Guillaume de Beauregard
Guillaume de Beauregard est un ecclésiastique bénédictin de la fin du XIVe siècle, abbé de Saint-Claude (1348-1386), sous le nom de Guillaume IV et évêque de Sion (1386). Il appartient probablement à la famille noble de Beauregard, originaire du Jura.
Évêque de Sion | |
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Robert Chambrier (d) | |
Abbé de Saint-Claude | |
- | |
Prieur | |
jusqu'en |
Naissance |
Date et lieu inconnus |
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Décès |
Ordre religieux |
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Il a été remplacé, par erreur, dans la liste épiscopale de Sion par Guillaume de La Baume-Saint-Amour.
Biographie
Origines
Guillaume de Beauregard (Guillelmus IV. de Bello respectu)[1] est issu de la famille noble de la Combe d'Ain, selon Dom Paul Benoit (1890-1892)[2], située dans le massif du Jura.
Abbatiat
Guillaume de Beauregard est abbé de Saint-Claude, succédant à Jean II de Roussillon[3], sous le nom de Guillaume IV[2]. Toutefois, les dates de son abbatiat varie entre la liste traditionnelle des abbés de Saint-Claude (1348 à 1380) et leur correction à la suite du classement des archives de l'abbaye de Saint-Oyend-de-Joux, dite de Saint-Claude, en 1995.
Guillaume de Beauregard est élu le à la tête de l'abbaye bénédictine de Saint-Claude, par trois membres du Chapitre délégués[4]. Il est à cette période prieur de Sermaize[4] (Sermaize-les-Bains).
Paul Benoit indique qu'il est mentionné dans les actes jusqu'en 1380 où apparait un certain Guy (Guildo VI selon la Gallia Christiana)[1] - [4] que l'on a considéré comme un nouvel abbé. Toutefois, les médiévistes contemporains Bruno Galland (1998)[5], puis plus spécifiquement Vincent Corriol (2010), ont démontré que ce personnage était né d'une mauvaise traduction. Ainsi, Guillaume de Beauregard dirige l'abbaye jusqu'en 1386[5] - [3] - [6].
Election sur le trĂ´ne de Sion et confusion
Dans le contexte du Grand Schisme d'Occident, il est élu sur le trône épiscopal de Sion[5] - [6], afin de remplacer Édouard de Savoie, transféré en Tarentaise[7].
Toutefois, selon la liste épiscopale de Sion, son nom a été remplacé par celui de Guillaume de La Baume-Saint-Amour[7], qui se trouve être également son successeur sur le trône abbatial de Saint-Claude[6]. L'archiviste et historien Bruno Galland, dans son ouvrage Les papes d’Avignon et la Maison de Savoie (1998), relève cependant que « Les historiens du diocèse de Sion se sont fiés jusqu'ici aux listes des abbés de Saint-Claude dont ils disposaient »[5]. Après analyses, il considère que c'est Guillaume de Beauregard qui monte sur le trône et non Guillaume de La Baume[5].
Il ne semble jamais s'être rendu dans son évêché et être décédé au cours de cette année 1386.
Références
- Gallia Christiana — t.IV, « province de Lyon (évêchés d'Autun, Langres, Chalon-sur-Saône, Mâcon) », Impr. valentinoise, (lire en ligne), p. 251.
- Paul Benoit, Histoire de l'abbaye et de la terre de Saint-Claude, Montreuil-sur-Mer, impr. de la Chartreuse de Notre-Dame-des-Prés, 1890-1892, 1009 p. (lire en ligne), p. 77, « 1375 ».
- Corriol, 2010, p. 387, « Index ».
- Paul Benoit, Histoire de l'abbaye et de la terre de Saint-Claude, Montreuil-sur-Mer, impr. de la Chartreuse de Notre-Dame-des-Prés, 1890-1892, 1009 p. (lire en ligne), pp. 74-75.
- Bruno Galland, « Les papes d’Avignon et la Maison de Savoie (1309-1409) », Publications de l'École française de Rome, vol. 247,‎ , p. 312, 387-388, 391 (lire en ligne, consulté en ).
- Corriol, 2010, p. 157-177, « Chapitre V. Extension et généralisation du statut servile (v. 1350 - v. 1420) ».
- Gregor Zenhäusern (de), « Sion (diocèse) » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
Annexes
Bibliographie
- D. Anex-Cabanis ; D. Reymond, « Franchises accordées par Guillaume de Beauregard, abbé du monastère de Saint-Oyend de Joux, au village de Saint-Cergue, 1357 », dans Les sources du droit dans le canton de Vaud. Moyen Âge (Xe-XVIe siècle), Bâle, Mémoires et Documents publiés par la Société d'histoire de la Suisse romande, chap. XXVII, p. 134-139.
- Vincent Corriol, Les serfs de Saint-Claude. Etude sur la condition servile au Moyen Ă‚ge, Rennes, Presses universitaires de Rennes, , 398 p. (ISBN 978-27535-0957-3, lire en ligne), p. 70, 137, 139, 141, 148, 158, 160, 162, 168, 173, 181, 193, 195, 197, 235, 239.
- B. Prost, Charte de franchise de Moirans de 1351, donné par l'abbé Guillaume de Beauregard, Lons-le-Saunier, Mémoires de la Société d'Émulation du Jura, , p. 441-445.