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Gouvernement Gross

Le gouvernement Gross (en tchèque : Vláda Stanislava Grosse) est le gouvernement de la République tchèque entre le et le , sous la 4e législature de la Chambre des députés.

Gouvernement Gross
(cs) Vláda Stanislava Grosse

République tchèque

Description de cette image, également commentée ci-après
Le président du gouvernement Stanislav Gross.
Président de la République Václav Klaus
Président du gouvernement Stanislav Gross
Élection 14-15 juin 2002
LĂ©gislature IVe
Formation
Fin
DurĂ©e 8 mois et 21 jours
Composition initiale
Parti politique ÄŚSSD-KDU-ÄŚSL-US-DEU
Ministres 17
Femmes 2
Hommes 15
Représentation
Chambre des députés
101 / 200
Drapeau de la Tchéquie

Il est dirigé par le social-démocrate Stanislav Gross, désigné pour prendre la tête de l'exécutif en cours de mandat. Il succède au gouvernement de coalition du social-démocrate Vladimír Špidla, démissionnaire, et cède le pouvoir au gouvernement de Jiří Paroubek après que le ČSSD l'a choisi pour remplacer Gross, contraint de quitter ses fonctions.

Historique

DirigĂ© par le nouveau prĂ©sident du gouvernement social-dĂ©mocrate Stanislav Gross, prĂ©cĂ©demment ministre de l'IntĂ©rieur, ce gouvernement est constituĂ© et soutenu par une coalition entre le Parti social-dĂ©mocrate tchèque (ÄŚSSD), l'Union chrĂ©tienne dĂ©mocrate - Parti populaire tchĂ©coslovaque (KDU-ÄŚSL) et l'Union de la libertĂ©-Union dĂ©mocratique (US-DEU). Ensemble, ils disposent de 101 dĂ©putĂ©s sur 200, soit 50,5 % des sièges de la Chambre des dĂ©putĂ©s.

Il est formé à la suite de la démission du social-démocrate Vladimír Špidla.

Il succède donc au gouvernement de coalition de ce dernier, constitué et soutenu par une coalition identique.

Au cours des élections européennes des 11 et 12 juin 2004, le Parti social-démocrate subit un important revers avec à peine 8,8 % des voix. Mis en minorité au sein de la direction du ČSSD, Špidla annonce sa démission le [1].

Favori pour prendre sa succession, populaire dans l'opinion publique et largement soutenu par la direction du ČSSD, le ministre de l'Intérieur Stanislav Gross est désigné président du gouvernement par le président de la République Václav Klaus un mois plus tard, le , et entreprend de maintenir la coalition tripartite au pouvoir[2] - [3].

Le , le gouvernement obtient la confiance des dĂ©putĂ©s par 101 voix pour et 99 voix contre. L'ODS et le KSÄŚM font en effet le choix de s'opposer au nouveau cabinet.

En , le journal Mladá Fronta Dnes rĂ©vèle qu'en 1999, Gross a fait l'acquisition Ă  Prague d'un appartement Ă  200 000 euros alors qu'il touchait Ă  l'Ă©poque une indemnitĂ© parlementaire d'environ 1 000 euros et s'interroge sur la provenance des fonds ayant permis cet achat[4]. L'absence de rĂ©ponse claire de la part du prĂ©sident du gouvernement dĂ©clenche une crise politique, qui conduit Ă  la fin du mois de mars Ă  la rupture de la majoritĂ© puis Ă  la prĂ©sentation, sans succès, d'une motion de censure. Les trois partis s'accordent au milieu du mois d'avril pour mettre sur pied un nouvel exĂ©cutif. Alors que le reprĂ©sentant permanent auprès de l'Union europĂ©enne Jan Kohout est initialement pressenti pour le diriger, cette charge revient finalement au ministre du DĂ©veloppement rĂ©gional et vice-prĂ©sident du ÄŚSSD Jiří Paroubek[5] - [6].

Paroubek est nommé président du gouvernement le suivant et forme aussitôt son gouvernement, le troisième depuis les élections de 2002[7].

Composition

  • Les nouveaux ministres sont indiquĂ©s en gras, ceux ayant changĂ© d'attributions en italique.

Références

  1. « Démission du premier ministre tchèque Vladimir Spidla », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  2. Martin Plichta, « La succession du premier ministre tchèque est ouverte », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  3. « La République tchèque se dote d'un nouveau premier ministre », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  4. Marion Van Renterghem, « Pour les Tchèques plongés dans l'"affaire Gross", M. Gaymard est un exemple », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  5. « Accord sur la formation d'un nouveau gouvernement en République tchèque », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  6. « La crise politique tchèque en passe d'être résolue », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  7. « République tchèque : Jiri Paroubek est nommé premier ministre », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le ).

Voir aussi

Articles connexes

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