AccueilđŸ‡«đŸ‡·Chercher

Giuseppe Campuzano

Frank Giuseppe Campuzano Espinoza, plus connu sous le nom de Giuseppe Campuzano (nĂ© Ă  Lima au PĂ©rou le et mort dans la mĂȘme ville le ) est un philosophe, chercheur, artiste multidisciplinaire et activiste pĂ©ruvien qui a enquĂȘtĂ© sur l'histoire du travestisme au PĂ©rou, et sur la sexualitĂ©. Il a conceptualisĂ© le travestissement non pas comme une imitation de la femme, mais comme l'exercice de la libertĂ© d'une personne transgressant les conventions.

Giuseppe Campuzano
Biographie
Naissance
DĂ©cĂšs
(Ă  44 ans)
Lima
Nationalité
Activités

Son travail comprend des Ɠuvres plastiques, des vidĂ©os et des  productions littĂ©raires. AprĂšs 1990, il se sert de son corps de travesti comme d’un objet d’étude. Il s’illustre surtout dans des travaux de recherche et des expositions. Il publie en 2008 le livre Travesti Museum of Peru (2003-2008).

Biographie 

Campuzano naĂźt dans une famille nombreuse de la campagne andine. Il a huit frĂšres, dont trois partent vivre Ă  Lima. Adulte, il estime prĂ©fĂ©rable de vivre aux États-Unis, et dĂ©mĂ©nage en Virginie. Mais au bout de six mois, il rentre au PĂ©rou.

À la fin des annĂ©es 1980, Giuseppe a dĂ©jĂ  explorĂ© les possibilitĂ©s de son corps transgenre, en thĂ©Ăątralisant la normalitĂ© sexuelle lors de fĂȘtes, dĂ©filĂ©s, foires et galeries. À la fin des annĂ©es 1990, il revient dans la ville de son pĂšre, pour Ă©tudier les cultures et les fĂȘtes pĂ©ruviennes des Andes.

En 2000, il commence Ă  enquĂȘter sur les personnes transgenres, Ă  partir de sa propre expĂ©rience . En 2006, il publie Reclaiming Travesti Histories avec des enquĂȘtes sur le transvestisme dans l'histoire prĂ©hispanique du PĂ©rou. En 2008, il collabore au livre Development with a Body.

En 2003, il entame des recherches pour MusĂ©e du travesti du PĂ©rou, publiĂ© sous forme de livre en 2008, oĂč il  aborde le contexte historique du travestisme au PĂ©rou. Il mĂšne alors une rĂ©flexion philosophique Ă  partir d'enquĂȘtes, recueillant documents, objets, images, mythes et traditions orientĂ©es vers la conceptualisation du travesti en tant qu’entitĂ© artistique et autonome.

En 2005, il prĂ©sente le reportage photographique Deux fois par jour avec lequel il  remporte la deuxiĂšme place au concours Images de la vie, et portant sur le quotidien des personnes vivant avec le VIH / sida.

Il publie aussi un texte qui montre sa conception Ă©largie du travestisme : « le transvestisme Ă©galement compris comme sĂ©rie de rituels quotidiens, telle que la relation entre un corps vivant par le VIH et la technologie mĂ©dicale. IngĂ©rer le cocktail, en plus d’ĂȘtre une nĂ©cessitĂ© vitale, est Ă©galement un moyen de vivre l’histoire politique du mĂ©dicament ; Giuseppe voit ainsi la consommation de mĂ©dicaments en tant qu’expĂ©rience esthĂ©tique et acte rituel par lequel le  corps fusionne avec la thĂ©rapie, dans le but de modifier la nature de la maladie », explique Miguel A. LĂłpez dans son texte ”Museum, musexo, mutexto”,mutant : la machine Ă  travestissement de Giuseppe Campuzano.

En 2008, l'exposition est présentée à Paradero Habana de Micromuseo, un musée alternatif à Lima, organisée par Gustavo Buntinx.

L'exposition montrait des cĂ©ramiques avec des personnages travestis et androgynes, des copies des ordonnances coloniales de 1566 criminalisant la «transgression du vĂȘtement», des documents mĂ©dicaux du vice-royaume du PĂ©rou  aux conclusions aberrantes sur le fait de s'habiller avec des vĂȘtements du sexe opposĂ©, ainsi que des coupures de presse contemporaines sur des travestis tuĂ©s dans la ville, et des photos de rituels d'initiation travestis au CollĂšge militaire Leoncio Prado. Le court mĂ©trage Anastasha (1999), un faux documentaire culte, a Ă©galement Ă©tĂ© projetĂ©.

Giuseppe Campuzano décÚde en , des suites d'une maladie dégénérative chronique qui l'avait peu auparavant alité. Ses amis lui offrent un dernier hommage dans une performance musicale et chorégraphique. Il est enterré dans les jardins de la paix de La Molina.

ƒuvre 

  • 2000: Le ginoide
  • 2002: NE HELDEN CLUB ROCK BAR
  • 2003: Mon citron, mon limonero. Entier me plaĂźt plus
  • 2003: Beautifalse (InterprĂšte)
  • 2003: TransformaT
  • 2003: ƒdipe (InterprĂšte)
  • 2003-2005: Whatever happened to Campy Jane?
  • 2006: Cortapelo (InterprĂšte)
  • 2006: Couvrir pour montrer (Auteur)
  • 2008: S/T
  • 2009: AndrĂłginos, Hommes habillĂ©s de femme, maricones. Le MusĂ©e Travesti du le PĂ©rou. Androgynous, men dressed As women, queer. The Peruvian Travesti Museum.

Prix et reconnaissances

  • Campuzano a obtenu  la premiĂšre place "Ten en cuento a la victoria"(Prend en compte la victoria) pour son Ɠuvre "Miluzca" (organisĂ© par la municipalite de la victoria au PĂ©rou
  • Seconde place "AcciĂłn en sida" pour son Ɠuvre  "Dos veces al dĂ­a"(deux fois par jour )
  • MĂ©daille d'Honneur "Daniel HernĂĄndez" (Ă  titre posthume en 2017) de l'École Nationale SupĂ©rieure Autonome de Beaux-Arts du le PĂ©rou[1].

Publications

  • Reclaiming Travesti Histories IDS Bulletin Volume 37 Number 5 October 2006 Institute of Development Studies
  • Saturday Night Thriller, Et autres Ă©crits (1998 – 2013) (2013)

Collections

Voyez-vous aussi

Références

  1. (es) « Bellas Artes otorgarå su måxima condecoración a Venancio Shinki, Giuseppe Campuzano, Joaquín López Antay y César Ramos Aldana », ensabap.edu.pe (consulté le )
  2. « Giuseppe Campuzano », www.macba.cat (consulté le )
  3. (en) « Giuseppe Campuzano Miguel Ángel López - Beauty Salon », www.museoreinasofia.es (consulté le )

BibliografĂ­a

  • GODOY, Francisco (2011). “Travestirme De musĂ©e pour travestir au musĂ©e”: entretien Ă  Giuseppe Campuzano.
  • LÓPEZ, Miguel À. (2014). MusĂ©e, musexo, mutexto, mutante: la machine travesti de Giuseppe Campuzano.

Tu raccordes externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplĂ©mentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimĂ©dias.