Gris ardoise
Le gris ardoise est un gris dérivé de la couleur des toits couverts en ardoise, avec une tendance bleutée, qui n'est pas celle de la poudre d'ardoise utilisée comme pigment gris neutre et comme charge pour les papiers demi-teinte[1], probablement à cause du reflet du bleu du ciel sur les toitures.
La pierre ardoise a aussi été utilisée comme support pictural, sa couleur naturelle étant réservée pour les fonds sombres[2].
Nuanciers
Gris ardoise est le nom correspondant au papier Canson demi-teinte numéro 345, vendu pour le dessin et les arts graphiques. C'est un gris neutre de valeur moyenne.
Pour le Répertoire de couleurs publié en 1905 par la Société des chrysanthémistes, le Ardoise est une nuance distincte du gris direct, dégradation du noir vers le blanc ; les ardoises sont en France légèrement violacées[3].
Au XIXe siècle, Michel-Eugène Chevreul a entrepris de repérer les couleurs entre elles et par rapport aux raies de Fraunhofer. Il cote la Couleur d'ardoise de l’Instruction pour la teinture des laines de 1671 comme 1 bleu 9/10 10 ton, soit un gris légèrement teinté de bleu, de clarté moyenne[4].
Couleurs du Web
Les noms de couleur X11, repris dans les couleurs du Web, associent le mot (en) slate (ardoise) à plusieurs teintes, dont certaines rappellent la pierre servant de couverture de bâtiments, et d'autres celle des ardoises pour l'écriture, qui ne sont pas toujours de la même matière ni de la même couleur.
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Voir aussi
Articles connexes
Notes et références
- Jean Petit, Jacques Roire et Henri Valot, Encyclopédie de la peinture : formuler, fabriquer, appliquer, t. 1, Puteaux, EREC, , p. 253 « Ardoise ».
- Michel Laclotte (dir.), Jean-Pierre Cuzin (dir.) et Arnauld Pierre, Dictionnaire de la peinture, Paris, Larousse, « Ardoise ».
- Henri Dauthenay, Répertoire de couleurs pour aider à la détermination des couleurs des fleurs, des feuillages et des fruits : publié par la Société française des chrysanthémistes et René Oberthür ; avec la collaboration principale de Henri Dauthenay, et celle de MM. Julien Mouillefert, C. Harman Payne, Max Leichtlin, N. Severi et Miguel Cortès, vol. 2, Paris, Librairie horticole, (lire en ligne), p. 234, 359, 362
- Michel-Eugène Chevreul, « Moyen de nommer et de définir les couleurs », Mémoires de l'Académie des sciences de l'Institut de France, t. 33, , p. 121 (lire en ligne). Longueur d'onde dominante 477,3 nanomètres, pureté colorimétrique 0,10, Luminance 0,185 pour donner une clarté de 0,5. Les fonctions colorimétriques permettent de transformer la longueur d'onde en coordonnées trichromes CIE XYZ. On ajoute du gris de même luminance à proportion de la pureté, et on multiplie les coefficients pour arriver à la clarté visée ; puis on transforme en coordonnées non-linéaires sRGB.