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Gourabe

Une gourabe (ou grab) est type de voilier de commerce ou de guerre, de grande taille, utilisé aux XVIIIe et XIXe siÚcles sur les cÎtes de l'Inde. La gourabe présente deux mùts (gréés en brick ou en senau) à trois mùts et une coque à fond plat, trÚs large, avec une proue pointue.

La Gourabe Bombay (British Library)

Étymologie

Le terme gourabe vient de l’arabe ghurāb' ou 'ghorāb', signifiant corbeau, qui est passĂ© dans les langues marathi et konkani.

Conception

La gourabe est une évolution indienne de la galÚre[1]. Elle combine une coque indigÚne à la proue pointue, avec ou sans beaupré, et une voilure carrées de type européenne sur deux ou trois mùts[2]. Le plan de voile était généralement celui d'un senau ou d'un brick[3] pour les versions à deux mùts et d'une corvette pour les versions à trois mùts. La taille pourrait aller de 150 à 500 tonneaux (builder's old measurement)[3].

Une description des gourabes de Kanhoji Angria en 1750 rapporte que leur profil se rĂ©trĂ©cit Ă  partir du milieu de la coque, et que certaines sont pourvues de proues du type de celles des galĂšres mĂ©diterranĂ©ennes, avec un pont au niveau du pont principal, mais sĂ©parĂ© par une cloison. Par mer forte, le navire tangue violemment, ainsi les cĂŽtĂ©s de la proue sont ouverts pour faciliter l’évacuation de l’eau. L’armement se compose de canons de 6 ou 9 livres situĂ©s Ă  la proue ou sur les cĂŽtĂ©s[4].

Le tirant d’eau est gĂ©nĂ©ralement faible, et le bĂątiment plutĂŽt large par rapport Ă  sa longueur.

Les gourabes ont coexisté avec un autre type de navire plus petit à voile latine : le galivat.

Exemples de navires

La Marine indienne, la marine de la Compagnie des Indes orientales, a eu deux gourabes du nom de Bombay, dont les annĂ©es d’activitĂ© se sont chevauchĂ©es. Elles avaient Ă©tĂ© construites par le Bombay Dockyard[5]. Il s’agit des vaisseaux suivant :

  • Bombay, Ă©quipĂ©e de 24 canons, construite en teck en 1739. La plupart de son service est consacrĂ©e au convoyage de vaisseaux marchands pour les protĂ©ger des pirates. Elle est dĂ©truite le par un incendie dans le port de Bombay[5].
  • Bombay, Ă©quipĂ©e de 32 canons, construite en 1750[5].

Notes et références

  1. (en) Sir Henry Yule et Arthur Coke Burnell, Hobson-Jobson: Being a Glossary of Anglo-Indian Colloquial Words and Phrases, and of Kindred Terms: Etymological, Historical, Geographical, and Discursive, , p. 299-300
  2. (en) Robert L. Jr. Hardgrave, Boats of Bengal: Eighteenth Century Portraits of Balthazar Solvyns, New Delhi, Manohar, (ISBN 81-7304-358-2), p. 80
  3. Hardgave (2001), p. 80-2.
  4. (en) Gazetteer of the Bombay Presidency, vol. 26, Government Central Press, , partie 2, p. 523
  5. (en) Rowan Hackman, Ships of the East India Company, Gravesend, Kent, World Ship Society, (ISBN 0-905617-96-7), p. 326

Voir aussi

Bibliographie

  • Gazetteer of the Bombay Presidency (1894), Vol. 26, Part 2. (Government Central Press).
  • Hackman, Rowan (2001) Ships of the East India Company. (Gravesend, Kent: World Ship Society). (ISBN 0-905617-96-7)
  • Hardgrave, Robert L., Jr., (2001) Boats of Bengal: Eighteenth Century Portraits of Balthazar Solvyns. (New Delhi: Manohar). (ISBN 81-7304-358-2)
  • Yule, Sir Henry, & Arthur Coke Burnell (1886) Hobson-Jobson: Being a Glossary of Anglo-Indian Colloquial Words and Phrases, and of Kindred Terms: Etymological, Historical, Geographical, and Discursive. (J. Murray).

Articles connexes

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