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Georges Boris

Georges Boris, né le à Paris et mort le à Paris[1], est un homme politique, journaliste et économiste français. Il rejoint la France libre à Londres en . Homme d'influence, il conseille Léon Blum, Charles de Gaulle et Pierre Mendès France[2].

Georges Boris
Illustration.
Georges Boris, conseiller technique du gouvernement LĂ©on Blum ().
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance 17e arrondissement de Paris
Date de décès
Lieu de décès 4e arrondissement de Paris
Nationalité française
Profession Journaliste

Avant-guerre

Pierre Mendès France et Georges Boris (à droite) en , lors du second gouvernement Léon Blum.

Né au sein d'une famille juive française, il commence sa carrière de journaliste en 1923 en devenant chargé de la gestion du journal Le Quotidien. En 1927, il fonde le journal La Lumière, un « hebdomadaire d'éducation civique et d'action Républicaine », de nuance radicale-socialiste[3].

En 1938, il est directeur de cabinet de Léon Blum au ministère du Trésor. Il est le premier à prôner en France la politique du New Deal[4] de Franklin Delano Roosevelt, influençant Pierre Mendès France avec qui il rédige un projet de loi de planification économique rejeté par le Sénat.

La France libre

Hostile aux accords de Munich, il s'engage en 1939, à l'âge de 51 ans. Affecté dans le Nord comme officier de liaison avec les Britanniques, il est évacué de Dunkerque le et se retrouve dans un camp en Angleterre début juin.

Il rejoint le général de Gaulle à Londres dès le . En 1941, il est responsable des liaisons de la France libre avec la BBC. Il jouera un rôle important dans l'acceptation réciproque du général de Gaulle et des socialistes, incitant le premier à démocratiser ses projets, tout en appelant Léon Blum à le soutenir, contre l'avis du groupe Jean Jaurès de Georges Gombault, groupe d'anciens socialistes qui s'opposeront à de Gaulle, et donc à Boris, allant jusqu'à les traiter de « fascistes »[5].

En 1942, il devient directeur du Commissariat national à l'Intérieur et préside le comité exécutif de propagande, puis est le représentant civil du Comidac (Comité d'action).

La Quatrième République

Après la Libération, il élabore un nouveau projet de redressement de l'économie française inspiré par les travaux de Keynes et Henri de Man.

De 1946 à 1954, il est membre de la délégation française au Conseil économique et social de l'ONU.

Puis il devient le conseiller de son ami Pierre Mendès France durant la courte expérience de ce dernier en tant que président du Conseil.

Ĺ’uvres

  • George Boris, La RĂ©volution Roosevelt(2), Gallimard, 1934.
  • George Boris, Servir la RĂ©publique, textes et tĂ©moignages, prĂ©face de Pierre Mendès France, Julliard, 1963.

Notes et références

  1. Dictionnaire des intellectuels français, Ed. Seuil, p.168
  2. "Georges Boris. Trente ans d'influence. Blum, de Gaulle, Mendès France", de Jean-Louis Crémieux-Brilhac : une certaine idée de la gauche - Autres : ,
  3. in M. Nouschi, G. Boris, analyste de la crise économique, Le Mouvement social n°215, 1981
  4. in George Boris,La RĂ©volution Roosevelt, Gallimard, 1934
  5. Julian Jackson, France: The Dark Years, 1940-1944, Oxford (G.B.), Oxford University Press, , 660 p. (ISBN 978-0199254576), p. 396

Annexes

Bibliographie

  • Jean-Louis CrĂ©mieux-Brilhac, Georges Boris : trente ans d'influence : Blum, de Gaulle, Mendès France, Paris, Gallimard, , 460 p. (ISBN 978-2-07-012762-7, prĂ©sentation en ligne).
  • Marc Nouschi, « Georges Boris, analyste de la crise Ă©conomique : le rĂ©formisme et sa pratique dans les annĂ©es 1930 en France », Le Mouvement social, Paris, Éditions ouvrières, no 115,‎ , p. 51-75 (lire en ligne).
  • Marie-France Toinet, Georges Boris (1888-1960), un socialiste humaniste, Paris, , 385 p. (prĂ©sentation en ligne)
    Thèse pour le doctorat de recherche (mention études politiques).
    â—Ź Julian Jackson, France: The Dark Years, 1940-1944, Oxford (G.B.), Oxford University Press, 660 p., 2001.(ISBN 978-0199254576).

Liens externes

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