Ganda Izo
Ganda Izo (« les enfants du pays ») est une milice songhaï et peule formée en 2009.
Ganda Izo | |
Idéologie | Nationalisme malien |
---|---|
Objectifs | Maintien de l'unité territoriale du Mali |
Statut | Actif |
Fondation | |
Date de formation | 2009 |
Pays d'origine | Mali |
Actions | |
Zone d'opération | Régions de Mopti, Gao et Tombouctou |
Organisation | |
Chefs principaux | • Seydou Cissé • Amadou Diallo (tué en 2012) • Ibrahim Dicko • Mohamed Attaïb Sidibe[1] •Abrahmane Diallo |
Membres | 1 500 hommes[2] |
Fait partie de | CM-FPR (depuis 2012) |
Historique
Ganda Izo est formée en 2009 par d'anciens membres de Ganda Koy, lors de la rébellion touarègue de 2007-2009[3]. Le groupe est fondé par Seydou Cissé, qui prend la tête de l'aile politique, tandis que le sergent Amadou Diallo, un sous-officier de l'armée malienne, se voit confier le commandement de la branche militaire[3]. Cependant des tensions opposent les deux hommes en 2010, le premier accusant le second d'avoir commis des exécutions sommaires contre des civils[3].
Lors de la guerre du Mali, la milice Ganda Izo créé un camp près de Sévaré en et rassemble rapidement 1 500 volontaires[2]. Le 21 juillet, elle se regroupe avec Ganda Koy pour former la Coordination des Mouvements et Front patriotique de résistance (CM-FPR)[2].
Selon un rapport publié le par le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme, le nombre des membres de la milice est estimé à 1 337, mal équipés mais très organisés. La présence d'adolescents de moins de 18 ans au sein de Ganda Izo est également rapportée[4].
Le mouvement se révèle particulièrement hostile aux rebelles indépendantistes touaregs du MNLA mais se montre plus conciliant vis-à -vis des djihadistes. En 2012, le chef de Ganda Izo, Ibrahim Dicko, déclare notamment : « Notre problème c'était le MNLA qui voulait créer un État dans lequel on ne se reconnaissait pas. Les islamistes, en revanche, ce sont des musulmans, comme nous »[2].
En mars 2012, Ganda Izo affronte le MNLA près d'Ansongo au cours du combat de Soudere et du combat de Tin-Hama, au cours duquel le premier chef de la milice, Amadou Diallo, est tué. Ibrahim Dicko prend ensuite la tête du groupe[2].
Ganda Izo occupe Douentza le , mais le 1er septembre les miliciens se laissent désarmer par le MUJAO sans opposer de résistance. Les djihadistes prennent également le contrôle de la ville[2] - [5].
Le , Ganda Izo signe l'Accord d'Alger[6]. Il intègre un temps la Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA), mais s'en retire ensuite[6]. Mais estimant ne pas être pris en compte dans les dispositifs de l'Accord, il se rapproche du MSA, de la CPA, du MPSA et du FPA[6].
En juin 2018, pour avoir recruté des enfants soldats, le GATIA et les autres groupes de la Plateforme sont inscrits sur la liste noire de l'ONU d’entités violant dans les guerres les droits des enfants[7]. Cette inscription est contestée par Abrahmane Diallo, le secrétaire général de Ganda Izo, qui reconnait que des enfants soldats étaient effectivement dans les rangs de son groupe en 2012 mais qui affirme que ce n'est plus le cas depuis[6].
Lien externe
Notes et références
- Célian Macé, Processus de paix : ô mirages, ô des espoirs, Libération, 14 juillet 2016.
- Ahmed Baba, Mali : aux armes les citoyens !, Jeune Afrique, 8 août 2012.
- Seydou Cissé père fondateur du Ganda-Iso révèle: Le sergent Amadou Diallo n'a pas compris notre combat, L'Indépendant, 12 août 2010.
- « Rapport de la Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme sur la situation des droits de l’homme au Mali », Haut-Commissariat aux droits de l'homme,
- Mali : les islamistes du Mujao s’emparent de Douentza, à l'est de Mopti, RFI, 1er septembre 2012.
- Abrahmane Diallo, secrétaire général de Ganda Izo : « Il n’y a pas d’enfants soldats dans nos rangs », Nord Sud Journal, 4 juillet 2018.
- L'ONU ajoute des groupes violant les droits des enfants Ă une liste noire, AFP, 26 juin 2018.