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George Pullman

George Mortimer Pullman ( à Brocton dans l'État de New York – à Chicago) est un inventeur et industriel américain. Il est particulièrement connu comme inventeur des wagons-lits Pullman que l'on nomme familièrement un « Pullman ».

George Pullman
George Pullman, dans les années 1870.
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  66 ans)
Chicago
SĂ©pulture
Nom dans la langue maternelle
George Mortimer Pullman
Nationalité
Activités
Inventeur, entrepreneur, fabricant
Conjoint
Harriett Sanger Pullman (d)
Enfants
Florence Pullman (d)
Harriet Pullman Carolan (d)
Autres informations
Distinction
signature de George Pullman
Signature
Vue de la sépulture.

Biographie

Action de la Pullman's Palace Car Company en date du 20 avril 1892, Ă©mettre sur George M. Pullman

Georges Mortimer Pullman est né à Brocton, dans l'État de New York, et déménage avec sa famille à Albion, via le Canal Érié. C'est lors de l'élargissement de ce canal qu'il apprend de son père, mécanicien, à déplacer des maisons et les réinstaller sur des fondations nouvellement construites[1].

Il quitte l'école à quatorze ans pour devenir commis dans un magasin de matériel agricole. Apprenti chez son frère Albert, ébéniste, il vend à travers tout le pays les pièces que fabrique son aîné. Ce sont ces voyages la nuit, assis, dans des trains inconfortables, qui lui donnent l'idée de construire un jour un wagon-lit plus confortable[2].

En 1859, les deux frères s'installent à Chicago, se lancent comme entrepreneurs de travaux publics et comptent y faire fortune en construisant des hôtels. La ville marécageuse surélève ses voies à cette époque pour construire son système d'égout et nécessite de déplacer ses bâtiments. Profitant de l'expérience de son père, il acquiert la notoriété en 1861 en déplaçant sur vérin le Tremont House (en), un hôtel de briques de six étages, se vantant dans les médias qu'il a réalisé son exploit alors que les invités étaient restés à l'intérieur[3].

AurĂ©olĂ© de son succès, il convainc les directeurs d'une compagnie de chemin de fer locale de lui confier deux wagons qu'il amĂ©nage Ă  sa guise. Après la guerre de SĂ©cession, il dĂ©pense une fortune pour concevoir un nouveau prototype, le Pioneer, dans lequel les voyageurs de nuit disposent d'un cabinet de toilette avec eau courante chaude et froide, un placard Ă  linge et une dĂ©coration raffinĂ©e. Mais chaque wagon pèse 27 tonnes, a un trop grand gabarit et ne peut passer sous tous les ponts. Cette « Pullman's folly Â» l'oblige Ă  mettre au rancart son wagon luxueux. La mort du prĂ©sident Abraham Lincoln en 1865 va lui redonner une publicitĂ© inattendue. le colonel Bowen, chargĂ© des funĂ©railles du prĂ©sident, veut un grand cĂ©rĂ©monial. Pullman a l'idĂ©e de lui proposer son Pioneer pour transporter la dĂ©pouille et convainc Bowen d'amĂ©nager la voie ferrĂ©e au gabarit de ses wagons. Au retour du convoi vide Ă  Washington, il invite alors les notables des villes traversĂ©es Ă  monter Ă  bord et y organise des rĂ©ceptions. Ă€ la suite de cette campagne publicitaire, la Pullman car, avec ses lits rabattables et ses stewards, est adoptĂ©e par les compagnies de chemins de fer[4].

En 1867, il fonde sa propre compagnie, la Pullman Company.

Grève Pullman

En 1894 se produit la célèbre grève Pullman à Chicago, où tout appartenait à George Pullman — usines, habitations des employés et commerces. Les employés étaient tenus de faire leurs achats dans les commerces de Pullman et leur loyer était déduit de leur feuille de paye. L'American Railway Union (ARU), dirigée par Eugene Debs, gagne rapidement une popularité considérable dans la compagnie.et donne en pour consigne à ses sympathisants de boycotter les wagons Pullman, après le refus de l'organisation patronale General Managers Association (GMA) de renégocier les conditions de travail des ouvriers. Les aiguilleurs qui respectèrent cette consigne furent aussitôt renvoyés. La grève s'étendit néanmoins à d'autres usines, notamment dans le Kentucky. En juin, 260 000 cheminots participent au boycott des wagons Pullman. La GMA entreprend de recruter des briseurs de grève et fait appel à la milice de l'Illinois. Des dirigeants syndicaux sont arrêtés[5].

Le gouvernement de Grover Cleveland autorise les compagnies de chemin de fer à lever leurs propres milices privées. Le , un responsable de l'Illinois Central Railroad abat de sang froid deux grévistes. En réaction, des centaines de wagons sont incendiés par les grévistes ; les milices ouvrirent le feu sur ces derniers, faisant 13 morts et 53 blessés. Les autorités interdirent aux dirigeants de l'ARU d'envoyer des télégrammes, de s'exprimer en public et de participer à des rassemblements. Le , quatre syndicalistes dont Eugene Debs sont inculpés d'association de malfaiteurs pour l'envoi de télégrammes. Les arrestations de syndicalistes, la répression exercée par la milice et les divisions internes du mouvement syndical ont finalement raison de la grève[5].

Fin de vie

En 1897, Pullman meurt dans sa demeure de Chicago. Il avait 66 ans. Il est enterré au cimetière de Graceland à Chicago[6].

Notes et références

  1. (en) Michael Burgan, The Pullman Strike of 1894, Capstone, , p. 14
  2. Jean des Cars, Dictionnaire amoureux des trains, Plon, , p. 221
  3. (en) Scotti Cohn, It Happened in Chicago, Rowman & Littlefield, , p. 16
  4. Alain Frerejean, La Grande aventure des chemins de fer, Éditions Flammarion,
  5. Frank Browning et John Gerassi, Histoire criminelle des États-Unis, Nouveau monde, , p. 312-315
  6. https://fr.findagrave.com/memorial/843/george-mortimer-pullman

Voir aussi

Bibliographie

  • Carroll Rede Harding, George M. Pullman, 1831-1897, and the Pullman Company. New York, Newcomen Society in North America, 1951. (OCLC 1890356)
  • Liston E. Leyendecker, Palace car prince : a biography of George Mortimer Pullman, Niwot, Colo. : University Press of Colorado, 1992. (ISBN 9780870812231)

Articles connexes

Liens externes

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