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Georges-Marie Raymond

Le chevalier Georges-Marie Raymond, né le à Chambéry (Duché de Savoie) et mort le dans la même ville, est un érudit savoyard, professeur, conservateur de musée, membre fondateur de l'Académie de Savoie et du journal Savoie[1].

Biographie

Famille

Georges-Marie Raymond naît le à Chambéry, ancienne capitale du duché de Savoie, dans le royaume de Piémont-Sardaigne. Il est le fils de Claude-François Raymond, originaire de Sixt, intendant des marquis Milliet d'Arvillard, puis sous la période révolutionnaire il obtient la gestion des biens confisqués à cette famille[2].

Il a deux fils :

École normale de Chambéry

Malgré de courtes études, il devient lors de l'invasion révolutionnaire du duché de Savoie, par les troupes françaises, secrétaire du district du nouveau département du Mont-Blanc. Il entre ensuite comme professeur d'histoire-géographie au collège de Chambéry[3], qu'il participe à faire devenir une École normale. Il obtient ainsi, en 1801, la chaire de mathématiques, succédant à Jean-Baptiste Marcoz (1759-1834). Trois ans plus tard il devient le directeur à l'école centrale du département du Mont-Blanc.

Il acquiert, en 1810, la propriété des Charmettes, où résidait Mme de Warrens et Jean-Jacques Rousseau, qu'il restaure.

Sous la Restauration de la monarchie de Savoie de 1815, il quitte sa fonction de directeur, mais il est maintenu comme enseignant. Parallèlement, après une participation comme rédacteur au Journal du Mont-Blanc, il fonde, en 1816, le Journal de Savoie, un organe quasi-monopolistique en faveur de la maison souveraine. Il signait certaines chroniques du pseudonyme Saint-Saturnin[Note 1] - [4]. La publication du journal, à sa mort, est reprise par son fils Jacques-Marie Raymond, en 1839, qui éditera finalement un nouveau journal, avec le poète Jean-Pierre Veyrat, Courrier des Alpes, avant d'être repris par son fils aîné Claude-Melchior en 1848.

Il quitte définitivement l'enseignement en 1829.

Activités d'érudition

À l'occasion du concours de l'Académie des Jeux floraux de Toulouse de 1816, il obtient l'églantine d'or pour un éloge de Blaise Pascal (cf. Éloge de Blaise Pascal : accompagné de notes historiques et critiques, publié en 1816 à Lyon).

Sur le modèle de l'Académie royale de Turin, il fonde avec le cardinal Alexis Billiet, évêque de Chambéry, le général comte François de Mouxy de Loche, le sénateur comte Xavier de Vignet, en 1819, l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de Savoie, dont il sera le Secrétaire perpétuel jusqu'à sa mort[5].

Il est membre par ailleurs de nombreuses sociétés savantes ou locales[6], dont :

Publications

Il publie de nombreux ouvrages ou essais sur des sujets scientifiques, touchants Ă  l'Ă©ducation ou relatifs Ă  la Savoie dont :

  • Essai sur l'Ă©mulation dans l'ordre social et sur son application Ă  l'Ă©ducation (1802)
  • Manuel mĂ©trologique du dĂ©partement du Mont-Blanc (1803).
  • De la peinture considĂ©rĂ©e dans ses effets sur les hommes de toutes les classes, et de son influence sur les mĹ“urs et le gouvernement des peuples (1804)
  • De la musique dans les Ă©glises, considĂ©rĂ©e dans ses rapports avec l'objet des cĂ©rĂ©monies religieuses (1809)
  • Lettre Ă  M. Villoteau touchant ses vues sur la possibilitĂ© et l’utilitĂ© d’une thĂ©orie exacte des principes naturels de la musique: suivie d’un mĂ©moire et de quelques opuscules sur l’usage de la musique dans les Ă©glises et l’utilitĂ© du rĂ©tablissement des maĂ®trises de chapelle dans les CathĂ©drales de France… par Georges-Marie Raymond, de la sociĂ©tĂ© philotechnique impĂ©riale des sciences, lettres et arts de Turin. – Paris, Courcier, 1811. In-8°, 276 p.
  • Essai sur la dĂ©termination des bases physico-mathĂ©matiques de l’art musical. Paris, Chez Madame veuve Courcier, 1813. In-8°, XVI-79 p.
  • Des principaux systèmes de la notation musicale usitĂ©s ou proposĂ©s chez divers peuples tant anciens que modernes ; ou examen de cette question : « l’écriture musicale gĂ©nĂ©ralement usitĂ©e en Europe est-elle vicieuse au point qu’une rĂ©forme complète soit devenue indispensable ! », par M. G. M. Raymond, de l’acadĂ©mie des sciences de Turin, &c. Torino, Stamperia Reale, 1826, 1 vol. in-4° de 154 p.
  • MĂ©moire sur la carrière militaire et politique de M. le gĂ©nĂ©ral comte de Boigne (1830)

Notes et références

Notes

  1. Journal de Savoie : feuille politique, religieuse, littéraire, et contenant ce qui intéresse l'agriculture et les arts (1815-1842). in Jean-Marie Mayeur, Christian Sorrel et Yves-Marie Hilaire, La Savoie, t. 8, Paris, Éditions Beauchesne, coll. Dictionnaire du monde religieux dans la France contemporaine, 1996, 2003, 441 p. (ISBN 978-2-7010-1330-5), p. 350-351.

Références

  1. André Palluel-Guillard (dir.), La Savoie de Révolution française à nos jours, XIXe-XXe siècle, Ouest France Université, , 626 p. (ISBN 2-85882-536-X), p. 206.
  2. André Palluel-Guillard (dir.), La Savoie de Révolution française à nos jours, XIXe-XXe siècle, Ouest France Université, , 626 p. (ISBN 2-85882-536-X), p. 41.
  3. Paul Guichonnet, « Louis-Frédéric Ménabréa », Mémoires de l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de Savoie, vol. 7, t. 11,‎ , p. 66 (lire en ligne).
  4. Yves Tyles, L'Histoire en Savoie : « La presse en Savoie », Société savoisienne d'histoire et d'archéologie, (ISSN 0046-7510), p. 6-9.
  5. « Etat des Membres de l'Académie des Sciences, Belles-Lettres et Arts de Savoie depuis sa fondation (1820) jusqu'à 1909 », sur le site de l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de Savoie et « Académie des sciences, belles-lettres et arts de Savoie », sur le site du Comité des travaux historiques et scientifiques - cths.fr.
  6. Fiche sur le site du Comité des travaux historiques et scientifiques.

Voir aussi

Bibliographie

  • Jules Philippe, Les Gloires de la Savoie, J.-B. Clarey, , p. 168-170, notice.
  • AndrĂ© Palluel-Guillard, L'Aigle et la Croix. Genève et la Savoie 1798-1815, ChambĂ©ry, Ă©ditions CabĂ©dita, , 662 p. (ISBN 2-88295-260-0 et 9782882952608), p. 617, Notice.
  • Jean-Marie Mayeur, Christian Sorrel et Yves-Marie Hilaire, La Savoie, t. 8, Paris, Éditions Beauchesne, coll. Dictionnaire du monde religieux dans la France contemporaine, 1996, 2003, 441 p. (ISBN 978-2-7010-1330-5), p. 350-351.

Articles connexes

Liens externes

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