Grit Breuer
Grit Breuer, née le à Röbel, est une ancienne athlète allemande, pratiquant le 400 mètres. Ses performances sont entachées par des affaires de dopage[1].
Grit Breuer | |||||||||||||
Grit Breuer, 1989 | |||||||||||||
Informations | |||||||||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Disciplines | 400 mètres | ||||||||||||
Période d'activité | Années 1990 | ||||||||||||
Nationalité | Allemagne | ||||||||||||
Naissance | à Röbel | ||||||||||||
Lieu de naissance | Röbel/Müritz | ||||||||||||
Palmarès | |||||||||||||
|
|||||||||||||
Biographie
Elle commence sa carrière pour la RDA à l'âge de 16 ans lors des championnats du monde juniors, où elle remporte le 400 m et le relais 4 × 400 mètres[2]. Aux Jeux olympiques d'été de 1988 elle fait partie de l'équipe de relais 4 × 400 mètres. Elle ne participe qu'aux premiers tours et ses coéquipières remportent la médaille de bronze.
Lors des Championnats d'Europe d'athlétisme 1990 à Split, elle réalise le doublé 400, relais 4 × 400 mètres. Puis l'année suivante, elle remporte la médaille d'argent sur 400 mètres aux Championnats du monde d'athlétisme 1991 à Tokyo et deux médailles de bronze lors des deux relais. Elle y réalise son record personnel qui est de 49s42.
En 1992, une affaire de dopage secoue le monde de l'athlétisme. Breuer, ainsi que deux athlètes de son groupe d'entraînement Katrin Krabbe et Silke Gladisch-Möller font l'objet d'un contrôle inopiné en janvier. Les échantillons intriguent les contrôleurs : « Le laboratoire n'a certes pas découvert d’anabolisants, mais les analyses sont absolument identiques, comme si elles provenaient d’une seule et même personne ! »[3]. Un mois plus tard, elles sont condamnées à 4 mois de suspension pour tricherie lors d'un contrôle antidopage par la fédération allemande. L'avocat des championnes réussit à semer le doute auprès des juges de la fédération internationale d'athlétisme en évoquant l'absence de preuves sur la manipulation des produits par les athlètes et obtient leur acquittement[4]. Toutefois, en , un nouveau contrôle inopiné découvre des traces de clenbutérol (anabolisant) dans les urines de Grit Breuer, Katrin Krabbe et Manuela Derr. Elles sont condamnées à deux ans de suspension pour dopage[5] - [6].
Lorsqu'elle revient sur la scène internationale, elle obtient une médaille de bronze au relais 4 × 400 mètres aux Jeux olympiques 1996 à Atlanta et une médaille d'or, toujours avec le relais aux Championnats du monde d'athlétisme 1997 à Athènes.
L'année suivante, elle réalise à nouveau le doublé 400, relais 4 × 400 mètres lors des Championnats d'Europe d'athlétisme 1998 puis une nouvelle médaille de bronze au relais lors des Championnats du monde d'athlétisme 1999.
Elle participera de nouveau aux Championnats d'Europe d'athlétisme 2002 à Munich où elle remportera une médaille d'or au relais et une médaille d'argent sur 400 mètres.
En , elle se soustrait à un contrôle inopiné de l'agence antidopage allemande puis en son compagnon et ex-entraineur Thomas Springstein est condamné à 16 mois de prison avec sursis pour avoir fourni des anabolisants à une jeune athlète de 17 ans. En , elle met un terme à sa carrière sportive[7] - [1].
Palmarès
Jeux olympiques
- Jeux olympiques d'été de 1996 à Atlanta :
- Médaille de bronze du relais 4 × 400 mètres
Championnats du monde
En plein air
|
En salle
|
Championnats d'Europe
En plein air
|
En salle
|
Liens externes
- Ressources relatives au sport :
- (de) Munzinger
- (en) Olympedia
- (en) Track and Field Statistics
- (en) World Athletics
Notes et références
- Cédric Mathiot, « Grit Breuer, d'amour et de dope fraîche », Libération, (consulté le )
- (en) « IAAF World Junior Championships », sur gbrathletics.com (consulté le )
- Article du Das Bild
- Pascal Duret, Patrick Trabal, Le sport et ses affaires : une sociologie de la justice de l'épreuve sportive, Editions Métailié, , p. 112
- Duret, Trabal, p. 113
- Jean-Pierre de Mondenard, Dictionnaire du dopage, Paris, Elsevier Masson, , p. 239
- « Breuer tire sa révérence », sur Eurosport, (consulté le )