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Gouvernement Louis-Olivier Taillon

Le mandat du gouvernement de Louis-Olivier Taillon, devenu premier ministre du Québec à la suite de la démission de son prédécesseur, Charles-Eugène Boucher de Boucherville, s'étendit du au . Ce n'était pas sa première expérience comme chef de gouvernement. Au cours du gouvernement John Jones Ross et du deuxième mandat de de Boucherville, il avait agi comme leader du gouvernement à l'Assemblée législative, parce que ceux-ci, membres du Conseil législatif, ne pouvaient y siéger. De plus, après la démission de Ross, en 1887, il lui avait succédé comme premier ministre, mais son mandat n'avait duré que quatre jours car une motion de non confiance l'avait défait à l'assemblée.

Caractéristiques

Le gouvernement Taillon œuvre dans une conjoncture économique difficile dont il met un peu trop vite la cause sur le dos de l'ancien gouvernement Mercier. Sa priorité est l'aide à l'agriculture ; il accorde ainsi des subventions aux comités et aux coopératives agricoles ainsi qu'à la nouvelle école d'industrie laitière de Saint-Hyacinthe. La négociation d'un emprunt français lui met à dos une partie de l'élite anglophone du Québec et entraîne la démission de Hall, son trésorier provincial.

Le Parti conservateur du Québec, comme celui du fédéral, est affaibli par la mort de John A. Macdonald et par la crise scolaire du Manitoba. Taillon croit lui venir en aide en passant sur la scène fédérale au printemps 1896 mais ne peut empêcher la défaite électorale du et, par la même occasion, la victoire du chef libéral, Wilfrid Laurier.

Chronologie

  • : assermentation du cabinet Taillon devant le lieutenant-gouverneur Joseph-Adolphe Chapleau.
  • 12 janvier- : deuxième session de la Huitième LĂ©gislature. Taillon dirige un gouvernement beaucoup plus terre Ă  terre que celui de Mercier. Les initiatives de celui-ci sont oubliĂ©es. La plupart des projets de loi dĂ©posĂ©s restent en suspens.
  • : inauguration du chemin de fer reliant Chicoutimi au lac Saint-Jean.
  • - : troisième session de la Huitième LĂ©gislature. On y annonce la crĂ©ation de cercles agricoles dans les campagnes et une aide Ă  l'Ă©cole d'industrie laitière de Saint-Hyacinthe. La prioritĂ© du gouvernement est le dĂ©veloppement de l'agriculture.
  • ÉtĂ© 1894 : Taillon nĂ©gocie un prĂŞt de $4 millions avec la Banque de Paris et des Pays-Bas et le CrĂ©dit lyonnais. En dĂ©saccord avec ce prĂŞt, John Smythe Hall dĂ©missionne, car il aurait voulu que Taillon s'adresse Ă  une banque canadienne.
  • Automne 1894 : l'Ă©lite anglophone, qui n'a pas digĂ©rĂ© le prĂŞt français, se mobilise pour faire sauter le gouvernement. Celui-ci est sauvĂ© par l'Ă©lection partielle de Compton, remportĂ©e par un ministĂ©riel.
  • : mort d'HonorĂ© Mercier. FĂ©lix-Gabriel Marchand devient le nouveau chef du Parti libĂ©ral.
  • : les dĂ©putĂ©s anglophones du Parti conservateur se solidarisent avec le gouvernement lors de la quatrième session de la Huitième LĂ©gislature. Celle-ci est surtout marquĂ©e par la crise scolaire au Manitoba oĂą l'Ă©cole française a Ă©tĂ© abolie.
  • 1895 : Taillon se prononce contre une loi rĂ©paratrice immĂ©diate, concernant les Ă©coles francophones au Manitoba.
  • : Charles Tupper devient premier ministre du Canada et dĂ©clenche des Ă©lections pour le 23 juin suivant. L'un des points de son programme consiste en l'adoption d'une loi rĂ©paratrice au Manitoba.
  • : maintenant en accord avec la loi rĂ©paratrice, Taillon dĂ©missionne pour se prĂ©senter candidat conservateur au fĂ©dĂ©ral. Chapleau demande Ă  Edmund James Flynn de former le prochain gouvernement.

Composition

En 1894, à la suite de la démission de Hall, Taillon prend en charge la trésorerie provinciale.

Bibliographie

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