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Globule Lyman-α

Un globule Lyman-α (en anglais : Lyman-α blob, en abrégé LAB), est un objet céleste formé d'une grande concentration de gaz émettant dans la raie de Lyman-α.

Un globule Lyman-alpha (à gauche) et une vue d’artiste de ce à quoi cela pourrait ressembler vu à une distance relativement proche (à droite).

Le rayon d’émission Lyman-alpha est produit lors de la combinaison des Ă©lectrons avec les atomes d’hydrogène ionisĂ©s. Les LAB font partie des objets individuels connus les plus grands de l’Univers. En particulier, Himiko possède un diamètre de 17 kiloparsecs. La taille de certaines de ces structures gazeuses est supĂ©rieure Ă  400 000 annĂ©es-lumière. Jusqu'ici, ils n'ont Ă©tĂ© dĂ©couverts que dans la partie de l'Univers Ă  fort dĂ©calage vers le rouge Ă  cause de la nature ultraviolette du rayon d'Ă©mission Lyman-alpha. Du fait du filtrage très efficace des rayons ultraviolets par l'atmosphère terrestre, les photons Lyman-alpha doivent subir un dĂ©calage vers le rouge très important pour que leur transmission ne soit pas bloquĂ©e par l’atmosphère.

Les globules Lyman-alpha les plus connus sont dĂ©couverts en 2000 par Steidel et al.[1]. Plus tard, Matsuda et al., en utilisant le tĂ©lescope Subaru de l'observatoire astronomique national du Japon, Ă©tend la recherche de LAB[2] et en trouve plus de 30 nouveaux dans le champ dĂ©jĂ  examinĂ© par Steidel[1] bien qu'ils soient d'une taille infĂ©rieure aux LAB originaux. Ces LAB forment une structure qui s'Ă©tend sur plus de 20 millions annĂ©es-lumière. On ne sait toujours pas aujourd'hui (2010) si les LAB constituent des traces de surdensitĂ©s de galaxies dans l'Univers Ă  grand dĂ©calage vers le rouge (comme le sont par exemple les radio-galaxies Ă  grand dĂ©calage vers le rouge qui sont Ă©galement des halos Ă©tendus de raies Lyman-alpha), ni quels mĂ©canismes produisent l'Ă©mission de raies Lyman-alpha, ou comment les LAB sont connectĂ©s avec les galaxies environnantes. Les globules Lyman-alpha peuvent contenir des indices d'une grande valeur scientifique pour dĂ©terminer l'origine de la formation des galaxies.

Les globules Lyman-alpha les plus massifs sont découverts par Steidel et al. en 2000[1], Francis et al. en 2001[3], Matsuda et al. en 2004[4], Dey et al. en 2005[5], Nilsson et al. en 2006[6] et Smith et Jarvis et al. en 2007[7].

Notes et références

  1. Steidel et al., 2000, Astrophysical J., 532, 170–182
  2. Subaru Telescope, National Astronomical Observatory of Japan press release
  3. [Francis et al. 2001] (en) Paul J. Francis et al., « A pair of compact red galaxies at redshift 2.38, immersed in a 100 kiloparsec scale Lyα nebula », The Astrophysical Journal, vol. 554, no 2,‎ , p. 1001-1011 (DOI 10.1086/321417, Bibcode 2001ApJ...554.1001F, arXiv astro-ph/0102263, résumé, lire en ligne [PDF], consulté le )
    Les coauteurs de l'article sont, outre Paul J. Francis : Gerard M. Williger, Nicholas R. Collins, Povilas Palunas, Eliot M. Malumuth, Bruce E. Woodgate, Harry I. Teplitz, Alain Smette, Ralph S. Sutherland, Anthony C. Danks, Robert S. Hill, Donald Lindler, Randy A. Kimble, Sara A. Heap et John B. Hutchings.
  4. Matsuda et al., 2004, AJ, 128, 569.
  5. Dey et al., 2005, ApJ, 629, 654.
  6. Nilsson et al., 2006, A&A, 452, 23.
  7. Smith et al., 2007, MNRAS, 378, 49.

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