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Gouvernement Honoré Mercier

Le mandat du gouvernement Honoré Mercier s'étendit du au . Honoré Mercier devint premier ministre du Québec à la suite des démissions successives des gouvernements de John Jones Ross et de Louis-Olivier Taillon.

Gouvernement Mercier

Québec

Description de cette image, également commentée ci-après
Premier ministre Honoré Mercier
Élection 1886, 1890
LĂ©gislature 6e, 7e
Formation
Fin
Composition initiale
Parti politique Parti libéral
Ministres 6
Femmes 0
Hommes 6
Représentation
Assemblée législative (1886)
33 / 65
Assemblée législative (1890)
43 / 65

Caractéristiques

Honoré Mercier est sans conteste le premier premier ministre du Québec à avoir l'envergure d'un chef d'État. Son gouvernement met l'accent sur la défense de la nation canadienne-française, thème permettant l'alliance entre les libéraux et les conservateurs-nationaux. Il exige d'Ottawa le respect de l'autonomie provinciale et convoque à Québec la première conférence interprovinciale de l'histoire de la Confédération, proposant aux premiers ministres des autres provinces une alliance pour contrer l'ingérence fédérale dans leurs pouvoirs.

En économie, Mercier fait compléter la construction des chemins de fer dans les régions éloignées et donne un nouveau souffle à la colonisation dans les Laurentides et au Saguenay-Lac-Saint-Jean.

Mercier est également le premier premier ministre à engager une politique extérieure. Ses voyages en France, en Belgique et au Vatican visent à obtenir une certaine reconnaissance internationale.

Chronologie

  • : assermentation du cabinet Mercier devant le lieutenant-gouverneur, Rodrigue Masson.
  • : ouverture de la session, qui avait ajournĂ© Ă  la suite de la dĂ©mission de Taillon. Le discours du TrĂ´ne annonce une confĂ©rence interprovinciale dont le but est d'Ă©tudier des mesures visant Ă  amĂ©liorer la situation des provinces vis—vis Ottawa dans la ConfĂ©dĂ©ration.
  • : première confĂ©rence interprovinciale Ă  QuĂ©bec. Macdonald refuse de s'y rendre. Les premiers ministres provinciaux y adoptent des rĂ©solutions rĂ©clamant plus d'autonomie des provinces. Ils demandent entre autres de nommer la moitiĂ© des sĂ©nateurs et indiquent les montants qu'ils aimeraient recevoir d'Ottawa.
  • : dĂ©but de la deuxième session de la Sixième LĂ©gislature.
  • : l'AssemblĂ©e lĂ©gislative adopte les rĂ©solutions de la confĂ©rence interprovinciale par 27 voix contre 18.
  • : Mercier offre 400 000 $ d'indemnitĂ© aux JĂ©suites ainsi que la remise de leur ancien terrain de La Prairie. Le gouvernement britannique s'Ă©tait emparĂ© de leurs biens dans la colonie Ă  la mort du dernier JĂ©suite au dĂ©but du XIXe siècle. La communautĂ© religieuse Ă©tait revenue dans la colonie en 1842 et rĂ©clamait une indemnitĂ© ou la remise de leurs biens.
  • : QuĂ©bec adopte l'Acte relatif au règlement de la question des biens des JĂ©suites. Mercier demande au pape de fixer le montant d'indemnitĂ© et lui promet de s'y conformer. Un mouvement de protestation anglophone se forme Ă  travers le Canada, dĂ©nonçant la « mainmise » de Rome sur le QuĂ©bec.
  • Janvier 1889: des pĂ©titions venant de toutes les rĂ©gions du Canada arrivent Ă  Ottawa pour demander au gouvernement fĂ©dĂ©ral de dĂ©savouer la loi sur les JĂ©suites.
  • : une motion prĂ©sentĂ©e Ă  la Chambre des Communes demande le dĂ©saveu de la loi sur les JĂ©suites. Deux jours plus tard, elle est battue par 118 voix contre 13, Macdonald ayant dĂ©clarĂ© la loi constitutionnelle.
  • : HonorĂ© Mercier prononce son plus cĂ©lèbre discours Ă  l'occasion de l'inauguration du monument Cartier-BrĂ©beuf au lieu historique national Cartier-BrĂ©beuf de QuĂ©bec: « Cessons nos luttes fratricides et unissons-nous ! »
  • : au Manitoba, le français est aboli comme langue officielle de la province.
  • : les Ă©coles françaises et catholiques sont abolies au Manitoba.
  • : Mercier dĂ©clenche des Ă©lections pour le 17 juin. Le thème principal de la campagne est l'autonomie provinciale.
  • : Ă©lections: le Parti national-libĂ©ral de Mercier remporte 42 sièges et les conservateurs 27. Les 7 autres sièges sont rĂ©partis entre le Parti ouvrier et les 7 candidats indĂ©pendants.
  • : première session de la Septième LĂ©gislature. On y annonce la fondation d'une Ă©cole d'agriculture et l'octroi de nouvelles subventions pour la colonisation dans les Laurentides. On Ă©nonce Ă©galement la construction d'un pont devant relier les deux rives du fleuve Ă  QuĂ©bec.
  • Juin-juillet 1891: Mercier visite le Vatican, la France et la Belgique. Selon ses adversaires, son comportement ressemble plus Ă  celui d'un chef d'État qu'Ă  celui d'un premier ministre provincial.
  • : le comitĂ© sĂ©natorial sur les chemins de fer rend public ce qui sera plus tard appelĂ© le scandale de la Baie des Chaleurs. L'entrepreneur Charles Newhouse Armstrong, chargĂ© de la construction du chemin de fer de la Baie des Chaleurs, a obtenu une subvention gouvernementale de 175 000 $ Ă  laquelle il n'avait pas droit. Il l'a reçu du trĂ©sorier libĂ©ral, Ernest Pacaud, mais n'a gardĂ© pour lui que 75 000 $. Il a versĂ© les 100 000 $ restants Ă  Pacaud qui s'en est servi pour payer les dettes de certains ministres et le voyage europĂ©en de Mercier.
  • : une commission royale d'enquĂŞte prĂ©sidĂ©e par le juge Louis-Amable JettĂ© commence ses audiences.
  • : un rapport prĂ©liminaire incrimine Pacaud. Il n'est cependant pas prouvĂ© que Mercier ait eu connaissance de sa transaction avec Armstrong. MalgrĂ© cette conclusion, le lieutenant-gouverneur Auguste-RĂ©al Angers annonce qu'il lui retire sa confiance et fait appel Ă  Charles-Eugène Boucher de Boucherville pour former le prochain gouvernement.

Composition

1887

1888 Ă  1890

En , Joseph-Émery Robidoux devient secrétaire provincial.

1890 Ă  1891

Bibliographie

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