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Galactose-alpha-1,3-galactose

Le galactose-alpha-1,3-galactose, plus connu sous le nom d'alpha gal ou d'Antigène Galili, est un hydrate de carbone (glucide) très stable, trouvé dans la plupart des membranes cellulaires de mammifères sauf chez les primates (dont l'être humain), car ils ont perdu au cours de leur évolution le gène GGTA1. Leur système immunitaire le reconnaît comme un corps étranger et produit contre eux des anticorps xénoréactifs immunoglobuline M, notamment responsables du rejet de greffe quand des tissus de porc par exemple sont greffés dans l'organisme d'un humain[1].

Galactose-alpha-1,3-galactose
Image illustrative de l’article Galactose-alpha-1,3-galactose
Structure linéaire du
galactose-alpha-1,3-galactose
Identification
Nom UICPA 3-O-α-D-Galactopyranosyl-D-galactopyranose
Synonymes

Alpha-gal, 3-α-Galactobiose, Gal(α1-3)Gal, alpha-D-Gal-(1→3)-D-Gal

No CAS 7313-98-6 ; 13168-24-6
PubChem 6219440
SMILES
InChI
Apparence poudre blanche inodore et sans saveur
Précautions
SIMDUT

Produit non contrôlé

Unités du SI et CNTP, sauf indication contraire.

MĂ©decine

L'immunoglobuline G compte parmi les plus courants des anticorps anti-alpha gal trouvés chez l'homme.

Une stimulation régulière de la flore intestinale (généralement initiée lors des six premiers mois de la vie) conduit à un titre exceptionnellement élevé, d'environ 1 % de toutes les IgG en circulation dans l'organisme[2].

L'alpha gal joue un rôle majeur dans l'allergie à la viande (qui est en fait une réponse allergique à certaines viandes de mammifères non-primates, de la part de patients sensibilisés qui peuvent alors présenter une réaction anaphylactique grave, présentant généralement la caractéristique d'être décalée de quelques heures par rapport aux allergies alimentaires classiques qui se déclarent immédiatement ou dans les deux heures suivant l'ingestion de l'aliment en question)[3].

Cette allergie est en forte augmentation, probablement parce que souvent induite par des morsures de tiques dont la salive contient l'allergène (ces morsures sont de plus en plus fréquentes en raison d'une pullulation de diverses espèces de tiques et de changement de leurs aires de répartition, observées depuis les années 1970). Cette réponse allergique est depuis les années 2000 de mieux en mieux documentée, mais un écart important persiste entre les tests de laboratoire et les résultats cliniques, montrant que le mécanisme d'action de l'alpha gal reste mal compris et que les tests associés doivent être améliorés[4].

Les études récentes ont apporté un nombre croissant d'indices puis de preuves du rôle des piqûres de tiques, et en particulier en Amérique du Nord de la tique Amblyomma americanum[5], et de la tique Ixodes ricinus en Europe[6].

Recherche

  • Selon une Ă©tude publiĂ©e en 2013, la rĂ©action humaine naturelle Ă  l'alpha-gal est impliquĂ©e dans des mĂ©canismes pathologiques, mais prĂ©sente aussi un intĂ©rĂŞt mĂ©dical potentiel : elle pourrait ĂŞtre utilisĂ©e comme adjuvant vaccinal et contribuer Ă  amĂ©liorer la cicatrisation des plaies[8] - [9].

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Références

  1. Cowan PJ, Aminian A, Barlow H, Brown AA, Chen CG, Fisicaro N, Francis DM, Goodman DJ, Han W, Kurek M, Nottle MB, Pearse MJ, Salvaris E, Shinkel TA, Stainsby GV, Stewart AB et d'Apice AJ, « Renal xenografts from triple-transgenic pigs are not hyperacutely rejected but cause coagulopathy in non-immunosuppressed baboons », Transplantation, vol. 69, no 12,‎ , p. 2504–15 (PMID 10910270, DOI 10.1097/00007890-200006270-00008, lire en ligne)
  2. BA Macher et U Galili, « The Galalpha1,3Galbeta1,4GlcNAc-R (alpha-Gal) epitope: a carbohydrate of unique evolution and clinical relevance. », Biochimica et Biophysica Acta, vol. 1780, no 2,‎ , p. 75–88 (PMID 18047841, PMCID 2271034, DOI 10.1016/j.bbagen.2007.11.003)
  3. Louise Williams, « Just one bite », Sydney Morning Herald, Australia,‎ , p. 20
  4. Neal Krishna, S. Krishna et R. Krishna, « P112 Correlation between clinical findings and laboratory tests for alpha gal sensitivity », Annals of Allergy, Asthma & Immunology, vol. 119, no 5,‎ , S37 (ISSN 1081-1206, DOI 10.1016/j.anai.2017.08.136)
  5. Bad bite: Doctors see surge of sudden meat allergies caused by ticks that are spreading in US, USNews, 7 juillet 2014
  6. Hamsten C, Starkhammar M, Tran TA, Johansson M, Bengtsson U, Ahlén G, Sällberg M, Grönlund H et van Hage M, « Identification of galactose-α-1,3-galactose in the gastrointestinal tract of the tick Ixodes ricinus; possible relationship with red meat allergy », Allergy, vol. 68, no 4,‎ , p. 549–52 (PMID 23414348, DOI 10.1111/all.12128)
  7. QP Liu, H Yuan, EP Bennett, SB Levery, E Nudelman, J Spence, G Pietz, K Saunders, T White, ML Olsson, B Henrissat, G Sulzenbacher et H Clausen, « Identification of a GH110 subfamily of alpha 1,3-galactosidases: novel enzymes for removal of the alpha 3Gal xenotransplantation antigen. », The Journal of Biological Chemistry, vol. 283, no 13,‎ , p. 8545–54 (PMID 18227066, PMCID 2417185, DOI 10.1074/jbc.M709020200)
  8. U Galili, « Anti-Gal: an abundant human natural antibody of multiple pathogeneses and clinical benefits. », Immunology, vol. 140, no 1,‎ , p. 1–11 (PMID 23578170, PMCID 3809700, DOI 10.1111/imm.12110)
  9. Mandell RB, Flick R, Staplin WR, Kaniewski LD, Carzoli AK, Manuszak RP, Wang J, Rossi GR, Vahanian NN et Link CJ, « The αGal HyperAcute Technology: enhancing immunogenicity of antiviral vaccines by exploiting the natural αGal-mediated zoonotic blockade », Zoonoses and Public Health, vol. 56, nos 6–7,‎ , p. 391–406 (PMID 19486321, DOI 10.1111/j.1863-2378.2008.01191.x)
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