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Guqin

Le guqin (Chinois: ć€çŽ; Pinyin: gǔqĂ­n ; EFEO : kouts'in; littĂ©ralement « instrument Ă  cordes ancien »), ou qin, est un instrument de musique traditionnel chinois Ă  cordes pincĂ©es de la famille des cithares (äž­èŻç”ƒæš‚ć™). « Le Guqin et sa musique » ont Ă©tĂ© inscrits par l'UNESCO en 2008 sur la liste reprĂ©sentative du patrimoine culturel immatĂ©riel de l’humanitĂ© (originellement proclamĂ© en 2003)[1].

Le Guqin et sa musique *
Image illustrative de l’article Guqin
Guqin Hewu Longxiang dans sa forme de lianzhu
Pays * Drapeau de la RĂ©publique populaire de Chine Chine
Liste Liste représentative
AnnĂ©e d’inscription 2008
Année de proclamation 2003
* Descriptif officiel UNESCO

Histoire

Il est joué depuis les temps anciens, et fut traditionnellement apprécié et considéré par les lettrés comme un instrument raffiné, d'une grande subtilité. Mis en valeur par la citation « Un gentilhomme ne se sépare pas de son qin ou de son se (en) sans bonne raison » (Lijing), il est aussi associé à l'ancien philosophe chinois Confucius. Les Chinois font parfois référence au guqin comme « le pÚre de la musique chinoise » ou « l'instrument des sages ».

Autrefois, l'instrument Ă©tait simplement appelĂ© qin, mais Ă  partir du vingtiĂšme siĂšcle, le terme a Ă©tĂ© appliquĂ© Ă  divers autres instruments tels que le HĂșqĂ­n et le Yangqin. Le prĂ©fixe gu- (signifiant « ancien ») a Ă©tĂ© rajoutĂ© par la suite pour lever l'ambiguĂŻtĂ©. Il peut aussi ĂȘtre nommĂ© qixianqin (littĂ©ralement « instrument Ă  sept cordes »). Le guqin ne doit pas ĂȘtre confondu avec le Guzheng, une autre cithare longue chinoise Ă©galement dĂ©pourvue de frettes, mais possĂ©dant un chevalet mobile sous chaque corde. À cause du cĂ©lĂšbre livre sur le qin de Robert van Gulik, intitulĂ© La Tradition du luth chinois, le guqin est parfois incorrectement qualifiĂ© de luth. D'autres classifications galvaudĂ©es comme harpe sont Ă©galement assez frĂ©quemment rencontrĂ©es, notamment sur les disques compacts.

Musique

Le guqin est un instrument au son doux, dotĂ© d'une tessiture de quatre octaves. Ses cordes Ă  vides sont accordĂ©es dans le registre des basses et son degrĂ© le plus bas est de deux octaves sous le do, Ă  savoir la mĂȘme plus basse note que le violoncelle. Le son est produit en pinçant les cordes, Ă  vide, en les appuyant sur la touche ou en utilisant des harmoniques. L'utilisation du glissando lui confĂšre un son rappelant le pizzicato du violoncelle, la contrebasse fretless ou encore la guitare slide. L'instrument est capable d'un grand nombre d'harmoniques, dont 91 couramment utilisĂ©es et indiquĂ©es par des points sur la touche. Traditionnellement le guqin avait Ă  l'origine cinq cordes, mais d'autres qin en possĂ©dant 10 ou plus ont Ă©tĂ© trouvĂ©s. Sa forme moderne a Ă©tĂ© standardisĂ©e il y a deux millĂ©naires.

Notes et références

Voir aussi

Bibliographie

  • VĂ©ronique Alexandre Journeau, « Promenade musicale au rythme de la cithare qin », dans Nicolas Idier (dir.), Shanghai. Histoire, promenades, anthologie et dictionnaire, Robert Laffont, « Bouquins », 2010, p. 636-660
  • Georges Goormaghtigh, L’art du Qin. Deux textes d’esthĂ©tique musicale chinoise, Bruxelles, Institut belge des Hautes Ă©tudes chinoises, (ISSN 0775-4612)
  • Georges Goormaghtigh, « L'air du roi Wen et l'immortel des eaux », Cahiers d’ethnomusicologie, no 1,‎ , p. 144–155 (lire en ligne, consultĂ© le )
  • Georges Goormaghtigh, « Les sociĂ©tĂ©s d’amateurs de qin : Ceux qui connaissent les sons », Totem – Journal du musĂ©e d’ethnographie de GenĂšve, no 2,‎ , p. 6–7 (lire en ligne, consultĂ© le )
  • Georges Goormaghtigh, « La vertu de l’instrument. À propos de quelques inscriptions gravĂ©es sur des qin anciens », Cahiers d’ethnomusicologie, no 7,‎ , p. 95–103 (lire en ligne, consultĂ© le )
  • Georges Goormaghtigh, « Propos de quatre auteurs chinois sur le qin », Cahiers d’ethnomusicologie, no 11,‎ , p. 163–173 (lire en ligne, consultĂ© le )
  • Georges Goormaghtigh, « Note sur le jeu du qin », Cahiers d’ethnomusicologie, no 14,‎ , p. 69-78 (rĂ©sumĂ©, lire en ligne, consultĂ© le )
  • Georges Goormaghtigh, Le chant du pĂȘcheur ivre : Écrits sur la musique des lettrĂ©s chinois, Gollion, Infolio Ă©ditions, , 143 p. (ISBN 978-2-88474-197-2)
  • Georges Goormaghtigh, « Quelques termes utilisĂ©s dans la description de la sonoritĂ© du qin », (consultĂ© le )
  • Georges Goormaghtigh, « PoĂšmes de Bai Juyi sur le qin », Centro Studi Darƛana, (consultĂ© le )
  • Georges Goormaghtigh, Le grain des choses: Petit musĂ©e du qin (livre-disque), GenĂšve, a compte d’auteur, 2018 https://legraindeschoses.com/

Discographie

  • Sou Si-tai, Le pĂȘcheur et le bĂ»cheron. Le qin, cithare des lettrĂ©s, AIMP LXXXII VDE-GALLO, CD-1214, 2007
  • Tsar Teh-yun (1905-2007) maitre du qin (2 cd-set+54 pages booklet in English/French), AIMP-VDE Gallo, VDE CD 1432/1433, 2014

Vidéographie

  • The Heart of Qin in Hong Kong, Director: Maryam Goormathtigh, 52 min, 2010 documentary, Hong Kong China (Language: Cantonese, Subtitle: Chinese and English)

Lien externe

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