Grand-Soldat
Grand-Soldat[1] est un hameau de la commune française d'Abreschviller, dans le département de la Moselle.
Grand-Soldat Soldatenthal | |
Chapelle-école des verriers. | |
Administration | |
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Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Moselle |
Arrondissement | Sarrebourg-Château-Salins |
Commune | Abreschviller |
Code postal | 57560 |
Démographie | |
Population | 147 hab. (1900) |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 37′ 16″ nord, 7° 08′ 27″ est |
Localisation | |
Géographie
La localité de Grand-Soldat est située à l'est d'Abreschviller.
Voies ferrées
Grand-Soldat constitue l'aboutissement du chemin de fer d'Abreschviller, ancien réseau d'exploitation forestière reconverti en ligne touristique.
Toponymie
Ce hameau s'appelait originellement Soldatenthal, nom qui signifie « vallée du Soldat »[2] - [3] ou « vallée des Soldats »[4]. Ce nom proviendrait d'une statue de Mercure[2] - [4] ou de Mars[3] trouvée à cet endroit.
Mentionné en 1793 sous l'orthographe déformée de Soldalenthal[5], avec un [l] au lieu du [t] ; le nom du hameau fut officiellement francisé sous l'appellation de Grand-Soldat en 1918[3].
L'appellation de Grand-Soldat existait déjà au XIXe siècle, tout du moins dans les Aventures de Michel Hartmann où se trouve le passage suivant « Eh bien ! cette ferme, car c’est une ferme, se nomme le Grand-Soldat, en allemand Soldathenthal. »[6].
Histoire
D'après l'abbé Grosse, ce lieu serait fort ancien, il paraîtrait que les Romains y avaient établi une station importante[4].
Verrerie de Soldatenthal
Avant la réunion de la Lorraine à la France, les propriétaires des immenses forêts situées dans les vallons des Vosges n'avaient d'autre moyen de tirer parti de leurs bois qu'en y établissant des usines à feu : telle est l'origine de la verrerie de Soldatenthal[2].
Les comtes de Linange traitèrent pour son établissement avec un nommé Loquet, conseiller de la régence de Saverne, à qui l'on affecta, à titre d'emphytéose, divers cantons de bois dans les forêts de Dabo : elle n'a été fixée dans sa situation actuelle qu'en 1722 ; auparavant elle était ambulante, c'est-à -dire que l'emplacement des fours variait à mesure que l'on épuisait un canton de forêts[2].
Cette verrerie fut établie en suite d'un bail emphytéotique du , passé par les princes de Linange au profit de Vincent Locquet. Ce bail porte que le preneur recevra, ainsi que ses ouvriers, le bois de construction gratis ; qu'ils auront le droit de grasse pâture pour leurs bestiaux, comme les autres habitants ; le bois nécessaire à l'usage de la verrerie sera pris, excepté celui de chêne, dans les cantons de Romelstein et Thomastalberg, où les ouvriers auront le droit de prendre leur bois usager, etc[7].
Le , un nouveau bail emphytéotique de cette usine fut passé aux acquéreurs du sieur Locquet, sous de nouvelles conditions, qui furent modifiées par deux transactions intervenues en 1747 et 1751[7].
Vers 1836, la verrerie incluait douze pots, dont six à fusion et six autres de travail ; la gobeleterie qu'on y fabriquait à l'époque était d'une qualité supérieure[4].
Lieux et monuments
- Chapelle-école des verriers ;
- Maison natale d'Alexandre Chatrian ;
- Scierie à haut-fer et halte du chemin de fer d'Abreschviller.
Personnalités liées
- Alexandre Chatrian (1826-1890), écrivain né dans ce hameau.
Notes et références
- Également orthographié Grand Soldat, sans trait d'union.
- Henri Lepage, Le département de La Meurthe : statistique, historique et administrative, deuxième partie, Nancy, 1843.
- Nicolas Robert, Soldatenthal, Publibook, 2001.
- . Grosse, Dictionnaire statistique du département de la Meurthe, 1836
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Soldalenthal », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
- Gustave Aimard, Aventures de Michel Hartmann : les marquards, Paris, 1873.
- Henri Lepage, Les communes de la Meurthe : journal historique des villes, bourgs, villages, hameaux et censes de ce département, Nancy, 1853.