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Guerre civile des Francs

La guerre civile des Francs a été une série de cinq batailles échelonnées sur une période de quatre ans, la première bataille commençant en 715, lorsque le décès du maire du palais Pépin de Herstal entraina un conflit de succession entre la Neustrie (Chilperic II de Francie et Raganfred) qui écrase l'Austrasie (Théodebald et Plectrude) à la bataille de Compiègne et la dernière en 719, lorsque l'Austrasie (Charles Martel et Clotaire IV de Francie) écrase la Neustrie (Chilperic II de Francie et Raganfred) à la bataille de Néry (Soissons).

Guerre civile des Francs
Description de cette image, également commentée ci-après
Carte du royaume franc à l'avènement de Charles Martel (714). Paul Vidal de La Blache, Atlas général d'histoire et de géographie (1912).
Informations générales
Date 715-719
Lieu Royaume franc
Issue Victoire de Charles Martel
Belligérants
AustrasieNeustrie
Frise
Aquitaine
Saxe
Austrasie (légitime)

Guerre civile des Francs

Batailles

Tertry (687) - Compiègne (715) - Cologne (716) - Amblève (716) - Vinchy (717) - Néry (719)

Le duc de Frise, Radbod et le duc Eudes d'Aquitaine s'allièrent aux Neustriens.

Contexte

Plectrude, l'épouse du maire du palais Pépin, avait fait nommé son petit-fils Théodebald comme maire du palais par Pépin, mais quand Pépin mourut en 714, le roi Dagobert III de Francie nomma un deuxième maire du palais, le Neustrien d'Anjou, Raganfred qui à la mort de Dagobert III de Francie nomma un nouveau roi, Chilperic II de Francie dit le fainéant.

Alors, de Cologne, Plectrude, la régente de son petit-fils Théodebald, envoie son armée austrasienne pour soumettre Raganfred et le roi Chilperic II de Francie.

Bataille de Compiègne

L'armée neustrienne monte à la rencontre de l'armée austrasienne et l'affronte le à la bataille de Compiègne, dans la forêt de Cuise située entre Saint Jean de Cuise et Cuise-la-Motte, en Neustrie.

L'armée neustrienne vainc l'armée du jeune maire du palais Théodebald et monte alors prendre Cologne pour soumettre Plectrude.

Bataille de Cologne

Charles Martel s'évade de prison et est acclamé maire du palais d'Austrasie.

Radbod, le duc de Frise s'allie au Neustriens et envahit l'Austrasie.

Charles-Martel dirige une armée contre Radbod, mais est vaincu et fuit dans les montagnes de l'Eifel.

Le roi Chilperic II de Francie et Raganfred assiègent Cologne tenue par Plectrude qui capitule. L'armée de Chilperic II retourne en Neustrie.

Bataille de Amblève

Pendant que l'armée de Chilperic II de Francie et Radbod revient triomphalement de Cologne, Charles-Martel les poursuit discrètement et les vainc sur la rive de l'Amblève.

Bataille de Vinchy

Le , Charles Martel attaque et vainc de nouveau l'armée de Chilperic II de Francie et Raganfred à la bataille de Vinchy qui a eu lieu à Vinchy, près de Cambrai.

Charles Martel proclame un deuxième roi des Francs, Clotaire IV de Francie, pour l'opposer au roi Chilperic II de Francie. La couronne du royaume franc se trouve alors avec deux têtes.

Bataille de NĂ©ry

Le roi Chilperic et son maire du palais Raganfred demandent de l'aide au duc Eudes d'Aquitaine de Vasconie et marchent sur Soissons.

Charles Martel anticipe et les rejoint. Son armée austrasienne vainc l'armée neustrienne de Chilperic et Ragenfrid à la bataille de Néry à Néry près de Soissons. Le roi Chilperic fuit avec le duc Eudes d'Aquitaine à Toulouse et Raganfred fuit à Angers.

Conséquences

Quelques mois plus tard, en 719, le roi Clotaire IV de Francie décède. Entre le milieu et la fin de l'année 719, l'invasion omeyyade en France ravage la région de Toulouse du duc Eudes de Gascogne qui demande de l'aide à Charles Martel et lui livre le roi mérovingien Chilpéric II de Francie.

Chilpéric II fait soumission à Charles Martel qui devient maire du palais et duc des Francs de tout le royaume franc. Charles Martel évince définitivement Raganfred et confirme Chilpéric II de Francie comme roi de tous les Francs.

Sources

Notes et références

    • Herre Halbertsma (nl), Frieslands oudheid. Het rijk van de Friese koningen, opkomst en ondergang, Utrecht, 2000, pp. 85-90.
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