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Guerre civile des Libérateurs

La guerre civile des Libérateurs est une guerre civile qui opposa le second triumvirat aux républicains. La bataille de Philippes (septembre-) voit, au cours de deux affrontement successifs, les triumvirs Octave et Antoine vaincre les républicains Brutus et Cassius dans la plaine à l'ouest de Philippes. Cette défaite sonne le glas des espoirs du Sénat de préserver le régime républicain.

Guerre civile des Libérateurs
Informations générales
Date
Lieu Macédoine
Issue Victoire des triumvirs
Belligérants
Second triumviratRĂ©publicains
Forces en présence
28 légions19 légions
Pertes
16 000 soldats8 000 soldats

Prélude

Après le coup d'État d'Octave qui se fait élire consul par les comices le , et la conclusion du second triumvirat le avec Lépide et Marc Antoine, les espoirs du Sénat de maintenir la république reposent sur les assassins de César, Brutus et Cassius, qui se sont enfuis en Orient en En automne 43, Cassius qui a pris la tête des légions de Syrie et d'Égypte, et vaincu le césarien Dolabella à Laodicée, fait sa jonction avec Brutus à Smyrne. Tous deux décident alors la guerre totale contre les triumvirs.

DĂ©roulement

Pendant que Lépide reste en Italie, les deux principaux associés du triumvirat (Octave et Marc Antoine) se déplacent en Grèce avec leurs meilleures troupes (force estimée à 28 légions). Gaius Norbanus Flaccus et Decidius Saxa ont été envoyés par les triumvirs avec une avant-garde forte de 8 légions en Macédoine contre les meurtriers de Jules César.

Dans le voisinage de Philippi, Norbanus et Saxa rencontrent les troupes combinées de Cassius et Brutus. Alors qu'ils sont dépassés en nombre, Norbanus et Saxa occupent une position près de Philipi qui empêche les républicains d'avancer plus loin.

Par ruse, Brutus et Cassius poussent Norbanus à laisser cette position, mais il réalise la supercherie et reprend à temps la position de domination. Quand Brutus et Cassius parviennent à les déborder, Norbanus et Saxa se retirent vers Amphipolis. Quand Marc Antoine et la majeure partie des troupes arrivent (sans Octave, qui a été retardé à Dyrrachium en raison de sa maladie), elles trouvent Amphipolis bien gardé et Norbanus reste aux commandes de la ville.

Brutus et Cassius établissent chacun leur camp dans la plaine à l'Ouest de Philippes, le premier sur les pentes au Nord-Ouest de la ville, le second sur une petite colline au Sud-Ouest. C'est là que la bataille finale entre les belligérants a lieu.

Les forces en présence

Les triumvirs ont sous leurs ordres 28 lĂ©gions au champ de bataille. Les sources rapportent spĂ©cifiquement le nom de seulement une lĂ©gion (IIII lĂ©gion), mais les VI, VII, VIII, X Equestris, XII, III, XXVI, XXVIII, XXIX, et XXX sont plausibles, puisque leurs vĂ©tĂ©rans ont participĂ© Ă  la colonisation de la rĂ©gion après la bataille. Les lĂ©gions avaient leurs effectifs au complet. En outre, Octave et Marc Antoine pouvaient compter sur une importante cavalerie alliĂ©e (33 000 cavaliers).

L'armĂ©e des libĂ©rateurs comptait 19 lĂ©gions (8 avec Brutus et 9 avec Cassius, ainsi que deux autres lĂ©gions avec la flotte). Mais seulement deux lĂ©gions Ă©taient au complet. Cette armĂ©e a Ă©tĂ© renforcĂ©e par des prĂ©lèvements des royaumes orientaux alliĂ©s. Appien estime que Brutus et Cassius commandaient pas moins de 80 000 hommes Ă  pied et 17 000 cavaliers. Cette armĂ©e incluait les anciennes lĂ©gions de CĂ©sar prĂ©sentes en Orient (probablement la XXVII, XXXVI, XXXVII, XXXI et XXXIII lĂ©gion), la plupart de ces lĂ©gionnaires Ă©taient donc d'anciens vĂ©tĂ©rans. D'autres encore Ă©taient des vĂ©tĂ©rans de PompĂ©e qui ont combattu Ă  Pharsale.

La fidĂ©litĂ© des soldats qui Ă©taient censĂ©s lutter contre l'hĂ©ritier de Jules CĂ©sar Ă©tait un problème dĂ©licat pour les libĂ©rateurs. Cassius essaya toutes les manières de renforcer la fidĂ©litĂ© des soldats, soit avec des discours forts, soit avec un cadeau 1 500 denari pour chaque lĂ©gionnaire et 7 500 pour chaque centurion.

Conséquences

La défaite de Brutus et de Cassius sonne le glas des espoirs du Sénat de préserver le régime républicain.

Après leur victoire, les triumvirs se partagent l'empire. Marc Antoine, grand artisan de la victoire de Philippes, obtient la Narbonnaise et surtout l'Orient qui reste sous la menace des Parthes. Octave conserve l'Occident, à charge pour lui de distribuer les terres aux vétérans de l'armée aux dépens des propriétaires fonciers italiens et d'éliminer Sextus Pompée. Lépide, qui n'a pas participé à la bataille de Philippes, doit se contenter de l'Afrique[1].

Beaucoup de jeunes aristocrates romains ont perdu la vie dans la bataille ou se sont suicidés après la défaite, y compris le fils du grand orateur Hortensius, Marcus Porcius Cato (le fils de Caton d'Utique), et Marcus Livius Drusus Claudianus (le père de Livie, qui est devenu l'épouse d'Octave). Certains nobles se sont rendus à Marc Antoine (parmi eux, Lucius Calpurnius Bibulus et Marcus Valerius Messalla Corvinus). Apparemment, les nobles n'ont pas voulu traiter avec le jeune et impitoyable Octave.

Notes et références

  1. Auguste, maître du Monde – Actium, de Pierre Cosme (Tallandier)
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