George Pozer
George Pozer, nom anglicisé de son nom allemand Johann Georg Pfotzer, (né le à Willstätt/Baden et mort le à Québec) était marchand, propriétaire foncier et juge de paix ainsi un homme d'affaires d'origine d'Allemagne[1]. Il est considéré comme le premier millionnaire de la Ville de Québec[2].
Naissance | |
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Décès |
(à 95 ans) Québec |
SĂ©pulture | |
Nom de naissance |
Johann Georg Pfotzer |
Activité | |
Enfant |
Jacob Pozer (en) |
Parentèle |
Christian Henry Pozer (petit-fils) |
Le 11 janvier 1776, il épousa à Schoharie, New York, l'allemande Magdalena Schneider, nom anglicisé en Magdalen Sneider, et ils avont eu sept enfants: Jakob, né à Shoharie en 1777; Georges, né à New-York en 1780 et Élisabeth, né à Londres en Angleterre en 1982. Tous les autres enfants sont nés à Québec: William, né le 29 juin 1787 qui est devenu continuateur de la lignée Pozer; John, né en 1789; Hannah, né en 1791 et David, né en 1793, décédé en bas âge de 10 mois[3].
Biographie
Issu d’une famille modeste, George Pozer quitte à 21 ans son village natal et s’embarque pour l’Amérique. Dès 1773, il reste à Schoharie, près d’Albany, mais les circonstances militaires l’amènent environ trois ans plus tard à New York, où il fait commerce de boulangerie et d’épicerie ainsi de tout ce que les pionniers peuvent avoir besoin : vaisselle, tissus, ustensiles, etc., mais il pourvoit aussi l’armée britannique des meilleurs vins et autres objets de luxe pour les officiers[4]. De cette façon, il bénéficie considérablement de contrats de fournitures pour l’armée britannique[5].
En 1785, il arrive au Canada et s'établit dans la ville de Québec. En 1793, huit ans après son arrivée à Québec, Pozer achète une maison rue Saint-Jean où il installe sa famille et son épicerie. Cet achat marque le début de ses placements dans la propriété urbaine. Dans les 20 années qui suivent, il acquiert 17 autres immeubles, dont 7 sont d’un rapport considérable. Il s’agit d’une auberge sur la rue Buade (1794), d’une boulangerie sur la rue de la Fabrique (1800), du Freemasons’ Hall (1804), d’une auberge sur la rue des Jardins, du Belfast Coffee House et du London Coffee House à la basse ville (1808–1809) qui est connue aujourd'hui sur son nom initiale de Maison Chevalier et d’une autre importante propriété sur la rue Saint-Jean (1811)[6].
Pour expliquer ses activités marchandes assez modestes de son enrichissement spectaculaire, il avait un autre ordre de pratiques qui fonde la majeure partie de l’accumulation initiale: le commerce de l’argent par l’escompte et le prêt. Parce qu'à l'époque, les services bancaires n'aidaient pas à se développer autant qu'aujourd'hui. Pozer a utilisé de façon soutenue l'escompte sur les billets et les lettres de change ainsi que le prêt à court ou moyen terme, à un taux d'intérêt de 6 %. Ses clients étaient pour la plupart des commerçants, auquel cas l'avance prenait généralement la forme d'une note privée[5].
Il fait l'acquisition de vastes terres dont la Seigneurie Aubert-Gallion en Beauce et devient ainsi le quatrième seigneur d'Aubert Gallion en 1807. Il paie 550 £ pour cette terre de 9 666 hectares, peu accessible et encore quasi inhabitée. Il recrute à sa ville natale Willstätt et aux environs une quarantaine de paysans qui débarquent à Québec avec leurs familles en octobre 1817 - au total 189 Allemands. Son but est d’introduire dans la seigneurie la culture du chanvre tant prônée par le gouvernement[7]. Les frais sont considérables, car Pozer doit assurer la subsistance de tout ces gens jusqu’à la première récolte. Dès l’année suivante, il est fier d’envoyer en Angleterre une bonne quantité de chanvre apprêté selon les meilleures techniques d'époque. Malheureusement, le produit se vend mal, la prime à l’exportation promise fait défaut et l’expérience se solde finalement par un échec. D’autre part, ces Allemands, défricheurs inexpérimentés, surpris par l’isolement et la dureté du pays, s’échappent d’Aubert-Gayon sans rembourser les avances[6].
Pozer fait don personnel à Joseph Signay du terrain actuel de l'église St-Georges. Cet évènement marque le début d'une collaboration entre la famille Pozer et la communauté catholique et francophone qui contribua beaucoup au développement de St-Georges[8]. L'érection d'une chapelle-école se fait à l'endroit où se situe aujourd'hui le monument le St-Georges terrassant le dragon. Le nom de Saint-Georges et la rivière Pozer fut donné en l'honneur de George Pozer[9] ainsi le nom d'un centre de formation professionnelle et d'une rue. Aujourd'hui, le Parc de l'Île-Pozer est aménagé sur une île dans la rivière Chaudière[10].
Le corps de George Pozer ne repose pas au cimetière seigneurial de la famille Pozer de St-Georges mais au cimetière Mount Hermon dans arrondissement de Sillery de Québec.
Il est le père de Jacob Pozer et le grand-père de Christian Pozer.
Références
- « BAnQ numérique », sur numerique.banq.qc.ca (consulté le ), p. 19
- « BAnQ numérique », sur numerique.banq.qc.ca (consulté le ), p. 23-24
- « BAnQ numérique », sur numerique.banq.qc.ca (consulté le ), p. 28
- Claude Kaufholtz-Couture, « Une colonie allemande en Beauce autour d’un projet de culture du chanvre », Cap-aux-Diamants - La revue d'histoire du Québec, Les Éditions Cap-aux-Diamants inc., vol. Numéro 109, printemps 2012,‎ , p. 16-18 (lire en ligne [PDF])
- « Biographie – POZER, GEORGE – Volume VII (1836-1850) – Dictionnaire biographique du Canada », sur www.biographi.ca (consulté le )
- « Biographie – POZER, GEORGE – Volume VII (1836-1850) – Dictionnaire biographique du Canada », sur www.biographi.ca (consulté le )
- Claude Kaufholtz-Couture, « Une colonie allemande en Beauce autour d’un projet de culture du chanvre », (consulté le )
- « Le maçon de Georges Pozer | BeauceMagazine.com » (consulté le )
- Vicky Lapointe, « 6. Ces gens qui ont marqué notre histoire: Georges Pozer », sur Patrimoine, Histoire et Multimédia, (consulté le )
- « Robert Vézina (1906-1989), témoin de l’histoire de Saint-Georges | BeauceMagazine.com » (consulté le )