Accueil🇫🇷Chercher

Gentlemen's agreement

Un gentlemen's agreement (de l'anglais, littéralement, « accord entre gentilshommes ») est un accord informel entre deux ou plusieurs parties. Il peut être écrit, oral, ou implicite en faisant part d'un accord non verbal, via une convention ou par avantage réciproque.

L'essence d'un gentlemen's agreement réside dans le fait qu'il repose sur l'honneur des parties en regard de sa réalisation, plutôt que dans le fait qu'il soit imposable. Il est, par conséquent, différent d'un contrat, qui lui peut être imposé si nécessaire. Le premier usage connu de cette phrase date de 1888, au sein du rapport des officiers comptables du chemin de fer, publié par l'association des comptables des chemins de fer américains (p. 337).

Exemples de gentlemen's agreements

Sport

  • Le catch professionnel s'appuie souvent sur un « accord par poignĂ©e de main », entre le lutteur et le promoteur, par rapport Ă  l'argent et aux dates de travail. Ce procĂ©dĂ© est gĂ©nĂ©ralement utilisĂ© pour les promotions indĂ©pendantes qui n'ont pas les moyens de rĂ©diger des accords lĂ©gaux.
  • Dans le baseball professionnel aux États-Unis, la barrière de la couleur, qui a durĂ© pendant près de 60 ans, constituait un gentlemen's agreement empĂŞchant les afro-amĂ©ricains de jouer dans les ligues blanches. Ce bannissement est finalement cassĂ© par les Dodgers de Brooklyn signant Jackie Robinson en 1945.
  • En football, il y a une règle non Ă©crite qui dĂ©crète que, en cas de blessure, si un joueur de l'Ă©quipe en face de celle du joueur blessĂ© est en possession du ballon, il/elle mettra le ballon hors du jeu (abandonnant par consĂ©quent la possession) afin que le joueur blessĂ© puisse ĂŞtre soignĂ©. Lors de la remise en jeu, on attend de l'Ă©quipe du joueur blessĂ© qu'elle rende la balle Ă  l'Ă©quipe adverse, permettant aux deux Ă©quipes de reprendre le cours normal du jeu. La règle, bien qu'officieuse, est gĂ©nĂ©ralement respectĂ©e loyalement. Cependant, les occasions oĂą cette règle ne fut pas observĂ©e sont connues pour avoir menĂ© Ă  de grandes animositĂ©s entre les deux Ă©quipes (et donc Ă  un jeu plus physique). L'exemple le plus connu est le match de la coupe du monde 2006 entre le Portugal et les Pays-Bas. En 2005, lors d'un match de la Coupe des Pays-Bas entre Cambuur Leeuwarden et l'Ă©quipe B de l'Ajax Amsterdam, le milieu de terrain Jan Vertonghen effectua un long tir depuis le rond central, qui, Ă  sa plus grande surprise, atterrit dans le but adverse, provoquant un grand bouleversement parmi les joueurs de Cambuur. Afin de remĂ©dier Ă  cette situation, l'entraĂ®neur de l'Ajax John van den Brom demanda Ă  ses joueurs de s'abstenir de dĂ©fendre, autorisant Ă  Cambuur un libre passage vers le but, afin de rendre le but marquĂ©.
  • Dans les ligues de sport Ă©lectronique amateurs (publiques), les Ă©quipes ont souvent des accords pour permettre ou interdire des joueurs, règles ou Ă©quipements dont l'usage aurait Ă©tĂ© autorisĂ© ou interdit autrement. Un exemple serait une Ă©quipe autorisant ses adversaires Ă  inclure un nouveau membre de l'Ă©quipe dans un match, mĂŞme si les règles de la compĂ©tition stipulent qu'ils ne peuvent jouer qu'après un certain laps de temps donnĂ© ou qu'Ă  partir du moment oĂą l'Ă©quipe a effectuĂ© un match avec le nouveau membre sur le banc.
  • Au billard amĂ©ricain, lorsqu'un joueur casse un groupe de boules posant problème (au bĂ©nĂ©fice des deux joueurs), cela est appelĂ© un gentlemen's break, après avoir cassĂ© en dĂ©but de jeu. Un mouvement de ce genre est un geste de bonne volontĂ©.

Urbanisme

  • La ville amĂ©ricaine de Philadelphie a maintenu un gentlemen's agreement, forcĂ© pendant un long moment par le directeur des plans de la ville Edmund Bacon, concernant la hauteur des bâtiments au sein du centre-ville. L'accord stipulait qu'aucun bâtiment ne devait ĂŞtre construit plus haut que le chapeau de la statue de William Penn au sommet de l'hĂ´tel de ville. Cet accord tacite fut rompu avec le rĂ©volutionnaire One Liberty Place en 1985.

Industrie

  • Les constructeurs automobiles allemands mettent une limite de vitesse de 250 km/h dans leurs voitures, sauf pour les voitures de sport.
  • Un accord, caduc aujourd'hui, entre les constructeurs automobiles japonais limitant la puissance maximale du moteur de leurs voitures Ă  206 kW ou 276 chevaux.
  • Boeing a signĂ© un contrat d'exclusivitĂ© avec American Airlines, Continental Airlines, et Delta Air Lines par des accords sĂ©parĂ©s mais presque identiques, en ce qui concerne la livraison des avions de ligne. L'Union europĂ©enne obligea les contrats Ă  ĂŞtre annulĂ©s lorsque Boeing fusionna avec McDonnell Douglas, mais American Airlines, Delta et Continental ont continuĂ© d'adhĂ©rer aux termes, par un gentlemen's agreement.
  • Tous les constructeurs importants japonais ont acceptĂ© de limiter la vitesse maximale affichĂ©e au compteur de leurs motos Ă  300 km/h. La fin des annĂ©es 1990 a connu des guerres de puissance entre les diffĂ©rents constructeurs motos qui ont culminĂ© avec la Suzuki GSX1300R Hayabusa, la première moto conçue pour dĂ©passer cette vitesse en 1999, et la Kawasaki ZX-12R, conçue pour dĂ©passer les 320 km/h.

Sources

Références

    Articles connexes

    Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.