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Grande Pénélope

La Grande Pénélope est une sculpture en bronze d'Antoine Bourdelle, que l'artiste a produite en de nombreuses versions. Il en existe au moins dix exemplaires exposés au public. Le spectateur attentif remarquera que les statues ne sont pas toutes strictement identiques.

Statue de Pénélope par Bourdelle
Pénélope par Bourdelle, statue de Montauban, 1912.

Le thème de Pénélope chez Bourdelle

Antoine Bourdelle fond ses exemplaires de Pénélope entre 1905 et 1912. Le thème illustre la patience de Pénélope, l'épouse d'Ulysse, roi d'Ithaque. Elle attend vingt ans le retour de son mari, parti pour la Guerre de Troie.

Le mythe de Pénélope

Le personnage de Pénélope apparaît dès le premier chant de l'Odyssée[1]. Homère la représente en train de ruser pour détourner les ardeurs de ses prétendants, persuadés que le roi Ulysse est mort sur le chemin du retour vers Ithaque. Sa ruse consiste à promettre aux Prétendants d'accepter de se remarier dès que sa tapisserie (le futur linceul de son père) sera terminée, mais elle défait la nuit l'œuvre de la journée[2]. Son nom même vient de ce mythe[3].

La reine ou son mythe sont cités au moins vingt fois dans le seul poème de l'Odyssée[4].

Les représentations par Bourdelle

L'artiste sculpte son modèle de multiples façons. D'une manière générale, l'attitude de la reine, emprunte d'une grande lassitude, reproduit celle de la deuxième femme du sculpteur, la grecque Cléopâtre Sevastos. Le visage est inspiré de celui de sa première épouse, Stéphanie van Parys[5].

Sur le thème de Pénélope, Bourdelle produit des exemplaires de la "Grande Pénélope" (2,40 m de haut) et de la "Petite Pénélope" (1,20 m de haut).

Les détails du vêtement changent d'une version à l'autre : la Grande Pénélope de Montauban a les jambes entièrement couvertes de sa longue et lourde robe sans manche. Celle du Ministère de Bercy est recouverte mais la transparence de la robe laisse deviner la puissance de la cuisse droite. L'exemplaire d'Honolulu laisse la cuisse entièrement à nu.

Les exemplaires publics en France

Un exemplaire à Montauban occupe un socle dédié dans un square à son nom, donnant sur la Place Prax-Paris (Esplanade des Fontaines).

Deux exemplaires sont exposés à Paris, l'un au Musée Bourdelle, l'autre près d'une entrée du Ministère de l'économie et des finances, quai de Bercy[5].

Le quatrième exemplaire connu en France orne les collections du Palais des Beaux-Arts de Lille'.

Les exemplaires dans le reste du monde

En Europe, on peut aussi admirer l'exemplaire exposé au Musée Kröller-Müller d'Otterlo, aux Pays-Bas, ou celui de la Sladmore Gallery à Londres (désigné sous le nom de "Penelope wainting")[6].

Pénélope, exemplaire d'Honolulu

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Hors d'Europe, on peut en admirer un au Musée Artizon de Tokyo (anciennement dénommé Bridgestone Museum) et un à la National Gallery de Canberra. Enfin, un exemplaire est présenté à Honolulu, Hawaii, au Museum of Arts[7] et un autre à Jérusalem (au Musée juif).

Notes et références

  1. Odyssée I 329.
  2. Odyssée II 88 à 115.
  3. En grec, le nom Pénélope (Πηνελόπειa) est construit sur la combinaison des racines pênos (πῆνος), tissu, et lépô (λέπω), j'écorche, dans le sens de je défais.
  4. Voir article Πηνελόπειa, Dictionnaire complet d'Homère et des Homérides Hachette 1841
  5. https://www.economie.gouv.fr/patrimoine/Les-oeuvres-artistiques-sculptures-1752
  6. https://www.masterpiecefair.com/artwork-detail-new/6678/emile-antoine-bourdelle-penelope-waiting
  7. https://ru.wikipedia.org/wiki/Файл:%27La_Grande_Penelope%27,_bronze_sculpture_by_--Antoine_Bourdelle--,_1912,_--Honolulu_Academy_of_Arts--.jpg
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