Gustave Klotz
Gustave Klotz, né le à Strasbourg et mort le dans la même ville, est un architecte français.
Architecte Cathédrale Notre-Dame de Strasbourg | |
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Hermann Petiti (d) |
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Décès |
(Ă 69 ans) Strasbourg |
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Biographie
Petit fils d'Antoine Klotz (1756-1819), lui-même architecte de l'Œuvre Notre-Dame pendant la période révolutionnaire, après avoir été entrepreneur de travaux publics et architecte.
Gustave est formé à Paris dans l'atelier de Léon Vaudoyer puis chez Henri Labrouste[1]. En 1831, il part pour Rome pour compléter sa formation. Il y reste trois années pendant lesquelles il fait la connaissance d'Ambroise Thomas, d'Hippolyte Flandrin entre autres, avec lesquels il conserve des relations durant sa vie entière. En juillet 1834, Gustave Klotz est entrepreneur à Strasbourg. Il a repris l'entreprise de son oncle Jean François Meyé, décédé en 1830, qui était architecte et entrepreneur des travaux de la ville.
Il est nommé architecte de l'Œuvre Notre-Dame le 8 juillet 1838 et le restera pendant plus de 40 ans jusqu’à sa mort en 1880. Chargé de la restauration de la cathédrale Notre-Dame de Strasbourg, il intervient notamment après le bombardement allemand de 1870, et est le premier à considérer la cathédrale comme un monument historique : « restituer et non composer » devient le mot d'ordre[2]. En 1871 il opte pour la nationalité allemande afin de préserver la mission qui lui tient à cœur. En 1872 il remet au maire, Ernest Lauth, un rapport intitulé 1870 : Cathédrale de Strasbourg. Réparation générale des dégâts causés par le bombardement.
Klotz réalisa entre autres la tour de croisée actuelle de la cathédrale, ou coupole du cœur, dite tour Klotz, dans un style néo-byzantin. Une statue représentant l'architecte Gustave Klotz tenant les clefs de la cathédrale se trouve dans le vestibule néo-gothique de l'entrée nord.
Également architecte du département, Gustave Klotz se voit confier de nombreux chantiers : à Strasbourg, la Préfecture, le Palais de Justice, la caserne de gendarmerie, les tribunaux, les prisons, le dépôt d’étalons, l'immeuble du 5, place du Château qui fut loué à l'école de Médecine militaire en 1861, et dans le Bas-Rhin : l'établissement thermal de Niederbronn ou l'asile psychiatrique de Stephansfeld (Brumath). À Sélestat il construit la Halle aux Blés – qui accueille désormais la Bibliothèque humaniste – et dresse les plans pour la restauration de église Saint-Georges[3].
Hommages
Une rue de Strasbourg porte son nom[4].
Une rue porte également son nom à Wolxheim, où il possédait une maison de campagne.
Notes et références
- (en) Barry Bergdoll, Marc Le Cœur et Corinne Bélier, « Labrouste and his school », in Henri Labrouste: Structure Brought to Light, The Museum of Modern Art, New York, 2013, p. 193 (ISBN 9780870708398)
- Benoît Jordan, Histoire de Strasbourg, J.-P. Gisserot, Paris, 2006, p. 89 (ISBN 978-287747-870-0)
- François Joseph Fuchs, « François Gustave Klotz », in Nouveau dictionnaire de biographie alsacienne, vol. 21, p. 2016
- Maurice Moszberger (dir.), Dictionnaire historique des rues de Strasbourg, Le Verger, Barr, 2012 (nouvelle éd. révisée), p. 210 (ISBN 9782845741393)
Voir aussi
Bibliographie
- Hélène Chove, Gustave Klotz : architecte de la tour de croisée de la cathédrale de Strasbourg, Université de Strasbourg, 1996, 2 vol., 95 + 141 p. (mémoire de maîtrise d'Histoire de l'art)
- François-Joseph Fuchs, « François Gustave Klotz », in Nouveau dictionnaire de biographie alsacienne, vol. 21, p. 2016
- François Igersheim, L'Alsace et ses historiens, 1680-1914 : la fabrique des monuments, Presses universitaires de Strasbourg, Strasbourg, 2006, 524 p. (ISBN 978-2-86820-269-7)
- Jacques Klotz, Gustave Klotz, 1810-1880 : d'après ses notes, ses lettres, ses rapports, impr. Muh-Leroux, Strasbourg, 1965, 862 p., à télécharger
Liens externes
- Ressource relative Ă l'architecture :
- « Gustave Klotz (architecte de l’Œuvre Notre-Dame de 1837 à 1880) » (Fondation de l'Œuvre Notre-Dame)