Gilles Lalay Classic
La Gilles Lalay Classic est une course d'enduro disputée annuellement entre 1992 et 1999, puis en 2001. Elle avait lieu dans le Limousin[1], où vivait l'ancien pilote Gilles Lalay, décédé en sur le Rallye Dakar et qui avait imaginé l'épreuve.
Sport | Enduro |
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Création | |
Disparition | |
Éditions | 9 |
Périodicité | Annuelle (sauf en 2000) |
Lieu(x) | Limousin |
Plus titré(s) |
Cyril Esquirol (4 victoires) |
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Histoire
La première édition de la Gilles Lalay Classic a lieu au mois de , quelques semaines après le décès de Gilles Lalay sur le Rallye Dakar, à 29 ans[2]. L'enduriste imaginait son épreuve depuis un moment. Il voulait créer dans le Limousin, où il vivait, la course d'enduro la plus dure du monde et l'appeler « Dead Line »[3], à l'inverse de courses qu'il jugeait toujours plus faciles. « Le vainqueur sera le dernier à rester sur sa bécane »[4], disait-il alors.
Finalement, l'épreuve est renommée « Gilles Lalay Classic » après la mort du pilote. Le Suédois Sven-Erik Jönsson remporte les deux premières éditions, en 1992 et 1993[5], et la course s'impose immédiatement dans le calendrier enduriste. L'épreuve se dispute en deux phases. Le matin, l'ensemble des participations s'élance sur une boucle de 80 km entrecoupée de quatre spéciales chronométrée (deux spéciales banderolées et deux en ligne), entre Limoges et Peyrat-le-Château. Seuls les cent premiers tout chronos confondus sont conservés pour l'après-midi, où le second départ est donné à 15 h et 15 min pour la boucle finale dans l'enfer vert du limousin.
Les pilotes doivent franchir de nombreuses côtes, des bourbiers, des pierriers[6]. Ils peuvent être aidés par le public, sans qui certains passages seraient quasiment infranchissables même pour les meilleurs concurrents. Les motos sont équipées pour l'occasion. Des sangles sont ainsi attachées à la fourche ou derrière la selle, pour permettre aux spectateurs de tirer la moto sans l'endommager[7].
Les concurrents ont jusqu'à minuit pour rejoindre l'arrivée aux guidons de leurs motos spécialement équipées de projecteurs puissants, jugée au sommet de la Côte du Corbeau mort. Une montée impossible à gravir complètement sans l'aide du public, encore plus après des heures d'effort. En 1995, ils ne sont que quatre pilotes à terminer la Gilles Lalay Classic : Cyril Esquirol, le vainqueur, Laurent Charbonnel, Stéphane Peterhansel et Arnaldo Nicoli (ITA). Il faut à Cyril Esquirol sept heures et 32 minutes pour rallier Peyrat-le-Château et la Côte du Corbeau mort[5].
En 1996, Laurent Charbonnel et Stéphane Peterhansel se disputent la victoire jusqu'aux derniers hectomètres de la Côte du Corbeau mort[8]. Charbonnel franchit la ligne avec une poignée de neuf secondes d'avance sur Peterhansel mais les deux pilotes sont déclarés vainqueurs ex-aequo, un cas unique dans l'histoire de la Gilles Lalay Classic.
Disparition
En 2000, la Gilles Lalay Classic est annulée à cause de la tempête de la fin d'année 1999. L'épreuve revient en 2001 pour ce qui sera sa dernière édition. Quinze pilotes terminent cette année-là et la victoire revient à David Castera, qui sera ensuite directeur du Rallye Dakar, devant Cyril Despres. Après cette neuvième édition, l'épreuve disparaît[9].
En 2020, deux décennies après la disparition de la Gilles Lalay Classic, des organisateurs locaux décident de relancer une épreuve ressemblante sous le nom « Extrême Peyratoise »[10] - [11].
Palmarès
Édition | Vainqueur | Second | Troisième |
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1992[12] | Sven-Erik Jönsson (Husqvarna) | Alain Olivier (Kawasaki) | Paul Edmonson (Husqvarna) |
1993[13] | Sven-Erik Jönsson (Husqvarna) | Kent Karlsson (Husaberg) | Laurent Charbonnel (Kawasaki) |
1994[14] | Cyril Esquirol (Husqvarna) | Sven-Erik Jönsson (Husqvarna) | Alain Olivier (Kawasaki) |
1995[15] | Cyril Esquirol (Honda) | Laurent Charbonnel (Kawasaki) | Stéphane Peterhansel (Yamaha) |
1996[16] | Laurent Charbonnel (Kawasaki) et Stéphane Peterhansel (Yamaha) | Giovanni Sala (KTM) | |
1997[17] | Laurent Charbonnel (Kawasaki) | David Castera (Yamaha) | Cyril Esquirol (Honda) |
1998[18] | Cyril Esquirol (Honda) | Gilles Algay (Yamaha) | Serge Nuques (Yamaha) |
1999[19] | Cyril Esquirol (Honda) | David Castera (Yamaha) | Laurent Charbonnel (Kawasaki) |
2001[20] | David Castera (Yamaha) | Cyril Despres (Honda) | Michel Gau (Honda) |
Références
- Marc Pivaudran, « Gilles Lalay Classic : c'est où ? », sur gilleslalayclassic.free.fr,
- « Raid-Marathon : le Paris-Syrte-Le Cap Gilles Lalay, la mort d'un vainqueur », sur lemonde.fr,
- Marc Pivaudran, « La DeadLine, qui deviendra la GLC après la mort de son créateur Gilles Lalay », sur gilleslalayclassic.free.fr
- « La piste meurtrière », sur humanite.fr,
- Marc Pivaudran, « Gilles Lalay Classic », sur gilleslalayclassic.free.fr
- Moto Verte, « Gille Lalay Classic 8 ans d'enfer » [vidéo], sur youtube.com,
- Dino Di Meo, « La Gilles-Lalay Classic, l'enduro le plus dur », sur libération.fr,
- « Moto. Peterhansel et Charbonnel au finish au Corbeau Mort », sur libération.fr,
- « La Gilles Lalay Classique disparaît », sur letelegramme.fr,
- « La course d'enduro moto la plus dure du monde est de retour en Limousin », sur francebleu.fr,
- « Enduro en Haute-Vienne : succès de l’Extrême Peyratoise, la renaissance de la mythique Gilles Lelay Classic », sur francetvinfo.fr,
- Marc Pivaudran, « Gilles Lalay Classic 1992 », sur gilleslalayclassic.free.fr,
- Marc Pivaudran, « Gilles Lalay Classic 1993 », sur gilleslalayclassic.free.fr,
- Marc Pivaudran, « Gilles Lalay Classic 1994 », sur gilleslalayclassic.free.fr,
- Marc Pivaudran, « Gilles Lalay Classic 1995 », sur gilleslalayclassic.free.fr,
- Marc Pivaudran, « Gilles Lalay Classic 1996 », sur gilleslalayclassic.free.fr,
- Marc Pivaudran, « Gilles Lalay Classic 1997 », sur gilleslalayclassic.free.fr,
- Marc Pivaudran, « Gilles Lalay Classic 1998 », sur gilleslalayclassic.free.fr,
- Marc Pivaudran, « Gilles Lalay Classic 1999 », sur gilleslalayclassic.free.fr,
- Marc Pivaudran, « Gilles Lalay Classic 2001 », sur gilleslalayclassic.free.fr,