Gilbert Dagnon
L'abbé Gilbert Dagnon est un homme d'Église, parolier, compositeur et homme politique béninois.
Gilbert Dagnon | |
Biographie | |
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Nom de naissance | Gilbert Jean Dagnon |
Naissance | Ouidah (Colonie du Dahomey) |
Ordination sacerdotale | par Mgr Louis Parisot |
Décès | Cotonou |
Biographie
Carrière ecclésiastique
Gilbert Dagnon commence sa formation à la pépinière des petits clercs de Sainte-Thérèse de l'enfant Jésus à Ouidah[1] où il côtoie notamment Bernardin Gantin, Vincent Mensah et Robert Sastre[2].
De 1947 à 1949, il suit le cycle de philosophie au Grand séminaire Saint-Gall de Ouidah[3].
Le 10 juillet 1955, il est ordonné prêtre par Mgr Louis Parisot avant de devenir vicaire de la cathédrale de Porto-Novo jusqu'en 1960.
Après avoir étudié les mathématiques en France, il enseigne au petit séminaire Sainte-Jeanne-d'Arc de 1963 à 1967 et devient recteur de l'institution de 1967 à 1974. Il est ensuite curé à la cathédrale Notre-Dame-de-Miséricorde de Cotonou de 1974 à 1992, puis à la paroisse Saint-Jean-Baptiste de Cotonou, avant de prendre sa retraite en 2005[3].
Il a été l'un des conseillers spirituels du président Mathieu Kérékou[4].
Carrière politique
En novembre 1979, il est élu député de l'Assemblée nationale révolutionnaire du Bénin[4] - [5] - [6].
Parolier et compositeur
L'abbé Dagnon est principalement connu pour avoir écrit et composé L'Aube nouvelle, l'hymne national du Bénin[7] - [8].
Autres activités
Grand ami de Padre Pio[9], l'abbé Dagnon a fondé au Bénin l'Institut des frères de Jésus en 1972[10] - [4] ainsi que l'Institut des sœurs franciscaines de filles Padre Pio en 1992[11] - [12].
Il est également membre-fondateur de l'Association internationale des exorcistes dans les années 1990[13] - [14]. Il participe d'ailleurs à plusieurs exorcismes[15] et en témoigne dans des colloques[16].
Décès
Il meurt à Cotonou le 4 juin 2012 et est enterré au Grand séminaire Saint-Gall de Ouidah[1].
Hommages et distinctions
En 2009, un documentaire, intitulé Abbé Gilbert Dagnon, semeur d'espérance, retrace sa vie[14].
Il est fait Commandeur de l'ordre national du Bénin en 2002[17], puis Grand officier en 2009 (en sa qualité d'ancien membre de l'Assemblée nationale révolutionnaire)[18] avant d'être élevé, à titre posthume, au grade de Grand-croix en juin 2012[1].
En 2015, il reçoit, à titre posthume, le trophée « Fierté et reconnaissance » délivré par MTN Bénin[19].
Le « Trophée Abbé Gilbert Dagnon » est créé en 2016 et vise à récompenser le lauréat du concours d’exécution de l’hymne national du Bénin en langue locale[20] - [21].
Une clinique implantée à Sèmè-Kpodji porte son nom.
Bibliographie
- Gilbert Dagnon, Libérer de la divination de la sorcellerie, Impr. Grande Marque, , 143 p.
- Gilbert Dagnon, Hymne national du Bénin : l'histoire de la vérité, Éditions Francis Aupiais, , 59 p. (ISBN 9789991934709)
- Gilbert Dagnon et Alphonse Adjadohoun, L'Alléluia d'une vie, , 55 p.
Notes et références
- Charly Hessoun, « Abbé Gilbert Dagnon : les derniers hommages rendus à l'illustre disparu », La Nouvelle Tribune,‎ (lire en ligne, consulté le )
- « Succès scolaires », La Croix au Dahomey, no 6,‎ , p. 11/17
- Charly Hessoun, « Décès de l’abbé Gilbert Dagnon », La Nouvelle Tribune,‎ (lire en ligne, consulté le )
- « Après son décès dans la nuit du vendredi dernier:Le journaliste Fernand Nouwligbeto rend hommage à l’Abbé Gilbert Dagnon », L'Événement précis,‎ (lire en ligne, consulté le )
- Bertrand Lavaine, « L'histoire méconnue des hymnes nationaux africains », RFI,‎ (lire en ligne, consulté le )
- Waldémar de Souza, La place des élites religieuses et traditionnelles au Bénin : L’impact de leurs relations avec les élites politiques sur le maintien de l’État démocratique, Bordeaux, , 564 p., p. 225 et p. 474
- Carmel Max-Savi, « Afrique : Ces religieux qui ont composé les hymnes nationales », Tribune d'Afrique,‎ (lire en ligne, consulté le )
- Gouvernement du Bénin, « L'hymne national », sur https://www.gouv.bj (consulté le )
- Gisèle Acotchou, Les relations canoniques des évêques diocésains et des instituts religieux de droit diocésain : La juste autonomie (CC. 578 et 586) avec une application particulière à l'église au Bénin, Ottawa, , 323 p. (lire en ligne), p. 44
- « Bénin. Professions religieuses dans la jeune congrégation autochtone : les frères de Jésus-Christ », Radio Vatican,‎ (lire en ligne)
- Florent Houessinon, « 4 Filles optent pour la vie religieuse », La Croix du Bénin, no 1420,‎ , p. 5
- Regina Emeline Abitan (Diocèse de N'Dali), « Les soeurs Franciscaines Filles de Padre Pio », sur https://diocesendali.com, (consulté le )
- Charly Hessoun, « Abbé Dagnon : pour la nouvelle aube », La Nouvelle Tribune,‎ (lire en ligne, consulté le )
- Véronique Tonoukouen, « Bénin: Un homme, une vie - Abbé Gilbert Dagnon, semeur d'espérance », Fraternité,‎ (lire en ligne, consulté le )
- Francis-Ludovic Ahouandjissi, L'exorcisme dans l'église catholique romaine (C. 1172 §1) une nécessité pastorale pour la nouvelle évangelisation : Le cas du diocès d'Abomey en République du Bénin, Éditions San Dámaso, , 591 p. (ISBN 9788416639953), p. 177, 274, 287, 368 et 536
- Association internationale des exorcistes, « Colloques de l'IAD en 2001 et 2006 », sur https://vade-retro.fr (consulté le )
- Décret n° 2002-337 du 23 juillet 2002
- Secrétariat général du gouvernement du Bénin, « Décret n° 2009-666 », sur https://sgg.gouv.bj, (consulté le )
- Adonis Bohoun, « MTN Bénin honore des "héros béninois" », ORTB,‎ (lire en ligne, consulté le )
- Cédric Amoussou, « Trophées Abbé Gilbert Dagnon : Le Concours de l’hymne national en langues locales lancé », La Nouvelle Tribune,‎ (lire en ligne, consulté le )
- Donatien Gbaguidi, « Concours Inter-collèges « Hymne national dans nos langues »: Le CEG Godomey s’offre le trophée « Abbé Gilbert Dagnon » », L'Événement précis,‎ (lire en ligne, consulté le )