Graphe dual
En thĂ©orie des graphes, le graphe dual d'un graphe plongĂ© dans une surface est dĂ©fini Ă l'aide des composantes de son complĂ©mentaire, lesquelles sont reliĂ©es entre elles par les arĂȘtes du graphe de dĂ©part.
Cette notion généralise celle de dualité dans les polyÚdres.
Il faut noter qu'un mĂȘme graphe abstrait peut avoir des graphes duaux non isomorphes en fonction du plongement choisi, mĂȘme dans le cas de plongements dans le plan.
Un graphe (plongé) isomorphe à son dual est dit autodual.
Construction
Ătant donnĂ© un graphe plongĂ© dans une surface connexe, chaque composante connexe (ou cellule) du complĂ©mentaire est munie d'un point dĂ©finissant un sommet du graphe dual. Chaque arĂȘte du graphe initial dĂ©finit une arĂȘte du graphe dual reliant les composantes du complĂ©mentaire qui la bordent[1]. Les arĂȘtes du graphe dual peuvent ĂȘtre plongĂ©es dans la surface de façon que chacune coupe uniquement l'arĂȘte correspondante du graphe initial, et en un seul point.
Propriétés
- Un graphe dual est toujours connexe.
- Un graphe connexe plongé dans le plan est le dual de son graphe dual (à homotopie prÚs du plongement).
- Le graphe dual d'un graphe planaire est planaire Ă©galement par construction.
- Un graphe dual peut comporter des boucles et des arĂȘtes multiples mĂȘme si le graphe initial est planaire et simple.
Unicité
Le dual est dĂ©fini pour un plongement donnĂ©, et deux plongements donnĂ©s d'un mĂȘme graphe peuvent donner naissance Ă des duaux non isomorphes. Dans la figure ci-contre par exemple, le premier dual a un sommet de degrĂ© 6 (car la face externe est bordĂ©e par 6 arĂȘtes) tandis que le deuxiĂšme a des sommets de degrĂ© 5 au maximum.
Par contre, la somme des degrĂ©s des sommets du dual sera toujours la mĂȘme, Ă©gale au double du nombre d'arĂȘtes du graphe de dĂ©part.
De plus, un mĂȘme plongement peut donner naissances Ă deux graphes duaux qui sont certes combinatoirement isomorphes, mais non topologiquement Ă©quivalents, dans le plan (ils le seraient dans la sphĂšre).
Exemples
- Le graphe tétraédrique plongé sur le plan est son propre dual (on dit d'un tel graphe qu'il est autodual).
Articles connexes
Références
- (en) Eric W. Weisstein, Dual Graph (MathWorld)