Grete Walter
Margarete Walter, dite Grete, née le à Berlin-Neukölln et morte le à Berlin-Kreuzberg, est une militante communiste et résistante allemande au nazisme.
Naissance | |
---|---|
Décès |
(à 22 ans) Berlin-Kreuzberg |
Nationalité | |
Domiciles |
Berlin-Neukölln (jusqu'au XXe siècle), Neukölln (jusqu'au XXe siècle) |
Formation | |
Activité |
Parti politique |
---|
Biographie
Margarete Walter est la fille d'un cocher et d'une femme de chambre. Ses parents acquièrent ensuite une petite laiterie. Après son école de commerce, elle travaille comme vendeuse et commis. En 1928, elle rejoint les Ligue des jeunes communistes d'Allemagne (KJVD) et en 1930 le Parti communiste d'Allemagne. Elle cache ses choix politiques à sa famille en raison des idées de son père, propriétaire. Elle suit des cours d'éducation ouvrière marxiste et prend la direction d'un groupe de jeunes communistes à Berlin-Neukölln. Après son diplôme d'école de commerce, elle occupe un poste de commis commerciale chez Kathreiner (de), une entreprise d'épicerie en gros. Elle participe aux réunions du groupe d'entreprise communiste et reprend la rédaction du journal d'entreprise communiste Die Kathreiner Mühle. Quand la direction apprend ses activités, elle est licenciée et mise à l'index par l'association patronale, la laissant longtemps au chômage.
À partir de 1930, elle étudie à la demande du Comité central du KJVD à l École internationale Lénine du Komintern à Moscou. Après son retour, elle rejoint la direction du sous-district du KJVD Berlin-Neukölln. Elle supervise le mouvement des enfants communistes dans le quartier en tant que chef des Jeunes Pionniers Rouges. En 1933, elle est élue au Comité central du KJVD.
En 1932, elle aide à coordonner les jeunes sociaux-démocrates et communistes qui empêchent les provocateurs de la SA de gagner en influence sur les jeunes de Neukölln. Ses positions politiques et ses activités sont connues de ses amis mais aussi de ses adversaires. Après l'incendie du Reichstag le , elle est parmi les premières femmes à être arrêtées à Berlin. Malgré l'interrogatoire accompagné de coups et de tortures, elle refuse de parler.
Après sa libération, elle travaille à l'usine de câbles AEG Oberspree à Berlin. Un groupe illégal de jeunes se forme et publie le journal Das Rote Kabel qui expose l'hypocrisie et les mensonges de la propagande nazie. Walter distribue secrètement le journal d'entreprise communiste dans les placards et sur les établis, critique les mesures antisociales et défend les collègues licenciés en raison de leur origine juive. Au printemps 1934, elle est à nouveau arrêtée, mais la Gestapo ne parvient pas à prouver ses activités de résistance. Grâce à la solidarité de ses collègues, Walter, elle peut démentir les accusations et poursuivre son travail « illégal ».
Au printemps 1935, elle est enrôlée dans les travaux agricoles et envoyée à Wahlendow près de Wolgast (district d'Anklam). Elle est choisie pour être la « demoiselle de confiance » des travailleuses forcées et veille au respect des temps de travail, d'un logement raisonnable et d'une nourriture suffisante. Lors de conversations avec les autres filles, elle exprime ouvertement son rejet du régime nazi.
Le , elle est arrêtée pour la troisième fois : après avoir subi des brutalités au siège de la Gestapo à Berlin, elle se donne la mort en se jetant du troisième étage du no 8 de la Prinz-Albrecht-Strasse.
Bibliographie
- Luise Kraushaar et al.: Deutsche Widerstandskämpfer 1933–1945. Biographien und Briefe. Band 2. Dietz Verlag, Berlin 1970, p. 409–411.
- Werner Lamprecht: Margarete Walters Wirken in Pommern. In: Greifswald-Stralsunder Jahrbuch 10 (1972/1973), Weimar 1973, p. 165–173.
- Lutz Mohr (de): POS „Grete Walter“ Eldena und Gedenkstein auf dem Schulhof. In: ders.: Greifswald-Eldena und das Kloster Hilda. Ein Streifzug und Wegweiser durch die Greifswalder Ortsteile in Vergangenheit und Gegenwart. (Neue Greifswalder Museumshefte, Nr. 1). Museum der Stadt Greifswald 1977, 2. überarbeitete Auflage 1979, p. 42 et suiv.
- Karl Heinz Jahnke (de): Grete Walter. In: ders.: Ermordet und ausgelöscht. Zwölf deutsche Antifaschisten. Ahriman-Verlag, Freiburg im Breisgau 1995 (Unerwünschte Bücher zum Faschismus, Band 8) (ISBN 3-89484-553-8), p. 9–13.
- Peter Steinbach (de), Johannes Tuchel (Hrsg.): Lexikon des Widerstandes 1933–1945. 2. Auflage. C. H. Beck, München 1998 (ISBN 3-406-43861-X), S. 213.
- Walther Killy, Rudolf Vierhaus (Hrsg.): Deutsche Biographische Enzyklopädie. Band 10: Thibaut – Zycha. Saur, München 1999 (ISBN 3-598-23170-9), p. 320.
- Hans-Joachim Fieber et al. (Hrsg.): Widerstand in Berlin gegen das NS-Regime 1933 bis 1945. Ein biographisches Lexikon. Band 8 [T–Z]. Trafo-Verlag, Berlin 2005 (ISBN 3-89626-358-7), p. 135.
- Walter, Margarete. In: Hermann Weber, Andreas Herbst: Deutsche Kommunisten. Biographisches Handbuch 1918 bis 1945. 2., überarbeitete und stark erweiterte Auflage. Karl Dietz Verlag, Berlin 2008 (ISBN 978-3-320-02130-6), p. 989.
Notes et références
- (de) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en allemand intitulé « Grete Walter » (voir la liste des auteurs).