Gayageum
Le gayageum (en coréen hangeul : 가야금, hanja : 伽倻琴, romanisation révisée : gayageum), parfois également transcrit kayagum, kayakeum, kayago est un instrument de musique traditionnel de Corée de la famille des cithares, comportant douze cordes de soie et une structure et caisse de résonance en bois de paulownia.
Gayageum | |
Gayageum pour sanjo. | |
Classification | instrument à cordes pincées |
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Famille | instrument à corde |
Instruments voisins | guqin, guzheng, yatga, zhetygen |
Les plus anciennes traces remontent au VIe siècle, époque où les moines chinois chan ont apporté le bouddhisme, l'écriture et une partie de la culture chinoise en Corée. C'est probablement le plus connu des instruments de musique coréens. Son usage a été développé par Ureuk, musicien à la cour de Gaya (hanja : 伽倻 d'où il tire son nom). C'est un proche cousin du guzheng chinois, du koto japonais ou encore du zhetygen kazakh.
Facture
La caisse de résonance en paulownia mesure 160 cm de long, 30 cm de large et 10 cm de hauteur. Les éclisses sont parfois en noyer. Il dispose de 12 cordes de soie, mais les instruments récents peuvent avoir jusqu'à 25 cordes en nylon, passant sur des hauts chevalets amovibles.
Il en existe deux variétés : popgum et sanjogum adaptés à différents types de musique.
Jeu
Il se joue assis par terre, l'un des côtés de l'instrument posé sur les jambes du joueur et l'autre au sol. Une main pince les cordes avec les doigts pour faire vibrer la corde, tandis que les doigts de l'autre main appuient sur les cordes afin d'obtenir la hauteur de son désirée. Il est également possible de déplacer les chevalets mobiles pour modifier la hauteur de la note de chaque corde. Cet instrument peut se jouer en solo ou en orchestre de chambre de quelques personnes et est utilisé dans différents styles de musique.
Musique
Le gayageum est utilisé dans le sanjo (散調/산조), style de suite pour instrument, accompagné par le janggu (장구, percussion), dont les origines sont le sinawi (시나위, improvisation musicale chamanique), le pansori (판소리, opéra à un acteur), et le pungnyu (풍류, musique de chambre aristocratique).