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Geretsried

Geretsried est une ville allemande, situĂ©e en Bavière, au sud de Munic, dans l'arrondissement de Bad Tölz-Wolfratshausen. Elle est situĂ©e sur l'Isar et compte plus de 25 000 habitants.

Chapelle Saint-Nicolas
Geretsried
Geretsried
Blason de Geretsried
Armoiries
Drapeau de Geretsried
Drapeau
Administration
Pays Drapeau de l'Allemagne Allemagne
Land Drapeau de Bavière Bavière
District
(Regierungsbezirk)
Haute-Bavière
Arrondissement
(Landkreis)
Bad Tölz-Wolfratshausen
Bourgmestre
(BĂĽrgermeister)
Michael MĂĽller
Code postal 82538
Code communal
(GemeindeschlĂĽssel)
09 1 73 126
Indicatif téléphonique 08171
Immatriculation TĂ–L
DĂ©mographie
Population 23 613 hab. (31 dĂ©cembre 2013)
DensitĂ© 958 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 47° 52′ 00″ nord, 11° 28′ 00″ est
Altitude 605 m
Superficie 2 465 ha = 24,65 km2
Localisation
GĂ©olocalisation sur la carte : Allemagne
Voir sur la carte topographique d'Allemagne
Geretsried
Géolocalisation sur la carte : Bavière
Voir sur la carte topographique de Bavière
Geretsried
Liens
Site web www.geretsried.de

    Origine[1]

    Geretsried était, avant la Seconde Guerre mondiale, seulement une friche d'une dizaine d'habitants. Deux usines installées sur les lieux pendant la guerre vont cependant permettre à la vie de prendre de l'ampleur. L'usine de la Deutsche Sprengchemie GmbH (DSC) est construite dès 1938 au sud-est de la ville et cette même-année, plus au nord fut installée l'autre usine; l'usine de WolfratshausenGmbH, filiale de Dynamit Actien-Gesellschaft (DAG) qui devait recycler les produits chimiques. Le site comprenait 550 bâtiments différents sur plus de 700 hectares. L'usine a commencé à fonctionner dès l'été 1940, mais ce n'est qu'à partir du que l'usine a pu fonctionner de façon complète.

    Il existait trois camps diffĂ©rents dans l'usine de Sprengchemie, destinĂ©e Ă  fabriquer des munitions : les camps de Stein, Buchberg et Föhrenwald. Dans le quartier de Stein on retrouvait le premier camp dont la construction fut la plus rapide, puisque dès l’étĂ© 1939, les premiers baraquements d’habitation, le bâtiment de ferme, et la cantine d’une capacitĂ© de 1 500 personnes, Ă©taient terminĂ©s. Avec 21 baraquements en phase finale, le camp Stein pouvait accueillir au moins 1 000 travailleurs. Ce camp, parfois dĂ©nommĂ© « Lager DSC Königsdorf », « Barackenstadt DSC Geretsried » ou encore « Lager Stein » Ă©tait Ă©galement approvisionnĂ© en eau chaude[2] et offrait la possibilitĂ© de prendre une douche.

    Dès l'Ă©tĂ© 1940, après la campagne de France, des femmes et jeunes filles françaises ont Ă©tĂ© envoyĂ©es Ă  Geretsried. Selon Andreas Wagner, d'après le journal du pasteur Kern, les travailleuses français logĂ©s Ă  Geretsried pendant la guerre Ă©taient environ 1200 et Ă©taient accompagnĂ© de centaines de français. La majoritĂ© des travailleurs forcĂ©s russes et ukrainiens sont arrivĂ©s Ă  Geretsried en . Ces «ouvriers de l'Est» âgĂ©s entre 16 et 25 ans pour la plupart, constituaient alors la plus grande partie de la main-d'Ĺ“uvre dans les usines avec les français; fin , la communautĂ© de Königsdorf recensait 749 « travailleurs de l'Est » qui Ă©taient employĂ©s par la DSC.. Il aurait eu aussi de nombreux prisonniers de guerre avec eux.

    Les règles de sécurité étaient nombreuses puisque le travail pouvait parfois être très dangereux : le port de bijoux (alliances, boucles d’oreilles...) ou de tout objets métalliques dans différentes zones de production était strictement interdits, car le risque d'incendie était très fort. De plus, le port de chaussures en bois était obligatoire sur ces lieux de travail. Cependant, les accidents étaient nombreux, très souvent des petites explosions bénignes mais parfois il pouvait avoir des morts et des blessés, par exemple, le au DAG, un terrible accident a entrainé une très grave explosion tuant sur le coup tous les travailleurs. L’un des explosifs les plus toxiques traités à Geretsried était le trinitrophénol (acide picrique) : des masques respiratoires et des gants ont dû être portés lors de la transformation de cet explosif pourtant, il était presque impossible de se protéger de cette poudre puisque les cristaux étaient hautement toxiques et pénétraient dans le corps presque sans entraves par la peau ou la respiration. Les femmes pouvaient même s’écrouler sur leur lieu de travail, un témoin parle même d’"une Française qui après avoir travaillé pendant 8 jours dans un bâtiment où l’acide picrique était traité, s’est évanouie et est allé à Munich dans un hôpital universitaire". En un commando de prisonniers du camp de concentration de Dachau, composé d'environ 70 personnes (le « SS Labour Camp Neufahrn » ou « Neufahrn, Wolfratshausen Command ») aurait été envoyé dans les usines d'armement de Geretsried. Le camp fini par être libéré par les Américains le après avoir accueilli environ 1500 rescapés de Dachau qui avaient fait la marche de la mort[3].

    Après la Seconde Guerre mondiale

    Après la Shoah, Geretsried a servi de camp pour les victimes juives déplacées pendant la guerre, avec notamment une école spécialisée pour aider les bègues et sourds-muets[4].

    Lien externe

    Références

    1. « a-wagner-online - zwangsarbeit », sur web.archive.org, (consulté le )
    2. « Témoignage de Marcel ROUAULT », sur Moosburg, (consulté le )
    3. (de) « Arbeitskreis Historisches Geretsried » (consulté le )
    4. (de) After the Shoah, « Geretsried Jüdisches DP Lager », site web,‎ (lire en ligne Accès libre)
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