Grand-duché de Wurtzbourg
Le grand-duché de Wurtzbourg (en allemand : Großherzogtum Würzburg) est un grand-duché de la confédération du Rhin.
1805–1814
Statut | Monarchie, membre de la Confédération du Rhin |
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Capitale | Wurtzbourg |
Langue(s) | Allemand |
1806-1814 | Ferdinand Ier |
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Entités précédentes :
- Électorat de Bavière
- Principauté épiscopale de Wurtzbourg (indirectement)
Entités suivantes :
Par l'article 5 du traité de Lunéville du , le grand-duc de Toscane Ferdinand III cède « en toute souveraineté et propriété » au duc de Parme Ferdinand Ier « le grand-duché de Toscane et la partie de l'île d'Elbe qui en dépend, ainsi [que] tous les droits et titres résultant de ses droits sur lesdits États », lesquels deviendront le royaume d'Étrurie. En contrepartie, le Grand-duc obtiendrait « en Allemagne une indemnité pleine et entière de ses États en Italie ». L'article séparé du traité prévoyait qu'il s'agirait de l'archevêché de Salzbourg et la prévôté de Berchtesgaden.
Le , le recès de la Diète impériale de Ratisbonne attribue le territoire de l'archevêché de Salzbourg et la prévôté de Berchtesgaden au Grand-duc, élevé au titre de prince-électeur, l'ensemble formant le nouvel électorat de Salzbourg (1803-1805). En même temps, le territoire de l'évêché de Wurtzbourg est sécularisé et donné à la Bavière.
En 1805, le territoire de Wurtzbourg est attribué à Ferdinand, en compensation de son électorat de Salzbourg, annexé par l'empire d'Autriche par le traité de Presbourg (), la Bavière recevant le Tyrol et le Trentin.
Le nouvel État est brièvement dénommé électorat de Wurtzbourg (Kurfürstentum Würzburg), puis est élevé en un grand-duché lors de la dissolution du Saint-Empire le . Par le traité de Paris du , le grand-duché, allié à l'Empire français, entre dans la confédération du Rhin. En 1810, il annexe Schweinfurt.
Après la défaite de Napoléon à Leipzig, Ferdinand dénonce son alliance avec lui en . Ses possessions sont rendues à la Bavière en 1814 par un traité austro-bavarois en marge du traité de Paris, et le congrès de Vienne le rétablit ultérieurement à la tête de la Toscane.
Le , l'acte final du congrès de Vienne rétrocède le grand-duché au royaume de Bavière[1] et rétablit le grand-duc en Toscane[2]. Le grand-duché de Toscane est même agrandi[3].
Notes et références
- Article 44 : « S. M. le Roi de Bavière possédera pour lui, ses héritiers et successeurs, en toute propriété et souveraineté, le Grand-Duché de Wurtzbourg, tel qu'il fut possédé, par S. A. I. l'Archiduc Ferdinand d'Autriche, et la Principauté d'Aschaffenbourg, telle qu'elle a fait partie du Grand-Duché de Francfort, sous la dénomination de département d'Aschaffenbourg ».
- Article 100, premier alinéa : S. A. I. et R. l'archiduc Ferdinand d'Autriche est rétabli, tant pour lui que pour ses héritiers et successeurs, dans tous les droits de souveraineté et propriété sur le Grand-Duché de Toscane et ses dépendances, ainsi que S. A. I. les a possédés antérieurement au Traité de Lunéville.
- Article 100, alinéa 3 : « Il sera en outre réuni audit Grand-Duché, pour être possédés en toute propriété et souveraineté par S. A. I. et R. le Grand-Duc Ferdinand et ses héritiers et descendants : 1° L'État des Présides ; 2° La partie de l'île d'Elbe et de ses appartenances qui était sous la suzeraineté de S. M. le Roi des Deux Siciles avant l'année 1801 ; 3° La suzeraineté et souveraineté de la Principauté de Piombino et ses dépendances. Le Prince Ludovisi Buoncompagni conservera, pour lui et ses successeurs légitimes, toutes les propriétés que sa famille possédait dans la Principauté de Piombino, dans l'île d'Elbe et ses dépendances, avant l'occupation de ces pays par les troupes françaises en 1799, y compris les mines, usines et salines. Le prince Ludovisi conservera également le droit de pêche, et jouira d'une exemption de droits parfaite, tant pour l'exportation des produits de ses mines, usines, salines et domaines que pour l'importation des bois et autres objets nécessaires pour l'exploitation des mines. Il sera de plus indemnisé par S. A. I. le Grand-Duc de Toscane, de tous les revenus que sa famille tirait des droits régaliens avant l'année 1801. En cas qu'il survint des difficultés dans l'évaluation de cette indemnité, les parties intéressées s'en rapporteront à la décision des Cours de Vienne et de Sardaigne. 4° Les ci-devant fiefs impériaux de Vernio, Montauto (it) et Monte Santa-Maria, enclavés dans les États Toscans ».