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Giovanni Battista Canaveri

Giovanni Battista Canaveri parfois francisé en Jean-Baptiste Canaveri (ou Canavery[1]), né le à Borgomaro alors en royaume de Sardaigne[2] et mort le à Verceil au Piémont est un prélat, évêque de Verceil et de Bielle. Il est également le premier aumônier de Madame Mère et baron d'Empire[3].

Giovanni Battista Canaveri
Image illustrative de l’article Giovanni Battista Canaveri
Biographie
Nom de naissance Giovanni Battista Canaveri
Naissance
Borgomaro, Ligurie, Royaume de Sardaigne
Ordre religieux C.O
Ordination sacerdotale
Décès
Verceil, Piémont
Évêque de l'Église catholique
Ordination épiscopale par le card. Hyacinthe-Sigismond Gerdil
Évêque de Verceil
Évêque de Bielle

Blason
(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org

Biographie

Giovanni Battista Canaveri né à Borgomaro en Ligurie descend d'un éminente famille de Nice[4] son père était avocat et était le maire de la commune de Borgomaro.

Il est diplômé en théologie à université de Turin le . Entré à l'Oratoire de Saint Philippe Neri, il est ordonné prêtre le [5] et incardiné à l'archidiocèse de Turin.

Vers 1787, son nom apparaît parmi les sympathisants du mouvement anti-janséniste Amitiés chrétiennes du père Diessbach, SJ[6]. Confesseur de la princesse Marie-Félicité de Savoie, fille du roi Charles-Emmanuel III de Sardaigne, il l'exhorte à fonder une maison de repos pour les veuves de la noblesse, maison dont il exerce la direction[7].

Le , il est nommé évêque de Bielle et le suivant, il est consacré à Rome par le cardinal Hyacinthe-Sigismond Gerdil, qui avait pris part à la rédaction de la bulle Auctorem fidei du pape Pie VI, condamnant le jansénisme. Le , c'est le chanoine Giuseppe Antonio Gromo qui prend en son nom et par procuration, possession de la cathédrale de Bielle où lui-même fait son entrée le suivant[8].

Dans la période troublée marquée par l'occupation française et l'instauration de la République piémontaise en 1798, la restauration monarchique l'année suivante, le retour des Français en et finalement l'annexion du Piémont à la France en 1802, Mgr Canaveri s'efforce d'obtenir de ses diocésains le respect de l'autorité civile, quelle qu'elle soit.

Son attitude, dictée en partie par des raisons d'opportunité, est également inspirée par son aversion pour les jacobins ce qui explique qu'il accepte sans difficulté le gouvernement du Premier Consul. Et dans ces lettres pastorales du et du 4 vendémiaire an XI, il menace d'abord de suspense a divinis les prêtres anti-français puis se prononce pour l'annexion, suscitant la désapprobation de son clergé[9]. Néanmoins, il obtient ainsi la confiance du ministre des cultes, Jean-Étienne-Marie Portalis.

Le , le diocèse de Biella est supprimé. Canaceri se rend à Paris où il devient membre du conseil de la Grande Aumônerie de l'empereur et premier aumônier de Letizia Bonaparte, mère de l'empereur, ce qui atteste de la faveur gagnée auprès des autorités françaises.

Le , il est nommé évêque de Verceil, siège auquel Bielle avait été rattaché. Après cette nomination, il effectue de fréquents voyages à Paris. En , il est nommé baron d'Empire[10].

Dans le même temps, cherchant à conserver les faveurs impériales en appuyant la politique de Napoléon, notamment en ce qui concerne la conscription obligatoire. Il assiste au second mariage de l'empereur, ce que 14 cardinaux refusent de faire, prouvant ainsi sa docilité envers Napoléon. De même, la nomination de son vicaire général, le fébronianiste Carlo Felice Busca della Rocchetta, va dans le sens des autorités politiques[10].

Ce lien avec la cour impériale contraint Canaveri à une délicate prise de position dans le conflit qui opposa Napoléon au pape Pie VII à partir de 1806 et qui culmina avec l'excommunication de l'empereur le . Il choisit une fois encore la fidélité à l'empire et fait partie d'un groupe restreint d’ecclésiastiques convoqués par Napoléon pour réagir à cette excommunication, en appelant à l'Église gallicane. Canaveri propose alors la constitution d'un concile national pour avaliser les nominations épiscopale faites par l'empereur et refusées par le Saint-Siège[11].

Notes et références

Sources

  • (it) Angelo Stefano Bessone, Il giansenismo nel Biellese, Biella, coll. « Centro studi biellesi », , p. 155-174


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