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Geommu

Le geommu (également traduit par gummu, kommu) est une danse avec épée pratiquée en Corée. L'accent est mis sur l'adéquation du mouvement du costume, notamment des manches, avec les mouvements du danseur. L'utilisation symbolique du ssang dan geom[1], c'est-à-dire une réplique de deux épées courtes, témoigne des origines militaires de cette danse. Le geommu est considéré comme le 12e bien culturel immatériel important de Corée du Sud (en).

Geommu
Image illustrative de l’article Geommu

Hangeul êȀ묮
Hanja ćŠèˆž
Romanisation révisée Geommu
McCune-Reischauer KƏmmu

Étymologie

Geommu est un composé des mots coréens geom, qui signifie épée, et mu, qui signifie danse.

La version de la cour royale de la danse est appelée Jinju geommu.

Histoire

DĂ©tail d'une peinture corĂ©enne du dĂ©but du XIXe siĂšcle intitulĂ©e Ssanggeom daemu (é›™ćŠć°èˆž) par Hyewon, reprĂ©sentant un kisaeng exĂ©cutant le geommu.

Selon la lĂ©gende, le Geommu est apparu Ă  la fin de l'Ă©poque des Trois Royaumes de CorĂ©e, vers 660 aprĂšs J.-C. selon les estimations. À cette Ă©poque, la CorĂ©e Ă©tait divisĂ©e en trois royaumes, Silla, Baekje et Goguryeo. La lĂ©gende du geommu raconte qu'un jeune garçon de Silla nommĂ© Hwangchang avait un talent inhabituel pour la danse de l'Ă©pĂ©e, ce qui lui valut une grande renommĂ©e, mĂȘme dans le royaume ennemi, Baekje. Un jour, un roi de Baekje l'invita Ă  sa cour pour qu'il prĂ©sente son grand talent. Le garçon s'exĂ©cuta mais, dans un acte de grand dĂ©fi, tua le roi devant l'assemblĂ©e royale. Hwangchang fut exĂ©cutĂ©. Les habitants de Silla ont exprimĂ© leur respect et leur chagrin Ă  la mort de Hwangchang en dansant en imitant les capacitĂ©s de Hwangchang, ornĂ©s d'un masque fait pour ressembler Ă  son visage. Par la suite, les gens ont nommĂ© cette danse Hwangchangmu.

Le geommu fut considĂ©rablement modifiĂ© pendant la pĂ©riode de la dynastie Joseon, de 1392 Ă  1910. À cette Ă©poque, le geommu a Ă©tĂ© rĂ©arrangĂ© par la cour royale et recrĂ©Ă© par les Kisaeng. Les Kisaeng ont appris la danse formalisĂ©e par l'intermĂ©diaire du Gwonbeon (en), une institution de spectacle antĂ©rieure Ă  la guerre de CorĂ©e, comparable Ă  la tradition des geishas au Japon. L'un des changements majeurs est que les interprĂštes du Kisaeng ont cessĂ© de porter le masque traditionnel lorsqu'ils dansaient le geommu. Le geommu est restĂ© une danse de cour sous la forme du jinju geommu mais a Ă©galement conservĂ© son statut de danse essentiellement fĂ©minine. Le geommu a Ă©galement Ă©tĂ© modifiĂ© pour utiliser une rĂ©plique de l'Ă©pĂ©e lors de son exĂ©cution afin d'Ă©viter les blessures accidentelles de l'interprĂšte et du public.

Tenue et épée

Les danseurs portent le hanbok, le kwaeja (manteau), le jeon-dae (ceinture) et le jeon-rip (couvre-chef de style militaire). Le hanbok est le costume traditionnel coréen qui se compose d'une chima (une jupe) et du jeogori (une veste). Ces éléments se combinent pour former une version stylisée de l'uniforme militaire de la dynastie Joseon. Le costume a traditionnellement pour couleurs le bleu, le rouge, le jaune, le vert et le noir, mais il existe de nombreuses variantes régionales. La région de Jinju a un chima bleu et un jeogori vert jade. Gwangju, dans la province de Jeolla, a un chima rouge et un jeogori vert clair.

Le couteau ou kal (ìčŒ) est la rĂ©plique de l'Ă©pĂ©e, Ă©galement appelĂ©e Ă©pĂ©e courte, dan geom ou dan do (당êȀ/당도). Entre la lame et le manche d'un kal se trouvent trois anneaux. Ces trois anneaux ont des tailles diffĂ©rentes et Ă©mettent des sons lorsque les interprĂštes dansent le geommu.

Pratique

Le geommu est une danse collective nécessitant 6 à 8 interprÚtes. Il possÚde deux caractéristiques uniques : le chum-sawi, un mouvement de danse, et le changdan, un cycle rythmique.

Il existe trois mouvements types : ipchum-sawi, anjeon-sawi et yeonpungdae. Dans le ipchum-sawi, les danseurs forment deux rangĂ©es et se tiennent face Ă  face. Le anjeon-sawi consiste Ă  danser Ă  genoux tout en conservant les deux rangĂ©es de l'ipchum-sawi. Dans le dernier mouvement, yonpungdae, les danseurs forment un cercle et tournent sur eux-mĂȘmes.

Le rythme

Dans le geommu, des cycles rythmiques spĂ©ciaux appelĂ©s changdan apparaissent. Le changdan est gĂ©nĂ©ralement jouĂ© par le janggu, un tambour sablier Ă  deux tĂȘtes, et le buk, un tambour baril. En CorĂ©e, il existe de nombreuses variations du changdan, chaque nom dĂ©signant un certain type de mesure, de tempo et de rythme. La nature fondamentale des motifs rythmiques corĂ©ens peut ĂȘtre dĂ©crite comme ayant ces quatre caractĂ©ristiques principales[2] :

  • Une durĂ©e, suffisamment courte pour ĂȘtre facilement mĂ©morisĂ©e et rapidement reconnue.
  • Un sens de la vitesse (et non du tempo, qui est liĂ© au rythme).
  • Une mesure typique, qui remplit la durĂ©e du temps.
  • Des Ă©vĂ©nements caractĂ©ristiques du motif rythmique

Musique

La musique traditionnelle corĂ©enne du Geommu est le samhyeon-nyukgak. À l'origine, samhyeon dĂ©signait trois cordophones, geomungo, gayageum, hyangbipa et nyukgak dĂ©signait le buk, janggu, haegeum et piri Ă  l'Ă©poque de Silla unifiĂ© de 654 Ă  780.

La signification du samhyeon avait disparu et restait le nyukgak. De nos jours, le samhyeonnyukgak désigne la musique instrumentale à vent. Elle est utilisée pour accompagner la marche et la danse avec 6 instruments, haegeum, janggu, buk, daegeum, et deux piris. Le haegeum est un instrument à cordes, ressemblant à un violon. Le jangu et le buk sont des tambours. Le janggu est fait d'un corps creux en bois et de deux peaux de cuir. Les deux cÎtés produisent des sons de hauteur et de tonalité différentes. Le puk est un tambour en forme de tonneau avec un corps en bois rond recouvert aux deux extrémités d'une peau d'animal. On en joue avec une main ouverte et un bùton en bois dans l'autre main. Le daegeum et le piri sont des aérophones. Le daegeum est une grande flûte traversiÚre en bambou et le piri est un instrument à anche double en bambou. Sa grande anche et sa perce cylindrique lui confÚrent un son plus doux que celui de nombreux autres types de hautbois.

Articles connexes

Références

  1. https://www.taekwondopreschool.com/muyesinbo_ssanggeom.html
  2. Garland encyclopedia of world : East Asia- China, Japan, Korea, p. 901

Liens externes

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