Accueil🇫🇷Chercher

Gazette des Deux-Ponts

La Gazette des Deux-Ponts[Note 1] est un périodique créé en 1770, avec l'appui de Maximilien de Wittelsbach, duc de Palatinat-Deux-Ponts et futur roi de Bavière, par Joseph-Gaspard Dubois-Fontanelle qui fut, à ses débuts, le principal rédacteur du journal.

Gazette des Deux-Ponts
Gazette universelle de littérature, aux Deux-Ponts

Pays Blason du Palatinat-Deux-Ponts Palatinat-Deux-Ponts
Langue Français
Périodicité Hebdomadaire, puis quotidienne
Genre Politique,
Fondateur Joseph-Gaspard Dubois-Fontanelle (1727 - 1812)
Date de fondation [1]
Date du dernier numéro [1]
Ville d’édition Deux-Ponts (Allemagne)

Propriétaire privilège accordé par Maximilien de Wittelsbach, futur Maximilien-Joseph de Bavière
Directeur de la rédaction Joseph-Gaspard Dubois-Fontanelle, puis Jean-Pierre Solomé et Jean-Louis Castilhon
Comité éditorial Jérémie-Jacques Oberlin (collaborateur)

Le libraire Jacques Lacombe (1724-1811) était chargé, en tant que conseiller et imprimeur du duc, de recueillir envois et abonnements[2].

Histoire

La création de ce nouveau journal de la langue française, mais dont le siège est fixé dans une principauté allemande, est annoncée dans l'Avant-coureur en , dans le Journal des savants, en et dans le Mercure de France, en et [3].

Sa création, hors du sol français est lié au contexte politique européen de l'époque durant laquelle une campagne anti-russe organisée par le gouvernement français afin de dégrader l’image de ce pays aux yeux de l'opinion. La Gazette des deux Ponts pratique une information orientée considérée comme modérée et accorde une large place à la matière russe au niveau littéraire. Cependant, au niveau politique, son traitement reste le plus souvent sous influence française et répond rarement à l'attente de la diplomatie russe, notamment représentée par le prince Dimitri Alexeïevitch Galitzine, ministre plénipotentiaire à La Haye mais également membre de plusieurs académies littéraires et scientifique européennes[4].

L'existence d'une imprimerie permit la création de cette gazette au niveau local et c'est l'homme de lettres, auteur dramatique et traducteur français Joseph-Gaspard Dubois-Fontanelle qui en assura la rédaction à ses débuts. Le journal se présentait en deux éditions distinctes : la gazette des Deux-Ponts, proprement dite et qui se dénommera également gazette universelle de politique, mais aussi la gazette universelle de littérature[5].

Contenu

Image externe
Reproduction de la première page de la Gazette des Deux-Ponts, 1774

Selon Gilles Feyel, auteur d'un article intitulé Prémices et épanouissement de la rubrique de faits divers (1631-1848), publié dans le numéro 14 de la revue des Cahiers du journalisme (printemps-été 2005)[6] :

« La Gazette des Deux-Ponts cantonne ces récits dans sa rubrique « Variété », située en fin de numéro : de leur diversité sont tirées des considérations, désabusées ou amusées, sur les hommes et les mœurs de l’époque. Ces leçons morales n’empêchent pas le rédacteur d’insister souvent sur l’horreur des faits, et d’accumuler les détails les plus sanglants... »

Selon Jeanne Peiffer, cette revue, qualifiĂ© d'« austère Â», paraissant le mardi et le jeudi, souhaitait devenir « en quelque sorte, le dĂ©pĂ´t commun de l’Europe savante [et] rĂ©unir les membres de la RĂ©publique des Lettres en rĂ©unissant leurs travaux » se rĂ©fĂ©rant ainsi Ă  une citation de l'historien français Jean Sgard[7].

Bibliographie

  • Dictionnaire des journaux. 1600-1789, Paris, Universitas, 1991, 2 vol., xi/1 209 p. (ISBN 2-7400-0004-9)
  • Les Gazettes europĂ©ennes de langue française (XVIIe – XVIIIe siècles) de Henri Duranton, Claude Labrosse (ISBN 2-86272-025-9)
  • Karl-Heinz Kuhn: Das französischsprachige Pressewesen im Herzogtum Pfalz-ZweibrĂĽcken. Trier, Univ.: Thèse de doctorat, 1990; Reprint 2006

Notes et références

Notes

  1. Le titre du pĂ©riodique s'Ă©crit sans usage de l'article « la Â»

Références

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.