel du XVIIe siècle situé à l'angle de la rue Nationale et de la rue d'Aix présente sur sa façade sud tournée vers le cours Belsunce le dispositif classique des immeubles marseillais à trois fenêtres. On distingue un niveau inférieur constitué de magasins et d'un entresol, deux étages nobles et un attique au troisième étage. Cet hôtel est célèbre par le balcon en ferronnerie du premier étage supporté par deux atlantes monumentaux encadrant un œil-de-bœuf de l'entresol sous lequel sont sculptés deux sphinges adossées. Chaque atlante est supporté par une colonne encadrant la porte d'entrée. Si l'agencement général de cette décoration peut évoquer l'architecture des châteaux arrière des vaisseaux de haut bord dont Pierre Puget s'occupait à l'arsenal de Toulon, la paternité de cette œuvre ne peut pas lui être attribuée[2]

Historique de la construction

Hercule Pesciolini époux de Maria de Palagio issu d'une famille originaire de San Gimignano en Toscane est un banquier et négociant qui fait souche à Marseille. On lui connait au moins trois enfants : Marseille épouse Jeansoulen, Antoine et Amant qui se marie le avec Françoise de Cousinéry, fille de Barthélemy de Cousinéry qui a été troisième consul de Marseille en 1659-1660 et qui sera deuxième échevin en 1668. Amant de Pesciolini achète le à son beau-père un terrain à bâtir situé près du couvent des Récollets dont il ne reste aujourd'hui que l'Église Saint-Théodore. Le de la même année il fait construire sur ce terrain un hôtel particulier par les entrepreneurs César Portal et Alexandre Casteau. Les travaux se terminent rapidement à la fin de 1673 ou au début de 1674. Le prix-fait (devis estimatif) du indique toutes les normes de la construction et précise que les maçons réaliseront à la place des consoles prévues sur les plans, deux colosses qui appuieront et soutiendront le balcon ; malgré la référence expresse à la maison de M. Maurel de Pontevès (hôtel d'Espagnet) sur le cours Mirabeau à Aix-en-Provence, il est clair que le ou les sculpteurs dont on ignore l'identité, s'inspirèrent de deux atlantes sculptés par Pierre Puget pour l'hôtel de ville de Toulon en 1657 : en effet les mouvements des torses et des bras sont très proches dans les deux œuvres<[3] .

Le bâtiment est construit en 1672-1673. Sa porte monumentale est inscrite au titre des monuments historiques par arrêté du [1].

Les propriétaires successifs

On ne sait si Amant de Pesciolini a habitĂ© cet hĂ´tel mais dès 1692 cet immeuble est louĂ© Ă  Jean-Paul de Foresta (1631-1721) qu'il ne faut pas confondre avec le commandant de Foresta qui s'illustra devant Palerme. Amant de Pesciolini lègue cet hĂ´tel Ă  sa fille unique Marie-Anne qui Ă©pouse un conseiller au Parlement Jean de Montaud. Ce dernier vend en 1708 l'hĂ´tel Ă  un courtier Joseph Villet qui le revend en 1714 Ă  Nicolas de Gantel-Guitton. Pendant la RĂ©volution l'immeuble est toujours propriĂ©tĂ© de la famille qui ne l'habite cependant plus. Joachim-ElzĂ©ard de Gantel-Guitton, fils de Nicolas et ancien maire de Marseille s'Ă©tait enfui Ă  Lyon après l'incendie de son château de Mazargues en 1790 et avait rĂ©siliĂ© tous ses biens en faveur de son fils Nicolas Jean Joachim. Ce dernier sera arrĂŞtĂ© et exĂ©cutĂ© le . L'annĂ©e suivante ses biens sont vendus aux enchères et l'hĂ´tel Pesciolini est adjugĂ© Ă  BarthĂ©lemy Girard pour 89 500 livres. De nouveau mis aux enchères en 1806 par les ayants droit de Girard, l'hĂ´tel devient propriĂ©tĂ© de Jean-Sylvestre Reynard, raffineur de sucre, qui le revend en 1821 Ă  Jean-Joseph Martin, savonnier. La fille de ce dernier, Catherine JosĂ©phine Martin hĂ©rite de l'hĂ´tel en 1836 ; veuve d'un premier mariage, elle se remarie avec AndrĂ©-ÉlisĂ©e Reynard, maire de Marseille de 1843 Ă  1848 qui est le propre fils de Jean-Sylvestre Reynard, ce qui permet un retour du bien dans la famille du propriĂ©taire prĂ©cĂ©dent[4]

Références


Bibliographie

  • Georges Reynaud, « l'hĂ´tel Pesciolini (1673) : Une nouvelle identitĂ© pour la « maison aux cariatides » du cours Belsunce Ă  Marseille », Provence historique, Marseille, FĂ©dĂ©ration historique de Provence, vol. XXXVIII « Aspects de la Provence urbaine aux XVIIe et XVIIIe siècles », no 154,â€?/span> , p. 377-401 (lire en ligne [PDF])

Articles connexes


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