Glacier d'Arcouzan
Le glacier d'Arcouzan (ou glacier du Mont Valier) est un petit glacier de cirque des Pyrénées. Il est situé sur un flanc du mont Valier, dans le Couserans. Seul glacier du département de l'Ariège[1], il constitue en outre le plus oriental des glaciers pyrénéens. Il alimente le ruisseau de Labégé, qui rejoint plus en aval le Salat.
Glacier d'Arcouzan | |||
Le glacier sur le flanc ombragé du mont Valier fin octobre 2015. | |||
Pays | France | ||
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RĂ©gion | Occitanie | ||
Département | Ariège | ||
Massif | Massif du Mont-Valier (Pyrénées) | ||
Cours d'eau | Ruisseau de Labégé | ||
Type | Glacier suspendu | ||
Longueur maximale | 0,37 km (2012) | ||
Superficie | 0,2 km2 (2012) | ||
Altitude du front glaciaire | 2 320 m (2012) | ||
Coordonnées | 42° 47′ 55″ N, 1° 05′ 22″ E | ||
Géolocalisation sur la carte : Pyrénées
Géolocalisation sur la carte : Ariège
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Toponymie
L'appellation « d'Arcouzan » est relativement récente, puisqu'elle est attribuée au journaliste ariégeois Louis-Henry Destel vers 1940. Elle est discutée, étant donné que le glacier alimente le ravin de Labégé et non celui d'Arcouzan, situé environ 300 m plus au nord, mais pourrait s'expliquer par le fait que la voie d'accès privilégiée emprunte bien la vallée d'Arcouzan[2].
GĂ©ographie
Le glacier se situe sur la face nord-est du mont Valier, s'étageant entre 2 320 et 2 520 m d'altitude, sur le territoire de la commune de Seix[2]. Situé en pied de paroi, ce qui le protège du rayonnement solaire, le glacier d'Arcouzan est un glacier de suraccumulation.
Situé à 40 km à l'est de son plus proche voisin, le glacier de l'Aneto, plus vaste des glaciers de la chaîne, le glacier d'Arcouzan est le plus oriental, le plus septentrional et le plus isolé des glaciers pyrénéens, et compte parmi les moins élevés, alors qu'au sein même du département de l'Ariège existent plusieurs sommets nettement plus élevés comme la Pique d'Estats, culminant à 3 143 m.
Hydrologie
Les eaux de fonte du glacier rejoignent le ruisseau d'Estours (encore appelé le ruisseau d'Artigue dans sa partie haute, à ne pas confondre avec le ruisseau de l'Artigue qui lui se trouve en vallée de Vicdessos).
Histoire
L'existence du glacier est attestée depuis au moins 1802 (écrits de Pierre Dardenne)[2]. Les premières études plus poussées sont menées par Jean-Pierre Pagès en 1808. D'après des relevés effectués en 2012 sur le site, l'étendue du glacier vers 1850 devait avoisiner les 6 ha[2].
Évolutions
Suivant une dynamique inverse à celle qui anime la plupart des autres glaciers pyrénéens, le glacier d'Arcouzan a connu au début des années 2010 une augmentation de sa superficie, du fait de précipitations importantes, passant en trois saisons de 1,8 ha à 2,8 ha en 2014, et gagnant notamment 5 000 m2 en 2013[3]. Sa diminution globale sur la période 1850-2012 est inférieure à la moyenne pyrénéenne (-70 % contre -85 %). À partir de 2014, le glacier se rétracte à nouveau mais faiblement pour revenir à 2,48 ha en 2018[4].
Le glacier fait l'objet d'un suivi de la part de l'association de glaciologie pyrénéenne Moraine et du parc naturel régional des Pyrénées ariégeoises[2].
Notes et références
- Conseil général de l'Ariège, « Atlas des paysages d'Ariège-Pyrénées », (consulté le ).
- Moraine. Association pyrénéenne de glaciologie, « Le glacier du Mont Valier, une curiosité ariégeoise », (consulté le ).
- Emmanuelle Gayet, « L’Arcouzan, le dernier glacier de l’Ariège a encore grandi », sur France 3 Midi-Pyrénées, (consulté le ).
- « Le glacier de l'Arcouzan n'en finit pas de bouger », La Dépêche du midi,‎ (lire en ligne)
Annexes
Articles connexes
Liens externes
- [vidéo] Glacier d'Arcouzan - Expédition & mesures des géomètres - Ariège, TV Izard - Esprit des Pyrénées (, 26 minutes) youtube. Consulté le ..