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Gouna

Gouna est une commune rurale[1] du Sud-Est du Niger, située dans le département de Mirriah et dans la région de Zinder.

Gouna
Gouna
Palais du chef de canton de Gouna
Administration
Pays Drapeau du Niger Niger
RĂ©gion Zinder
DĂ©partement Mirriah
Chef de Canton Moussa Sarkin Fada Mato
DĂ©mographie
Gentilé Bagouné/Gounawa
Population 63 000 hab. (2012)
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 13° 35â€Č 07″ nord, 9° 07â€Č 22″ est
Altitude 413 m
Localisation
GĂ©olocalisation sur la carte : Niger
Voir sur la carte administrative du Niger
Gouna

    Les habitants sont des gounawa, ou bagouné individuellement.

    GĂ©ographie

    Le canton de Gouna qui comprend quatre-vingt-quatorze (92) villages et groupements peul et touareg rĂ©unis est Ă©rigĂ© en commune rurale en 2002. La localitĂ© de Gouna se situe Ă  28 kilomĂštres au sud de la ville de Zinder ou Ă  34 kilomĂštres, en passant par Mirriah, le chef-lieu du dĂ©partement auquel la commune est rattachĂ©e.

    Relief

    Le relief de la commune se caractérise par des plaines et des collines au nord-ouest. Aux abords de la ville, se trouvent des zones de retenue d'eau, formant des marigots saisonniers appelés Bararam (à l'est), Gangami (à l'ouest) et Gadouram (au sud).

    Végétation

    La végétation est composée des acacia albida, appelés Gao en langue Haoussa, parsemée des palmiers doums et baobabs.

    Toponymie

    La localitĂ© de Gouna fut fondĂ©e il y a environ 500 ans par Malam MĂ©la[2], un marabout venu de Kouloun Fardou (village situĂ© Ă  l'ouest de Goudoumaria de Diffa). À son arrivĂ©e dans la zone, il s’installa d'abord au bord d’une mare nommĂ©e "Goumgoumka", aujourd’hui appelĂ©e Bararam. GĂȘnĂ© par des hyĂšnes, il se dĂ©plaça quelques annĂ©es plus tard un peu plus Ă  l’ouest, Ă  l’emplacement actuel de la ville. Certains des membres de sa famille se sont aussi installĂ©s beaucoup plus loin Ă  l'ouest, notamment Ă  Droum Koumtchi et Ă  Dogo.

    Le nom de la localitĂ© de Gouna vient du l’appellation d’une espĂšce de courge en langue Haoussa. À l’époque, toute la zone Ă©tait couverte par cette plante rampante, annuelle, de la famille des cucurbitacĂ©es dont les fruits sont ronds, amers, de petite taille et parfois comestibles.

    L’origine de nom du village est liĂ©e aux caractĂ©ristiques de cette plante. Gouna est une plante trĂšs rĂ©sistante Ă  la sĂ©cheresse et capable de couvrir en peu de temps des trĂšs grands espaces. C’est donc en raison de son abondance dans la zone, mais aussi pour les qualitĂ©s de rĂ©sistance et de propagation rapide de la plante que son nom a Ă©tĂ© donnĂ© au village.

    Ère pré-coloniale

    C'est sous le rĂšgne du sultan du Damaragam, Ibram Dan Saleman (dans son premier rĂšgne 1822-1841) que fut dĂ©signĂ© des surveillants investis de la mission de veiller sur les nombreux chevaux de guerre du sultanat Ă©levĂ©s Ă  Gouna, cumulativement avec l’autoritĂ© sur la population que leur confĂ©rait leur statut de reprĂ©sentant du sultan. Ceux-ci prirent le titre de Mai Dawaki. Le premier dĂ©lĂ©guĂ© s’appelait Mai Dawaki Habou, ensuite vint Mai Dawaki ZobĂ©. Dix-neuf (19) « Mai Dawakay » se sont succĂ©dĂ© avant l’arrivĂ©e des colons français.

    Un autre émissaire appelé Boulama fut nommé par le sultan. Celui-ci fut chargé de la récolte et de la cueillette des fruits et légumes des jardins de Gouna pour les envoyer au sultanat, puisque tous les arbres fruitiers étaient censés appartenir au sultan du Damagaram.

    Ère post-coloniale

    Le premier chef-lieu de canton institué par la France en 1903 était initialement la localité de Jan Rouwa prÚs de Houroumi. C'est en raison de la proximité de Gouna par rapport à la ville de Zinder que le village de Gouna fut érigé en chef-lieu de canton, sous la régence de Ousman Bellama[2]. Tous les chefs de canton de Gouna sont considérés comme étant les chefs de la cour du sultanat de Damagaram et prennent de facto le titre de "SARKI'N FADA".

    Liste des chefs de canton de Gouna[3] :

    • Le premier chef de canton de Gouna dĂ©signĂ© par le rĂ©gent Ousmane Bellama fut Mamadou. Originaire de Damagaram Takaya (un village au nord Damagaram), il rĂ©sidait Ă  Jan Rouwa avant le transfert du chef-lieu de canton Ă  Gouna. De l’ethnie Kanouri, il accĂ©da au pouvoir en 1903 et rĂ©gna pendant 18 ans, avant d’ĂȘtre destituĂ© en 1921 ;
    • Le deuxiĂšme fut Sarki'n Fada Mahaman Dan Azoumi. Natif de Kaki BarĂ©, rĂ©sidant Ă  Kadi (villages situĂ©s au sud de Gouna). Il accĂ©da au pouvoir en 1921 et rĂ©gna pendant 18 ans et 6 mois. Il est mort sur le trĂŽne en 1939 ;
    • Le troisiĂšme fut Sarki'n Fada Kaila Mahaman Dan Azoumi. NĂ© Ă  Kadi, il accĂ©da au pouvoir en 1940 et rĂ©gna pendant 2 ans et 6 mois avant d’ĂȘtre destituĂ© en 1942 ;
    • Le quatriĂšme fut Sarkin Fada Mato Aboubacar Dan Azoumi NĂ© Ă  Kadi en 1916, il accĂ©da au trĂŽne en 1943 Ă  l’ñge de 29 ans et rĂ©gna pendant 54 ans et 7 mois. Il mourut le Ă  l'Ăąge de 81 ans ;
    • Sarki'n Fada Moussa Mato Aboubacar Mahaman Dan Azoumi nĂ© Ă  Gouna en 1946. Il fut Ă©lu Ă  l’ñge de 56 ans. En exercice depuis .

    Population

    Selon le recensement gĂ©nĂ©ral de la population de 2012, la commune de Gouna compte environ 63 000 habitants. La ville Ă©tait initialement peuplĂ©e de Kanouri (bĂ©ri-bĂ©ri), bien que la langue parlĂ©e soit actuellement le Haoussa. Des Ă©leveurs nomades peul et touareg en quĂȘte de pĂąturage s'y sont par la suite installĂ©s aux pĂ©riphĂ©ries puis se sont sĂ©dentarisĂ©s autour du village, tout en conservant leurs chefs de groupement respectifs distincts: (le Sarkin Fulani et le Sarkin Abzinawa) rĂ©sidant Ă  Zinder.

    Notes et références

    1. Loi 2002-14 du 11 juin 2002
    2. Issaka Abdou Guimba
    3. Issaka Guimba Abdou
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