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Goharshad

Goharshād (persan : ÚŻÙˆÙ‡Ű±ŰŽŰ§ŰŻ, signifiant "joyau de joie" ou "joyau brillant" ; Ă©galement : Gowharshād), nĂ©e vers 1378 et morte en 1457, Ă©tait une femme de la noblesse persane et l’épouse prĂ©fĂ©rĂ©e de Shah Rukh, empereur de la dynastie timouride installĂ© Ă  HĂ©rat.

Goharshad
Titres de noblesse
Mahd-e Olya (d)
Reine
Biographie
Naissance
DĂ©cĂšs
Famille
Conjoint
Enfants
La tombe d’Akhangan, oĂč est enterrĂ©e la sƓur de Goharshad, Gohar-Taj. Cette architecture est un bel exemple de l’art des Timourides en Perse.

Biographie

Elle Ă©tait la fille de Giāth ud-Din Tarkhān, un noble influent sous le rĂšgne de Tamerlan. Selon les traditions de la famille, le titre de Tarkhān fut accordĂ© personnellement par Genghis Khan Ă  un de leurs ancĂȘtres qui lui avait sauvĂ© la vie. Elle fut la mĂšre du prince-astronome Ulugh Beg de Samarcande et du prince bibliophile Baysunghur Ier, assistant de son pĂšre Ă  HĂ©rat.

Avec ses frĂšres qui Ă©taient administrateurs Ă  la cour timouride d’HĂ©rat, Goharshad joua un rĂŽle trĂšs important au dĂ©but de l’histoire des Timourides. En 1405, elle dĂ©plaça la capitale timouride de Samarcande Ă  HĂ©rat.

Sous sa protection, la langue et la culture persanes prirent une place primordiale dans la dynastie des Timourides. Elle et son mari lancĂšrent une renaissance culturelle, la Renaissance timouride grĂące Ă  leur soutien prodigue aux arts, attirant Ă  leur cour des artistes, architectes, philosophes et poĂštes reconnus aujourd’hui parmi les plus illustres au monde, y compris le poĂšte Djami. Beaucoup d'exemples exquis d’architecture timouride ont survĂ©cu jusqu’à ce jour Ă  HĂ©rat.

AprĂšs la mort de son mari en 1447, Goharshad manƓuvra pour mettre sur le trĂŽne son petit-fils prĂ©fĂ©rĂ©, Abd Allah aussi appelĂ© Ala ud-Dawla (arabe : Ă©lĂ©vation de l'État), fils de Baysunghur, qui ne rĂ©gna que de 1450 Ă  1451. ÂgĂ©e de prĂšs de 80 ans, et toujours fĂ©rue d’intrigues politiques, elle fut exĂ©cutĂ©e Ă  l'Ă©tĂ© 1457 sur l’ordre d’Abu SaĂŻd.

Le mausolée à Hérat

Selon la lĂ©gende, Goharshād inspecta une fois une mosquĂ©e et une Ă©cole religieuse (mĂ©dersa) Ă  HĂ©rat accompagnĂ©e de deux cents suivantes, aprĂšs que celle-ci eut Ă©tĂ© vidĂ©e de ses Ă©tudiants, tous des garçons. Un jeune homme Ă©tait restĂ©, s’étant endormi dans sa cellule, et fut dĂ©couvert par une suivante qui le sĂ©duisit. Quand Goharshād dĂ©couvrit cela, elle ordonna que les deux cents suivantes Ă©pousent les Ă©tudiants. Cette lĂ©gende illustre la tradition musulmane libĂ©rale en Afghanistan il y a plusieurs siĂšcles, symbolisĂ©e par Goharshād[1].

La tombe de Goharshād est situĂ©e prĂšs de la mĂ©dersa qu’elle avait fait construire, dont le minaret existe encore Ă  ce jour (, en anglais)

Une université féminine de Kaboul ouverte en 2003 porte le nom de Goharshād (, en anglais)

Goharshād fit construire en 1418 une mosquĂ©e (mosquĂ©e Goharshad) Ă  Mashhad, au Khorasan-e-razavi. Sa sƓur, Gohar-Tāj, a Ă©galement sa tombe au Khorasan-e-razavi.

Sources

Notes

  1. Taliban, par Ahmed Rashid, Yale University Press 2001, p. 112f.
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