Garde hongroise
La Garde hongroise (en hongrois, Magyar GĂĄrda HagyomĂĄnyĆrzĆ Ă©s KulturĂĄlis EgyesĂŒlet, Garde hongroise pour la dĂ©fense des traditions et de la culture) Ă©tait une milice paramilitaire hongroise d'extrĂȘme droite crĂ©Ă©e par le Jobbik, parti politique d'extrĂȘme droite hongrois.
Les membres de la milice portent un uniforme rappelant celui du Parti des Croix flĂ©chĂ©es, parti politique fasciste et collaborationniste pendant la Seconde Guerre mondiale, et bĂ©nĂ©ficient dâune formation militaire pour « pallier les dĂ©ficiences de lâĂtat en termes dâordre public ». Dans les faits, la Garde hongroise dĂ©file dans des villes et villages majoritairement peuplĂ©s de citoyens roms afin dâen intimider les habitants. Un certain nombre dâactes de violence ou des meurtres sont par ailleurs commis et donnent lieu Ă des procĂšs[1].
Elle a Ă©tĂ© dissoute le par le Tribunal de Budapest[2]. Cependant une Nouvelle Garde Hongroise (Ăj Magyar GĂĄrda Mozgalom) a Ă©tĂ© fondĂ©e le 25 du mĂȘme mois avec des membres, une direction et des buts analogues[3]. Depuis 2019, Magyar GĂĄrda (Nemzeti LĂ©giĂł) est l'aile paramilitaire du mouvement Notre Patrie[4].
Idéologie
La Garde hongroise, nationaliste, dĂ©clare vouloir « dĂ©fendre la Hongrie sur le plan physique, moral et intellectuel »[5]. La Garde hongroise est considĂ©rĂ©e comme l'hĂ©ritiĂšre du Parti des Croix flĂ©chĂ©es en raison de l'uniforme noir, du serment d'allĂ©geance et de l'utilisation du drapeau blanc striĂ© de rouge, emblĂšme du fondateur de la Hongrie, ĂrpĂĄd, partiellement rĂ©cupĂ©rĂ© par le Parti des Croix flĂ©chĂ©es.
Dirigeants
- GĂĄbor Vona : fondateur.
- Lajos FĂŒr : ancien ministre de la DĂ©fense.
Chronologie
- septembre-octobre 2006 : émeutes contre le gouvernement socialiste, à la suite de la révélation de propos du Premier ministre.
- [6] : crĂ©ation de la Garde hongroise ; les 56 premiers membres prĂȘtent serment devant 3 000 sympathisants qui dĂ©filent sous les fenĂȘtres du palais prĂ©sidentiel sur la colline de Buda.
- [7] : prestation de serment de 600 nouvelles jeunes recrues ; en uniforme noir, elles ont défilé place des Héros, avec le soutien de 1 500 sympathisants brandissant le drapeau rouge et blanc d'Arpad.
- : la cour d'appel de Budapest décide de dissoudre la Garde hongroise[8].
- : Plus de 200 personnes ont été interpellées lors de la dispersion d'une manifestation non autorisée de la Garde hongroise à Budapest, faisant 17 blessés légers[9].
- 28 janvier 2017 ; AprÚs plusieurs schismes, l'organisation a largement cessé ses activités. Le 28 janvier 2017, des membres radicaux de Magyar Gårda ont organisé une manifestation contre Gåbor Vona en dehors de l'événement d'ouverture annuel de Jobbik. Les participants ont dénoncé la nouvelle politique de Jobbik comme une trahison de l'aile droite[10].
- 2019; Låszló Toroczkai, président du mouvement Notre Patrie, expulsé de Jobbik[11], a réorganisé le Magyar Gårda. Aujourd'hui, Magyar Gårda appartient au Mouvement Notre Patrie[12] - [13].
Notes et références
- Benjamin Biard, « LâextrĂȘme droite en Europe centrale et orientale (2004-2019) », sur CRISP,
- (hu) « Feloszlattåk a Magyar Gårdåt », sur Fn24, [« La Garde Hongroise a été dissoute »]
- (hu) « Megalakult az Ăj Magyar GĂĄrda szervezĆi egysĂ©ge », sur Kuruc.info, [« L'unitĂ© d'organisation de la Nouvelle Garde Hongroise a Ă©tĂ© formĂ©e »]
- (hu) HVG KiadĂł Zrt, « ToroczkaiĂ©k lĂ©trehoztĂĄk a Magyar GĂĄrda örökĂ©be lĂ©pĆ Nemzeti LĂ©giĂłt », sur hvg.hu, (consultĂ© le )
- HVIM France, « Les patriotes hongrois créent la Magyar Gårda (Garde Hongroise) pour poursuivre la lutte anti-gouvernementale » (version du 30 novembre 2007 sur Internet Archive), repris par Altermedia.info, 27 août 2007.
- « La Garde hongroise, nouvelle milice d'extrĂȘme droite », Le Figaro, 29 aoĂ»t 2007.
- « Six cents jeunes d'extrĂȘme droite prĂȘtent serment Ă la Garde hongroise », Le Monde, 22 octobre 2007.
- « Démons et fantÎmes de la Hongrie », Le Monde, 17 juillet 2009.
- Le Figaro.fr, Garde hongroise: 200 arrestations
- (en) « Hungarian Far-Right Jobbik Party Holds Year-Opening Conference », sur Hungary Today, (consulté le )
- (hu) Origo, « Toroczkait kizĂĄrtĂĄk, DĂșrĂł kilĂ©pett a JobbikbĂłl: feltĂĄmadt az SZDSZ », sur https://www.origo.hu/ (consultĂ© le )
- (hu) Német Tamås, Rovó Attila, « Toroczkai Nemzeti Légió néven tåmasztja fel a Magyar Gårdåt », sur index.hu, (consulté le )
- HorvĂĄth Bence, « Ăj gĂĄrdĂĄt szervez Toroczkai LĂĄszlĂł », sur 444, (consultĂ© le )