Gouvernement Najla Bouden
Le gouvernement Najla Bouden est le gouvernement de la Tunisie depuis le 11 octobre 2021. Il succède à celui de Hichem Mechichi.
Président de la République | Kaïs Saïed |
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Chef du gouvernement | Najla Bouden |
Législature | IIIe législature (depuis 2023) |
Formation | |
Durée | 1 an, 8 mois et 23 jours |
Coalition | Indépendant |
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Ministres | 25 |
Secrétaires d'État | 1 |
Femmes | 10 |
Hommes | 16 |
Formation
Le 25 juillet 2021, le président Kaïs Saïed, invoquant l'article 80 de la Constitution, limoge le gouvernement Hichem Mechichi avec effet immédiat[1].
Dans la nuit du 23 au 24 août, la présidence annonce la prolongation sine die de la suspension du Parlement[2]. Le 22 septembre, Saïed confirme par décret le prolongement des décisions ainsi que la dissolution de l'Instance provisoire chargée du contrôle de la constitutionnalité des projets de loi, et décide de suspendre les salaires et les bénéfices accordés au président de l'Assemblée des représentants du peuple et ses membres[3], et s'octroie le droit de gouverner par décret, récupérant de facto le pouvoir législatif[4] - [5]. Sa décision est critiquée par la plupart des partis, dont le Courant démocrate et Ennahdha, mais il conserve le soutien du Mouvement du peuple[6]. Le 26 septembre, 2 000 personnes, majoritairement des partisans d'Ennahdha et de la Coalition de la dignité, manifestent contre ses décisions[7] - [8].
Le 29 septembre, le président charge Najla Bouden de former un nouveau gouvernement. Elle est la première femme à accéder à cette fonction, en Tunisie et dans le monde arabe[9]. Le 11 octobre, elle prête serment avec les membres de son gouvernement devant le président de la République[10].
Composition initiale
Chef du gouvernement
Image | Fonction | Nom | Parti | |
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Chef du gouvernement | Najla Bouden | Indépendante |
Ministres
Secrétaire d'État
Image | Fonction | Ministre de rattachement | Nom | Parti | |
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Secrétaire d'État chargée de la Coopération internationale | Ministre des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens à l'étranger | Aïda Hamdi | Indépendante |
Composition actuelle
Chef du gouvernement
Image | Fonction | Nom | Parti | |
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Chef du gouvernement | Najla Bouden | Indépendante |
Ministres
Secrétaires d'État
Image | Fonction | Ministre de rattachement | Nom | Parti | |
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Secrétaire d'État | Ministre des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens à l'étranger | Mounir Ben Rjiba | Indépendant | ||
Secrétaire d'État chargé des Eaux | Ministre de l'Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche | Ridha Gabouj | Indépendant |
Féminisation du gouvernement
Le gouvernement compte initialement dix femmes sur 26 membres (38,46 %) : Najla Bouden, chef du gouvernement, Leïla Jaffel, ministre de la Justice, Sihem Boughdiri, ministre des Finances, Neila Gonji, ministre de l'Industrie, de l'Energie et des Mines, Fadhila Rebhi, ministre du Commerce et du Développement des exportations, Sarra Zaâfrani, ministre de l'Equipement et de l'Habitat, Amel Moussa Belhaj, ministre de la Famille, de la Femme, de l'Enfance et des Seniors, Hayet Guettat, ministre des Affaires culturelles, Leila Chikhaoui, ministre de l'Environnement et Aïda Hamdi secrétaire d'État auprès du ministre des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens à l'étranger chargée de la Coopération internationale.
Autres mouvements
Le 8 novembre 2021, Najla Bouden nomme Amel Adouani comme porte-parole du gouvernement[11]. Le lendemain, cette dernière est démise de ses fonctions[12] - [13]. Le 15 novembre, c'est le ministre de la Formation professionnelle et de l'Emploi, Nasreddine Nsibi, qui devient porte-parole[14].
Le 8 mars 2022, la démission de la secrétaire d'État chargée de la Coopération internationale Aïda Hamdi est acceptée par le président de la République[15].
Le 6 janvier 2023, le président Kaïs Saïed annonce le limogeage de Fadhila Rebhi, ministre du Commerce et du Développement des exportations[16], remplacée par Kalthoum Ben Rejeb le 12 janvier[17]. Le 30 janvier, les ministres Fethi Sellaouti (Éducation) et Mahmoud Elyes Hamza (Agriculture, Ressources hydrauliques et Pêche) sont à leur tour limogés et remplacés par Mohamed Ali Boughdiri et Abdelmonem Belaâti[18]. Le 7 février, c'est le ministre Othman Jerandi (Affaires étrangères) qui est limogé et remplacé par Nabil Ammar[19]. Le 13 février, Ridha Gabouj est nommé secrétaire d'État chargé des Eaux auprès du ministre de l'Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche[20].
Le 22 février, le président de la République met fin aux fonctions de Nasreddine Nsibi, ministre de la Formation professionnelle et de l'Emploi et porte-parole du gouvernement[21], et nomme Mounir Ben Rjiba comme secrétaire d'État auprès du ministre des Affaires étrangers, de la Migration et des Tunisiens à l'étranger[22].
Le 17 mars, le ministre de l'Intérieur Taoufik Charfeddine annonce sa démission pour raisons familiales ; il est remplacé le jour même par Kamel Feki[23].
Le 4 mai, Neila Gonji, ministre de l'Industrie, de l'Énergie et des Mines, est démise de ses fonctions par décret présidentiel[24].
Notes et références
- « Kais Saied prend tous les pouvoirs en main, suspend le parlement, limoge Mechichi et s’érige en chef de l’exécutif et du parquet », sur leaders.com.tn, (consulté le ).
- « En Tunisie, le président Kaïs Saïed prolonge le gel du Parlement », sur lemonde.fr, (consulté le ).
- « Le président de la République publie des dispositions exceptionnelles », sur mosaiquefm.net, (consulté le ).
- « Tunisie : Kaïs Saïed renforce les pouvoirs de la présidence », sur lefigaro.fr, (consulté le ).
- « Kaïs Saïed, seul maître à bord en Tunisie », sur letemps.ch, (consulté le ).
- « Tunisie : mécontentement dans la classe politique après les annonces de Kaïs Saïed », sur rfi.fr, (consulté le ).
- « Tunisie : des manifestants se mobilisent contre "le coup d'État" du président Saïed », sur france24.com, (consulté le ).
- « Démocratie. En Tunisie, Kaïs Saïed garde le cap malgré la contestation », sur courrierinternational.com, (consulté le ).
- « Tunisie : Najla Bouden Romdhane chargée de former un nouveau gouvernement », sur france24.com, (consulté le ).
- « Les membres du gouvernement prêtent serment », sur mosaiquefm.net, (consulté le ).
- « Amel Adouani porte-parole du gouvernement », sur leconomistemaghrebin.com, (consulté le ).
- « À peine nommée, Amel Adouani démise de ses fonctions », sur leconomistemaghrebin.com, (consulté le ).
- « Quelques heures après sa nomination, Amel Adouani limogée », sur businessnews.com.tn, (consulté le ).
- « Tunisie : « La situation est délicate », avertit le porte-parole du gouvernement », sur webdo.tn, (consulté le ).
- « Aida Hamdi, secrétaire d'État à la Coopération internationale : démission actée », sur businessnews.com.tn, (consulté le ).
- « La ministre du Commerce Fadhila Rebhi limogée par Saïed », sur letemps.news, (consulté le ).
- « Kalthoum Ben Rejeb, nouvelle ministre du Commerce », sur mosaiquefm.net, (consulté le ).
- « Tunisie : les ministres de l'Éducation et de l'Agriculture limogés », sur directinfo.webmanagercenter.com, (consulté le ).
- « Kaïs Saïed limoge Othman Jerandi et le remplace par l'ambassadeur de Tunisie à Bruxelles », sur espacemanager.com, (consulté le ).
- « Ridha Gabouj, secrétaire d'Etat à l'Agriculture », sur mosaiquefm.net, (consulté le ).
- « Limogeage de Nasreddine Nsibi », sur businessnews.com.tn, (consulté le ).
- « Mounir Ben Rjiba nommé secrétaire d'État auprès du ministre des Affaires étrangères », sur businessnews.com.tn, (consulté le ).
- « Kamel Feki remplace Taoufik Charfeddine au ministère de l'Intérieur tunisien », sur jeuneafrique.com, (consulté le ).
- « La ministre de l'Industrie, des Mines et de l'Énergie démise de ses fonctions », sur lapresse.tn, (consulté le ).